J’ai déjà parlé plusieurs fois d’OS/2 dans la série des billets vieux geeks. Par ordre de publication :
Ne manque à l’appel que OS/2 2.x et Warp 4. Même si je pense que j’ai déjà parlé de ce dernier auparavant. Au pire, ce sera le sujet d’un autre billet vieux geek 🙂
En 1991, le torchon brûle déjà entre Microsoft et IBM. Une rupture suivra et donnera naissance à MS-Windows NT 3.1 en 1993, comme je l’avais évoqué dans un billet de mars 2018.
Big Blue se met donc au travail tout pour proposer OS2 2.x. La version 2.0, la première entièrement 32 bits sort en avril 1992 avec son interface orientée objet et le Workplace Shell en remplacement du Presentation Manager des versions 1.x.
Le slogan est clair : « a better Windows than Windows » et « a better DOS than DOS » que l’on peut traduire par « un meilleur Windows que Windows » et « un meilleur DOS que DOS ».
Un an plus tard, c’est OS 2.1 qui sort en rajoutant des extensions multimedias. Une version 2.11 sortira en incorporant un exemplaire de MS-Windows renommé pour l’occasion Win-OS/2, histoire de pouvoir faire tourner des programmes MS-Windows sous OS/2.
Cependant, en 1993, MS-Windows 3.1x est déjà bien implanté et surtout OS/2 est très gourmand. On peut voir que l’installation complète des fonctionnalités consomme 30 Mo d’espace disque. Pour mémoire, MS-Windows 95 qui sort en 1995 demande 50 à 55 d’espace disque… Mais au moins, nombre de logiciels prévus pour MS-Windows 3.1 fonctionnait sans trop de problèmes…
L’installation a été assez longue car il a fallu que je crée dans Dosbox-X les disquettes au fur et à mesure de l’installation pour que PCem puisse les utiliser. Merci IBM et son format spécifique qui nécessitait l’utilisation d’un outil du nom de loaddskf pour créer des images disquettes lisibles.
Je dois dire que j’ai été surpris lors de l’installation quand j’ai vu cette page…
Pourquoi pas après tout. Mais il ne fallait pas s’attendre à de miracles avec une telle solution. Pour reprendre une citation de Bill Gates – j’avoue que mes souvenirs sont flous ici : « Pourquoi proposer un paquet de 12 canettes de Coca si on met à l’intérieur 6 canettes de Pepsi ? »
Quant à l’installation des extensions multimédias sur deux disquettes, c’est assez direct.
Après près d’une heure de jonglage avec les disquettes, OS/2 2.11 était enfin disponible.
Vous l’avez vu, on est encore loin de l’ergonomie d’OS/2 Warp 3.0 et son « dock » à la Common Desktop Environment qui permet de regrouper pas mal de fonctionnalités. L’idée d’intégrer un exemplaire de MS-Windows – comme pour les versions « rouges » d’OS/2 Warp 3 n’était sûrement pas le meilleur moyen de pousser les développeurs à proposer une logithèque native.