Savez-vous suicider une distribution GNU/Linux à la mode, à la mode…

Je m’étais pourtant juré de ne pas faire d’articles sur ce sujet, mais la coupe est pleine. Dans un billet en vrac’ récent, je disais :

La Manjaro Linux communautaire de la semaine : cette fois, c’est au tour d’Enlightenment 20 de passer sur le grill. Plus d’infos sur le site officiel.

J’ai commis l’erreur de la télécharger pour voir à quoi elle ressemblait… Mal m’en a pris… Je dois avoir un sacré mauvais karma à purger.

Outre le fait qu’on a l’impression que l’image ISO a été finie à l’urine frelatée, voici la liste des bugs que j’ai pu constater :

  1. L’installateur proposé ne détecte pas la connexion réseau alors qu’elle existe.
  2. L’installateur ne peut pas être tué si le besoin s’en fait sentir en cas de plantage.
  3. Impossible d’avoir un démarrage en mode graphique en post-installation. Ce qui est des plus ennuyeux.

Le plus simple est de visionner la vidéo disponible un peu plus loin. J’y suis assez grossier, mais quand on voit la tronche du résultat, difficile de garder un vocabulaire d’une politesse impeccable.

Pour les critiques qu’on pourrait me faire :

  1. J’utilise depuis des années VirtualBox et Qemu pour tester des images ISO. Des dizaines voire des centaines d’images ISO diverses et variées y ont fonctionné. Pourquoi pas sur une machine réelle ? Simplement car la torture a été abolie.
  2. Une machine VirtualBox propose un environnement reproductible à volonté, ce qui est difficile dans un parc d’ordinateurs physiques qui peuvent avoir des différences subtiles. Si une distribution se viande dans une machine virtuelle, on peut penser que ce sera aussi le cas sur un vrai ordinateur.
  3. Pourquoi je ne fais pas d’images ISO ? Tout simplement car il y a beaucoup trop d’images ISO qui sortent. Il ne faut pas confondre liberté de création et foutoir. Je n’ai pas envie de complexifier une situation déjà indéchiffrable.

Voilà. Maintenant à vous de voir si vous avez le courage de l’installer en dur. Le titre qui me vient à l’esprit est tiré du deuxième album studio de Nine Inch Nails.

Maintenant, je vais retourner à l’écoute de « And All That Could Have Been », premier album live de Nine Inch Nails, sorti en 2002.

26 réflexions sur « Savez-vous suicider une distribution GNU/Linux à la mode, à la mode… »

  1. Tu devrais arrêter de te faire du mal 😀
    Merci quand même pour ce bon morceau de musique, je vais voir si j’arrive au même résultat dans ma machine virtuelle.
    A pluche.

  2. Bonsoir,
    Je suis étonné de vous voir enfourcher de nouveau le cheval après votre coup de sang de la semaine dernière. Mais cela n’est pas très étonnant. Ayant parcouru votre blog, vous me semblez être un bilieux. C’est dans votre caractère d’être enclin au coup de colère assorti d’une certaine forme de franchise.
    Mais, franchement, ici vous vous êtes fait du mal. Vous savez d’expérience que les Manjaros communautaires sont de piètre qualité (selon vos critères, encore qu’en l’occurrence ils sont assez robuste). En outre vous n’êtes pas un grand adepte d’Enlightenment et presque aucune des distribution que vous avez testé avec cette environnement ne vous a convaincu.

    Après, quand on sait qu’historiquement l’univers de Linux a mis de gros efforts dans la création d’installateur graphique robuste, fiable, et facile d’accès ; quand on sait que la Manjaro est basée sur l’idée de rendre plus accessible l’installation de Arch Linux ; quand on sait qu’lis ont développé Calamares dans ce seul but ; quand on sait tout cela, proposer un installateur qui plante à ce point sur une version rendu publique, c’est pour le moins révélateur.

    Maintenant, je saurais que pour combiner Manjaro et Enlightenment, je ne passerais pas par la version communautaire… Mais il me semble que l’on peut installer une Manjaro classique puis installer Enlightenment par-derrière…

    Autant j’aime lire vos tests et vos réflexion sur ce blog, autant je préférerais vous voir revenir à des niveaux moindres de stress et de ressentiment envers le monde des distributions (au fait, histoire de me contredire, vous ferez un test de l’Ubuntu 16.04 la semaine prochaine ?).

    Allez, c’est une mauvaise passe. Il y a des distributions qui en valent le coup. Peut-être même capables de vous plaire.

