J’avais parlé rapidement de la Bridge Linux, dérivée peu connue de la Archlinux. J’avais été effroyablement déçu. Cependant, voyant que la Bridge Linux était toujours vivante, j’ai voulu voir si elle s’était améliorée ou pas avec le temps.
J’ai donc récupéré l’ISO de la 2014.02 (pour février 2014, apparemment) en saveur Xfce. C’est la dernière génération d’ISO disponible au 21 juin sur le site officiel. De plus, le noyau de la Bridge Linux est un 3.12.9, ce qui pourrait coller avec une ISO proposée en février 2014.
J’ai ensuite utilisé mon ami Qemu pour lancer la distribution dans une machine virtuelle classique : 2 Go de mémoire vive, 128 Go de disque.
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-img create -f qcow2 disk.img 128G
Formatting 'disk.img', fmt=qcow2 size=137438953472 encryption=off cluster_size=65536 lazy_refcounts=off
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm64 -hda disk.img -cdrom bridge-xfce-2014.02-x86_64.iso -boot order=cd &
On a alors droit à un Xfce revampé à la sauce Gnome 2.x. C’est vrai que l’interface basique de Xfce est trop déroutante…
L’installateur est le même, semi-graphique, mais cette fois, il parle français. Sinon, j’ai fait des captures d’écran des principales étapes, elles sont suffisament parlantes.
Mauvais point : pas de partitionnement automatisé.
A noter que le système de fichiers proposé par défaut, c’est ReiserFS 3.
J’ai joué avec le feu, et tenté le partitionnement avec /boot sur sa propre partition.
Inutile de garder le suspense plus longtemps. Les mêmes défauts semblent être présents sur l’installateur, ne serait-ce qu’au niveau de la configuration avancée, comme avec certains fichiers plus ou moins mal renseignés, voire inutiles.
Impossible de démarrer avec une partition boot séparée… Pourquoi la proposer alors ?
Donc, déjà la configuration de grub au niveau de l’installateur est pourrie. C’est pas grave, on recommence sans partition /boot séparée… Bizarre quand même.
Le script de post-installation ne fonctionnent pas dans Qemu.
J’ai donc fait les opérations de maintenance basique à la main : mise à jour entre autre. Impossible de rajouter automatiquement le support des imprimantes par exemple. Dommage 🙁
La vieillesse de la base proposée se fait sentir : on doit importer manuellement la clé d’un développeur arrivé entre temps avec : sudo pacman -S archlinux-keyring
Ensuite, les mises à jour semblent s’installer sans trop de problèmes. La gestion des paquets en mode texte utilise pacaur. J’avoue que je préfère largement yaourt, moins limité. Mais respectons le choix du développeur.
J’ai donc viré Abiword et Gnumeric en les remplaçant par LibreOffice et sa traduction française. Puis j’ai capturé l’ensemble en vidéo :
Pour conclure, à cause du fait plus qu’ennuyeux qu’on ne puisse pas installer la distribution avec une partition /boot séparée, l’utilisation d’un enrobeur pas vraiment très puissant, le script de post-configuration qui ne fonctionne pas dans une machine virtuelle Qemu, l’ISO vieille de quatre mois, son outil d’installation datant du précambirien, rien n’est en faveur de la Bridge Linux ou presque.
Son haut niveau de prise en charge des langues et un thème graphique qui change un peu de faenza sont ses seuls avantages. Mon titre se doit de passer de l’interrogatif à l’affirmatif. En dehors de Manjaro Linux et de Chakra Linux, rien de bon coté dérivé d’Archlinux. Si l’Antergos, mais uniquement pour son installateur.
Bridge Linux ? Passez donc votre chemin pour éviter de vous arracher la moitié de votre masse capillaire.
C’est un plaisir d’entendre ton rire si caractéristique que je viens toujours visionner tes vidéos de tests 😀
Mais je suis d’accord avec toi, pourquoi défigurer un environnement qui fonctionne plutôt bien.
A pluche.
Il y a quand mêmme quelques dérivées intéressantes:
– ArchBang qui marie bien l’esprit CrunchBang et la finesse d’ArchLinux ( http://wiki.archbang.org/index.php?title=Main_Page )
– Justbrowsing ( http://justbrowsing.info/ ) utilisable en Live ou installée sur une vieille machine genre EeePC avec 4 GB de place en tout et pour tout
bizarre que tu demandes des forks 🙂 sinon je rejoins le commentaire d’anatolem
Je fais surtout un constat en ce qui concerne la vitalité des forks d’Archlinux.
Franchement, quand on veux fonctionner en Arch, on peut faire l’effort de l’install « officielle » (voir le wiki).
Elle fonctionne vite, bien, et a le mérite de faire réfléchir, … ça ôte beaucoup d’intérêt aux dérivées.
Si tu as besoin d’installer rapidement un système sous Archlinux en 5-10 minutes, les versions dérivés ont alors un grand intérêt.
Ouais. Mais en une demi-heure avec une bonne connexion, tu es sauvé.
Juste une note : la Chakra n’est plus une dérivée d’Arch depuis un petit bout de temps, bien qu’elle reste philosophiquement assez proche d’elle.
Dans les 3 ans que la Chakra a coupé les ponts. Mais techniquement, c’est une archlinux avec des dépots différents de la version officielle.
A l’impossible, nul n’est tenu !
Lacher un ‘buntero ou un Minteux « tout frais » dans une install d’Arch/(pure Debian), par exemple…
Je ne veux pas voir le résultat… Non, mon coeur ne tiendrait pas le choc !
je ne vois que du bon dans l’antergos , à part le lightdm toujours pas au point et que j’ai remplacé par gdm.
mais le tableau ne serait pas complet sans citer Evo/Lution assez proche de l’antergos mais sans ajout de dépôt et dont les petites imperfection de jeunesse se règlent très facilement.
Va dire cela au testeur de Distrowatch qui a étrillé Antergos dans le Distrowatch Weekly du 23 juin 2014 :
http://distrowatch.com/weekly.php?issue=20140623#feature
Quant à Evo/Lution, je me suis déjà exprimé sur son cas. Rien ne vaut le wiki pour installer une Archlinux. Au moins, tu es certain d’avoir un résultat qui tient le choc sur le long terme.
On démarre par Mint (très chouette le 17-KDE ), e’agitt quand on veut aller plus loin, on se rensigne. masse d’infos !!! et si on veut Arch, on prend son temps, on n’agit pas comme un compulsif, on rate, on recommence, et même non-informaticien, on y arrive…
et c’est comme une rando : sans effort, aucun goût.
il faudra que je teste la nouvelle iso d’antergos, pour l’instant mon installation de cinnarch tient toujours le choc.
Essaye donc dans une machine virtuelle 🙂
En dérivé de arch, je viens de passer à netrunner rolling release car l’autre version est basée sur debian. Je trouve que cette distribution sous KDE fonctionne très bien. Après plusieurs semaines d’utilisation, je suis conquis, je ne suis pas pret de changer.
Si tu ne l’as pas encore testé, je te la conseille.
J’avoue qu’après quelques tests préliminaires, elle m’en faisait bouger l’une sans me toucher l’autre. En gros, bof, quoi. Et comme j’ai précis dans un en vrac’ un peu vachard : https://blog.fredericbezies-ep.fr/?p=11030