Fedora Linux 20 à 4 jours de la sortie, est-elle presque parfaite ?

Dans une annonce postée sur le fil google+, Fedora annonce que la version Release Candidate de la Fedora Linux 20 est disponible. En fouillant les notes de la rencontre pour décider de la publication ou non, on peut retrouver le lien vers le lieu où les images ISO sont stockées, avec la RC 1.1 (RC finale ?).

Et après la présentation de la première béta de la RHEL 7.0, j’ai eu envie de faire le point sur la Fedora Linux 20 dont j’avais parlé à l’époque de la béta.

J’ai donc lancé la récupération de la version live en 64 bits. Soyons modernes !

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ wget -c https://dl.fedoraproject.org/pub/alt/stage/20-RC1.1/Live/x86_64/Fedora-Live-Desktop-x86_64-20-1.iso
–2013-12-13 11:01:16– https://dl.fedoraproject.org/pub/alt/stage/20-RC1.1/Live/x86_64/Fedora-Live-Desktop-x86_64-20-1.iso
Résolution de dl.fedoraproject.org (dl.fedoraproject.org)… 209.132.181.26, 209.132.181.25, 209.132.181.24, …
Connexion vers dl.fedoraproject.org (dl.fedoraproject.org)|209.132.181.26|:443…connecté.
requête HTTP transmise, en attente de la réponse…200 OK
Longueur: 999292928 (953M) [application/octet-stream]
Sauvegarde en : «Fedora-Live-Desktop-x86_64-20-1.iso»

100%[======================================>] 999 292 928 3,06MB/s ds 6m 0s

2013-12-13 11:07:18 (2,64 MB/s) – «Fedora-Live-Desktop-x86_64-20-1.iso» sauvegardé [999292928/999292928]


[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-img create -f qed disk.img 128G
Formatting 'disk.img', fmt=qed size=137438953472 cluster_size=65536 table_size=0
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm64 -hda disk.img -cdrom Fedora-Live-Desktop-x86_64-20-1.iso -no-frame -boot order=cd &

Au premier lancement, Gnome est en anglais. Mais si on démarre l’installation, Anaconda détecte la bonne langue à utiliser. Contrairement à l’époque de la version béta, tout fonctionne bien sans avoir de passer en anglais. L’installation de la base ? 10 petites minutes 😉

Comme pour l’article de l’époque de la version béta, je n’ai pas créé de compte utilisateur au départ, Gnome s’en chargeant très bien lui même au premier démarrage.

Après avoir configuré le compte utilisateur, j’ai rajouté les dépots rpm-fusion et celui d’Adobe Flash (bien, oui, on vit dans un monde où le greffon flash est encore malheureusement indispensable vu le retard accumulé par Gnash et Shumway encore assez expérimental).

J’en ai profité après l’installation des dépots RPM Fusion, ce qui m’a installé quelques logiciels non libres bien pratiques à avoir, comme le support du MP3. Les barbus qui gueulent, je vous demanderais simplement : où peut-on trouver des sites qui proposent de l’ogg côté musical, mis à part Jamendo ?

Point faible, mais lié à la taille de l’ISO, l’environnement n’est pas très riche côté logiciel installés. On peut passer par l’outil Software pour installer des outils complémentaires. J’avoue ne pas avoir trouvé le méta-paquet permettant d’installer l’ensemble de la logithèque gnome manquante. Cependant, la plus grosse partie est installée, même s’il manque des outils comme Ekiga par exemple ou encore Epiphany alias Web dans Gnome 3.x.

Cependant, pour certains composants, comme les traductions, il est indispensable de passer encore par la ligne de commande, comme pour la VF de LibreOffice par exemple.

Le mieux étant de montrer la distribution en action. Fond musical ? « Diminishing Light » de Palancar.

On peut noter que le noyau utilisé est un 3.11. Etant donné que le noyau linux 3.11 est en fin de vie, on peut légitimement penser que l’une des premières grosses mises à jour de la Fedora Linux 20 sera la mise en place du noyau linux 3.12 pour éviter de se trimballer une version obsolète. Le noyau linux 3.12 est arrivé entre temps.

