La Fedora Linux 20 béta mérite-t-elle son nom de code ? ;)

La Fedora Linux 20 beta est sortie récemment. Elle a pour nom de code « Heisenbug ». C’est un clin d’oeil au découvreur du principe d’incertude ou d’indétermination dans la physique quantique, Werner Heisenberg. On parle d’Heisenbug pour parler de bug limite impossible à reproduire.

Les notes de publication sont très complètes, et nous annoncent plein de bonnes choses. Outre les obligatoires montées en version des briques basiques de toute distribution GNU/Linux, on peut trouver aussi Gnome 3.10, KDE SC 4.11, sans oublier le support de certaines architectures ARM. Sans oublier que Fedora Linux fête ses 10 ans en ce mois de novembre 2013.

J’ai donc pris l’image ISO en 64 bits de la version Live (qui propose une version allegée de Gnome). Le tout dans une machine Qemu.

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-img create -f qed disk.img 128G
Formatting 'disk.img', fmt=qed size=137438953472 cluster_size=65536 table_size=0
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm64 -hda disk.img -no-frame -cdrom Fedora-Live-Desktop-x86_64-20-Beta-5.iso -boot order=cd &

L’installateur Anaconda est presque le même que celui de la Fedora Linux 19. Cependant, un bug marrant arrive. Si on demande à avoir l’installateur en français, ça plante dans les grandes largeurs. Oh, le beau bug ! 😉

On peut cependant définir et utiliser le clavier français par la suite. C’est plus pratique. L’installation est assez rapide. Dix minutes au grand maximum.

Pour me simplifier la vie, j’ai choisi de laisser les options par défaut. Et je n’ai pas créé de compte utilisateur. L’assistant de première connexion de Gnome s’en occupe.

Ensuite, je suis passé par la ligne de commande pour faire les mises à jour. Oui, je sais, j’aurais pu utilisé l’outil de mise à jour graphique, mais au niveau d’une version béta, je préfère encore rester avec la bonne vieille ligne de commande 🙂

Après l’application des mises à jour, j’ai rajouté les dépots de RPM Fusion pour avoir accès aux techonologies non-libres qui sont encore assez difficile à ignorer de nos jours.

Ce que j’ai aimé, après l’ajout des dépot tiers, un yum update m’a installé les ensembles de greffons gstreamer ugly et bad.

J’ai donc ensuite fait une capture vidéo de la distribution en action. La bande son est tirée de l’album « Ashes » de Josh Woodward.

Comment conclure ce rapide test ? Que la Fedora Linux 20 pour une version béta se débrouille très bien. Il est cependant dommage que la logithèque fournie avec le live soit aussi réduite. Mais si on veut rester sous la barre du gigaoctet symbolique, il n’y a pas franchement le choix. Pour une béta, l’expérience est plus que satisfaisante.

Ce sera un bon choix pour des personnes ayant déjà un peu d’expérience avec une distribution GNU/Linux et ne voulant pas d’une distribution plus austère et plus « mécano ».

Les seuls hics que j’ai trouvé en dehors du bug de l’installateur ? La relative lenteur des paquet au format RPM. Et que l’outil d’ajout / suppression de logiciels soit presque inutilisable. Espérons que ce soit corrigé pour le Fedora Linux 20 finale.

7 réflexions sur « La Fedora Linux 20 béta mérite-t-elle son nom de code ? ;) »

  1. « On parle d’Heisenbug pour parler de bug limite impossible à reproduire.  »
    J’ai appris un truc, jusque là je parlais toujours de « Bug à la con » 😀

  2. Étrange le problème d’anaconda, il n’était pas présent dans la version Alpha quand je l’ai installée. Enfin la régression est connue est rapportée.

    Pour « Gnome Sofware », il fonctionne chez moi (après MAJ).
    Rappelons qu’il s’agit d’un projet « Jeune » (habituel chez Fedora, on aime bien faire bouger les choses). Cet outil « Gnome » devrait logiquement se retrouver dans les autres distributions Gnome (le Frontend, pas le Backend RPM, évidement). Il s’agit uniquement (pour l’instant ?) d’un outil pour les « utilisateurs » simples (rien de péjoratif) car il permet uniquement l’installation des « applications » (codecs, polices, …) mais pas des outils en ligne de commande ou des bibliothèques (donc yum/dnf restent l’outil de référence pour les autres utilisateurs). La présentation internationalisée des applications, le lien vers le site officiel, et bientôt des copies d’écrans me semble sympa (données fournies dans un fichier « appdata » en cours d’intégration par de nombreux projets).

    Une idée de test pour toi : fedup (l’outil de MAJ permettant de monter de version), car si l’installation reste évidement utile, beaucoup d’utilisateurs préfèreront la MAJ, surtout avec une distribution à cycle court (maintenue ~13 mois).

    Pour l’avoir testé sur mon portable (18=>20), il faut admettre qu’il fait correctement son boulot.

  3. Salut Fred,
    J’ai testé a version KDE …. et j’ai aussi eu cette blague avec l’installation demandée en français …. plantage total.
    Je me suis donc tourné vers la version par défaut, qui m’a d’abord planté lui aussi … en fait, la fenêtre a disparue … et après une deuxième tentative, il a enfin bien voulu démarrer.
    Second plantage, ce fût au niveau du partitionnement … il a pas voulu que ce soit moi qui partitionne comme je le voulais … résultat, j’au dû laisser par défaut.
    Une fois arriver sur le bureau, la mise à jour c’est faite en graphique … pas eu de maj comme vous le décrivez !!!
    L’ensemble m’ayant très souvent planté, j’ai préféré ne pas aller plus loin … mais m’a néanmoins un peu renoué avec Fedora, qui est aussi parmi mes distro favorites … du coup, me suis installé la 19 KDE qui tourne comme un charme 🙂
    @Pluche
    Gerinald

    1. Pour le bug de l’installateur, comme l’a précisé Remi, le bug est connu. Pour les plantages, c’est une version en cours de développement. Et j’avoue que j’ai un peu forcé la main pour faire les mises à jour en mode textuel.

      Et on le copiera 100 fois : jamais de version béta sur une machine de production on installera 😉

      J’avoue que la Fedora Linux est une très bonne distribution, sauf que je n’ai jamais été vraiment un grand ami des paquets RPMs.

Les commentaires sont fermés.