    1. Je suis étonné de vous voir enfourcher de nouveau le cheval après votre coup de sang de la semaine dernière. Mais cela n’est pas très étonnant. Ayant parcouru votre blog, vous me semblez être un bilieux. C’est dans votre caractère d’être enclin au coup de colère assorti d’une certaine forme de franchise.

      Bilieux ? Si on veut. Simplement que parfois il faut pousser des coups de gueule. Et taper du poing sur la table. Bref, être un peu comme le regretté Jean-Pierre Coffe qui osait dire ce qu’il pensait des produits devant lui, au risque de déplaire.

      Mais, franchement, ici vous vous êtes fait du mal. Vous savez d’expérience que les Manjaros communautaires sont de piètre qualité (selon vos critères, encore qu’en l’occurrence ils sont assez robuste). En outre vous n’êtes pas un grand adepte d’Enlightenment et presque aucune des distribution que vous avez testé avec cette environnement ne vous a convaincu.

      Sur 10 ISO communautaires, 8 sont mauvaises voire nulles. Ce qui fait plus de mal qu’autre chose à la Manjaro Linux. Philm joue un jeu dangereux en parlant un peu trop de ce genre d’ISO qui ne valent pas mieux au final qu’une pollution de trottoir canine.

      Pour Enlightenment, ce n’est pas un environnement qui me déplaisent, mais je n’ai jamais vraiment accroché. De plus, sa volonté de passer la démultipliée après e17 m’a décontenancé.

      Sur le plan de l’installateur, c’est vrai que je n’ai pas compris pourquoi ne pas utiliser Calamares qui est maintenant vraiment abouti… Mystère et boule de gomme.

      Maintenant, je saurais que pour combiner Manjaro et Enlightenment, je ne passerais pas par la version communautaire… Mais il me semble que l’on peut installer une Manjaro classique puis installer Enlightenment par-derrière…

      Ou passer par une net-install et se faire un environnement potable et fonctionnel 🙂

      Autant j’aime lire vos tests et vos réflexion sur ce blog, autant je préférerais vous voir revenir à des niveaux moindres de stress et de ressentiment envers le monde des distributions (au fait, histoire de me contredire, vous ferez un test de l’Ubuntu 16.04 la semaine prochaine ?).

      L’actualité fait loi. En ce qui concerne la Ubuntu 16.04 LTS, j’ai déjà fait mon travail avec l’article sur Ubuntu Mate. Et vu qu’il y aura 15 millions d’articles – souvent photocopié les uns sur les autres – sur la Ubuntu 16.04 LTS, ce ne sera pas une grande perte de ne pas en faire.

      Pour une distribution potable, il y a bien 5 à 10 merdes. C’est cela le plus terrible…

    2. Et bien je pense que c’est l’intérêt du blog de Frédéric en fait. Il y a des tas de blogues et vidéos sur youtube ou autre de le genre « tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil »… Aucun intérêt !
      Il y a trop de clampins qui se prennent pour les Steeve Jobs du monde linuxien et qui pourrissent allègrement le tout et Frédéric à raison dénoncer ces « choses » et le comportement à l’origine de ces abominations.
      Oui, parfois je trouve qu’il peut être un peu sévère à l’endroit de certaines distros, mais en règle générale je trouve son opinion fondée et parfaitement justifiée. Vous dites qu’il est bilieux, alors que je pense qu’il attend beaucoup (trop ?) du monde lunuxien et est déçu par ce dernier, et il n’est pas seul dans ce cas…
      Enfin il donne un excellent conseil : mieux vaut en rester aux grandes distributions, cela évite de se retrouver avec l’équivalent manjaresque de la PearOS (cas d’école).

  3. Salut Fred, comme toi j’ai voulu essayer dans virtualbox après avoir vu ta vidéo. Même résultat pas de réseau avec le 1er installateur, avec le 2eme il s’est installé mais écran noir au reboot. J’ai pas insisté plus. Conclusion direction poubelle, incroyable de sortir un iso non fonctionnel.
    Coup de gueule « Approuvé » 🙂

    1. Quand même débile de proposer des images ISO incapable de démarrer dans une machine virtuelle en post-installation. En gros, on a l’impression d’avoir une version alpha passant pour une version finale…

    1. Merci pour la vidéo, je la regarderais à tête reposée. Je n’ai pas eu envie d’aller plus loin que le bug de l’écran noir au démarrage. La goutte d’eau qui a fait débordé le vase.