Cette Fedora Linux 20 est au final pas si mal que cela. Elle permet d’introduire certaines nouveautés, dont la version Gnome de gestion graphique de logiciels comme a pu développer Canonical au fil des versions avec son « Ubuntu Software Center » (Logithèque Ubuntu en VF).

Et aussi un bug (??) assez génant : il est impossible de fermer la session utilisateur. A moins qu’il ne manque un paquet quelque part ? Mais c’est quand même ennuyeux. Bug de la virtualisation ? Bug de la Fedora Linux ?

En tout cas, c’est la première fois que je le constate. Sans ce problème, l’ensemble aurait été parfait. Surtout en ne rajoutant pas Software qui est vraiment encore trop vert. Il faudra voir comment l’ensemble évolue.

16 réflexions sur « Fedora Linux 20 à 4 jours de la sortie, est-elle presque parfaite ? »

  1. Pourquoi s’embêter avec une version vieillissante de Flash pour Linux quand aujourd’hui Pipelight fonctionne à merveille ?
    La compilation est encore nécessaire pour Fedora, par contre.

    1. Mouais. Il faut avoir wine (donc utiliser du multilib) pour avoir une version de flash récente et du fiasco qu’est Silverlight ? Bof, quoi.

      Et pour le multilib (qui n’est pas franchement une solution d’avenir), la preuve via le PKGBUILD de pipelight pour Archlinux.

      depends=('wine-silverlight>=1.7.6-1' 'wine-browser-installer>=1-7' 'ttf-ms-fonts' 'wget')
      if [[ "$CARCH" == "x86_64" ]]; then
      depends+=('lib32-libsm' 'lib32-libgl')
      else
      depends+=('libsm' 'libgl')
      fi

      En clair : un cauthère sur une jambe de bois.

  2. Malgré tout le mal de Gnome 3 que l’on peut lire sur le web, il faut reconnaître quel les devs n’ont pas chômé depuis la première mouture. Ok, les goûts et les couleurs, ça ne se discute pas mais quand même, esthétiquement, l’environnement est vraiment mature et agréable à regarder/utiliser. Ce côté sobre mais élégant donne vraiment confiance. Bon, c’est une juste une impression personnelle.

    C’est vrai que Yum a l’air plus rapide qu’avant (tant mieux!)… Indétrônable Apt?!…

    je rêve d’une Fedora LTS qui, à l’instar d’Ubuntu qui part vraiment en vrille, ficherait un sacré coup de pied dans un monde Gnu/Linux qui commence sérieusement à tourner en rond. Mais bon je sais, ce n’est pas la raison d’être de Fedora…

    1. Pour Gnome 3, ce fut comme la génération KDE 4 jusqu’à KDE 4.4 / 4.5. Une lente maturation. Et j’utilise Gnome 3 depuis sa version 3.0

      Apt indétrônable ? Si on veut. Depuis que j’ai découvert pacman, je trouve apt un peu usine à gaz 🙂

      je rêve d’une Fedora LTS qui, à l’instar d’Ubuntu qui part vraiment en vrille, ficherait un sacré coup de pied dans un monde Gnu/Linux qui commence sérieusement à tourner en rond. Mais bon je sais, ce n’est pas la raison d’être de Fedora…

      CentOS ?

  3. quelques logiciels non libres bien pratiques à avoir, comme le support du MP3.

    Il est presque certain que le driver MP3 de fédora est libre, c’est à dire écrit en code sous licence libre.

    Par contre, le format MP3 (c’est à dire le descriptif du format, pas son implémentation) n’est pas considéré comme « ouvert », puisque si le côté public de la description est aujourd’hui parfait, il n’en reste pas moins que celle-ci est soumise à divers brevets (à la validité d’ailleurs variable selon les législations). Donc les deux conditions principales d’un format ouvert (description publique et droit de faire évoluer le descriptif du format) ne sont pas remplis (les derniers brevets tombent en 2017, donc bientôt MP3 sera dans le domaine publique).

