En 1983, le jeu vidéo connait une crise sans précédent et les dégats sur les pionniers du domaine sont immenses. Atari qui avait mené la course des consoles avec son Atari 2600 sortie en 1977 ne se relèvera jamais vraiment de cette tornade qui a secoué le petit monde du jeu vidéo en 1983-1984.
Il y a deux jeux qui sont souvent considérés comme responsables du krach, ce sont les ports de PacMan et le jeu E.T. pour la console Atari VCS aussi connue sous le nom d’Atari 2600. C’est un peu facile. Ce sont des mauvais jeux, car ils ont été codés très rapidement – on parle de 5 semaines pour E.T. alors qu’il aurait fallu plutôt 3 ou 4 mois. Mais il ne fallait pas rater le marché de Noël, donc…
Mais ce n’était pas les seuls responsables et selon moi, ce sont des boucs émissaires. Entre 1977 et 1983, n’importe quelle entreprise pouvait porter un jeu sur la console d’Atari sans qu’un niveau de qualité minimale soit accepté.
On a ainsi eu droit à des jeux scandaleux, comme « Custer’s Revenge » où le personnage du général Custer viole allègrement une amérindienne. Il est vrai que de tels titres ont provoqué des scandales à l’époque. Il y avait aussi le fait que les jeux présents sur les étagères devaient être vendus avant que de nouveaux titres arrivent.
Donc on payait à des prix variables des jeux de qualité très variables. Aussi, avec une croissance du chiffre d’affaire exponentiel dans le domaine du jeu vidéo, tout le monde s’est mis à produire sa console, incompatible avec les autres.
On s’est ainsi retrouvé avec une palanquée de consoles dont certaines étaient déjà techniquement obsolètes. Une page wikipedia dédiée à la liste des consoles de premières génération (1972-1980) liste quelques 900 produits !
Autant dire que tout était en place pour une monstrueuse crise. Dans la vidéo ci-dessous, je vous montre les deux jeux boucs émissaires de cette crise, dans leur version pour Atari 2600 via l’émulateur Stella.
Il est vrai que les jeux n’étaient pas bon, mais ils n’étaient pas mauvais au point de provoquer le krach en question. Durant des années, il y a eu une légende, celle de l’enfouissement des cartouches invendues. Elles ont été retrouvées en 2014. Pour une fois qu’une légende urbaine se vérifie…
Mais comme je l’ai montré dans un épisode de ma série, « C’est trolldi, c’est permis », un port plus que potable de PacMan fut publié en 2014. Mieux vaut tard que jamais.
Et sur ce sujet, il y a le docu « High Score » sur Netflix… et un peu ailleurs aussi si on cherche. qui retrace cette période dorée du jeu vidéo. Peut-on s’attendre à la même chose un jour sur le jeu mobile ? Là il faudrait que les joueurs s’aperçoivent de la supercherie du clonage et de la dopamine.
Merci pour l’info concernant la série documentaire. Le marché du jeu mobile est tellement rempli de clones, que c’est vraiment « cloneland » 🙂
Putain c’est genial.
bonjour ou bonsoir.
Je n’est pas eu l’atari mais j’ai connu ce type de machine c’était du pong (tennis foot etc. contre le robot ou a deux joueurs) et une autre il y avait en plus un jeu de combat de tank et un autre de tir (mais on avait pas le fusil qui allait avec)
On pouvait jouer sur une TV noir et blanc (va jouer en noir et blanc avec un jeu de nos jour tu va t’amuser)
Pour la mise en route il fallait rechercher le canal TV sur le quel la console diffusait son signal car on la branchait a la place de l’antenne.
Résultat c’était jouissif! addictif et simple a jouer.
J’aime bien ces articles nostalgiques.
J’ai eu une de ces 900 consoles de première génération, une Philips de 77 ou 78 avec un jeu de pong, squash, tir au panier et tir au but. Enfin avec des pixels gros comme mon pouce et sans la possibilité d’ajouter des jeux.
Et en 1983 je jouais à Tranz Am sur ZX Spectrum.
Aussi, il me semble qu’E.T. a aussi été patché pour le rendre plus jouable.