  4. Bonsoir à tous,

    Je suis utilisateur quotidien de manjaro linux sur mes PC depuis 1 ans et demi (passage par ubuntu, fedora, debian et archlinux…). C’est une distribution très fonctionnelle et un bon compromis entre stabilité et rolling release, j’ai beaucoup de mal à revenir à une autre distribution. Par contre, je ne comprend toujours pas toutes ces sorties de versions communautaire ?! J’ai eu l’occasion d’en essayer plusieurs (gnome, Enlightment, unity…) et je comprend tout à fait le ressenti de Fred, bugs, logiciels ne fonctionnant pas, traductions incomplètes et souvent impression de distribution alpha. Pourquoi ne pas simplement se concentrer sur les versions KDE, XFCE et net. A mon sens, la Manjaro est une distribution sérieuse et ayant de l’avenir!

    1. J’ai comme l’impression que Philm propose les ISO communautaires pour meubler le temps jusqu’à la sortie de la version 16.06 alias Daniella. Ce qui est un mauvais choix au final, car cela donne l’impression fausse que Manjaro est une distribution d’une qualité plus que variable, allant du potable au franchement pourri.

  5. J’ai une question con de développeur.
    Les mecs qui développent la manjaro, comment font-ils pour tester leur travail ?
    Ils ont un seul pc physique qu’ils se passent à chaque fois qu’ils changent un octet ?
    Ou bien ils ont une machine virtuelle identique et ils testent dessus ?

    Ils développent forcément sur une machine virtuelle, donc comment un tel bug n’est pas détecté ?

    1. Ce n’est pas une version officielle, c’est juste une version maintenue par une personne qui ne semble pas avoir de testeurs autour de lui pour faire des retours en cas de problèmes. En restant gentil, c’est le genre d’ISO qui serait à ranger dans la catégorie des alphas avancées, pré-bétas, rien de plus.

  6. J’ai eu les mêmes problèmes que toi sur l’installateur, aussi bien sur Manjaro que sur Antergos… Depuis je suis passé sur Architect en cas de besoin d’installation rapide d’Arch.
    Je suis totalement d’accord avec toi sur le fait qu’il y est trop de distributions (surtout de forks), il suffit de regarder sur DistroWatch le nombre de forks d’Ubuntu… Et plus important, le nombre de distro mortes parmi elles !

    1. Maintenant, pour les installations rapides d’Arch, je génère une liste de packages que je réinjecte dans Pacman sur la nouvelle installation.

      alias savpkg='comm -23 < (pacman -Qqen | sort) <(pacman -Qqg base base-devel xorg-apps | sort) | less > ~/.pkglist'

      (Ça créé une liste de packages explicitements installés, qui ne sont pas des dépendances, et qui ne se trouvent ni dans base/base-devel/xorg-apps).

      Pour la réinjecter, c’est simple : pacman -S - < .pkglist

      Tout propre, j'ai une petite centaine de packages à injecter et hop ! Je me demande même si il n'y aurait pas moyen de le faire au niveau de pacstrap (en rajoutant base, base-devel et xorg-apps dans la liste)...

      J'ai aussi un petit script qui m'envoie mes fichiers de config (J'ai listé les fichiers "clés" à l'avance dans le script en question) et qui m'envoie le tout, par mail, dans une petite archive (de 500ko). Entre ça et ma liste de packages à injecter, installer Arch devient un peu plus sympa ! :)

      Quand on dégage ces parties-là, au final, il ne reste plus qu'à préparer le disque et les partitions, s'occuper de grub, créer les utilisateurs et hop !

  7. ‘LLo,
    @Elrondo -> Bien joué !
    Comme quoi, il suffirait peut-être de l’installer comme utilisateur/pwd -> manjaro/manjaro pour qu »elle boote comme une fleur (en autofloraison) 😉 !

  8. Entre nous je pense que j’ai du faire pareil que le gosse : mais j’avais une bonne excuse ! J’utilisais Windows Millenium ! Après j’ai découvert un truc qui s’appelait Red Hat Linux.

  9. Merci à Elrondo46 qui donne une solution qui fonctionne.
    Sinon une fois démarrer la distribution me semble un peu pauvre et comme tu l’as dit je n’ai pas trouvé de tableur, ce qui manque quand même à la veille de faire sa déclartion d’impots 😀
    A pluche.

    J’envoie ce commentaire sous la manjaro E20 dont tu parles.

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