    Mais pour en revenir au driver Fedora lui-même, je suis près à parier qu’il est libre.

    1. Oui. Mais le paquet n’est pas installé par défaut, pour cause de brevets logiciels.

      Donc c’est ennuyeux si on a sa musicothèque dans ce format. Ogg, c’est bien beau, mais c’est pas vraiment supporté partout. Dommage au final.

  4. Bonjour Frederic, merci pour ton blog fort sympathique.

    Tu m’as donné l’envie de tester à nouveau Fedora (j’avais fait une première tentative sur la bêta mais le plantage de l’install en français m’a tout de suite gonflé).

    Eh bien je suis agréablement surpris ! L’outil d’installation est très simple à utiliser (plus simple que celui d’Ubuntu ?). En tout, moins de 10mn.
    Et le boot, très rapide (j’ai la poisse avec les VM, du coup je fais des essais « en dur »).

    Mais ça manque encore de stabilité. Après le premier démarrage de Gnome, il me semble qu’un petit guide rapide est censé s’afficher. Il ne s’est jamais montré (mais à ce moment, Fedora m’a dit qu’un truc a planté, ceci expliquerait cela).

    Il y a quelques années je trouvais Gnome 3 peu accueillant, tout comme KDE 4. Dans cette Fedora, je le trouve très agréable à l’usage et bien plus abouti qu’il y a ne serait-ce qu’un an en arrière.
    Par contre j’ai refait un test de KDE depuis un live, et ça ne m’attire toujours pas…

    Quelques gros points négatifs :
    – traductions incomplète
    – le gestionnaire de paquets un peu léger (pas trouvé un bouton pour rechercher les mises à jour, obligé de jouer de la console)
    – Gnome incomplet (si tu as trouvé le paquet magique qui installe tout, je suis preneur… )
    – quelques artéfacts visuels au survol des icônes du menu (ça doit venir de ma puce graphique AMD, pas eu le temps de chercher)

    Bref je ne suis pas un pro mais je tenais à partager mon retour d’expérience :).

    1. La RC est en effet assez bonne. Mis à part cette saleté de bug sur l’absence d’entrée pour simplement fermer la session.

      Quelques gros points négatifs :
      – traductions incomplète
      – le gestionnaire de paquets un peu léger (pas trouvé un bouton pour rechercher les mises à jour, obligé de jouer de la console)
      – Gnome incomplet (si tu as trouvé le paquet magique qui installe tout, je suis preneur… )
      – quelques artéfacts visuels au survol des icônes du menu (ça doit venir de ma puce graphique AMD, pas eu le temps de chercher)

      Pour un gnome complet ? Faut passer par l’installation avec l’image du DVD.

      Software ? Plus une preuve de faisabilité pour le moment qu’autre chose.

      Traductions incomplètes ? Sur LibreOffice je suppose 🙂

      Pour les artefacts visuels, je pense que ce doit être lié en effet à la puce graphique AMD, mais comme j’évite ATI/AMD dans ce domaine, je ne peux pas être d’une grande utilité 🙁

  5. Pour un gnome complet ? Faut passer par l’installation avec l’image du DVD.
    Oui je m’en doutais un peu mais avec ma connexion de cambrousse je préfère attendre la version finale avant d’ouvrir les vannes (300ko/s, ça pique un peu :D). Et je pensais qu’il serait possible de compléter automatiquement le système après installation… mais j’oubliais qu’on parle d’une Fedora :D.

    Software ? Plus une preuve de faisabilité pour le moment qu’autre chose.
    Et c’est prometteur. J’espère qu’ils vont se dépêcher de finaliser ça, l’environnement devient très accessible :).

    Traductions incomplètes ? Sur LibreOffice je suppose 🙂
    En effet mais j’attendrai la version finale avant de m’atteler aux détails :).

    Pour les artefacts visuels, je pense que ce doit être lié en effet à la puce graphique AMD, mais comme j’évite ATI/AMD dans ce domaine, je ne peux pas être d’une grande utilité 🙁
    Il me semble que le noyau 3.12 apporte du mieux à ce niveau.

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