VeltOS, c’est un projet que je suis d’un oeil discret depuis plusieurs années. Sa formule est simple : base Archlinux avec une couche d’outils Gnome et un environnement graphique maison, le Graphene Desktop.
Dans un premier billet assez moqueur, en date du 2 octobre 2015, je parlais de la première préversion du projet. Un an plus tard, je me demandais si la messe était dite pour le projet.
M’ennuyant ferme ce 16 août 2017, j’ai décidé de voir où en est ce projet hautement innovateur. Après avoir récupérer et analyser le script d’installation qu’on peut trouver sur le site, je suis tombé sur un fichier au nom étonnant dans un répertoire dédié : veltos-0.3.-1-x86_64.iso
Tiens donc… Une nouvelle préversion pour le projet serait-elle en cours de finition ? Même si le lien vers le github proposé n’est plus correct, on peut trouver le bon en moins d’une minute et demie.
Sur un des sous-projets sur github, on peut trouver un intitulé « vosiso » qui indique que la version 0.3 du projet date des alentours du 10 août 2017…
J’ai donc récupéré l’image ISO en question. J’ai eu envie de voir où en était ce projet aussi innovant 🙂
L’interface live se lance. Cependant, quand je démarre l’installateur, celui se bloque sur la détection d’une partition prête à l’utilisation 🙁
Bug rapporté à l’adresse suivante : https://github.com/VeltOS/vos-installer/issues/1
Résultat des courses ? J’ai décidé de suivre la page d’installation et de partir d’une base minimale archlinux installée via Arch-Anywhere. Les seuls rajouts ? Pacaur et zsh 🙂
J’ai ensuite récupéré le script d’installation, et je l’ai lancé.
Quelques captures d’écran de l’installation :
Le tout début de l’installation…
Et une fois l’installation terminée, la question fatidique 🙂
Une fois le tout terminé, j’ai décidé de faire chauffer mon ami SimpleScreenRecorder pour vous montrer cette version de développement en action.
Pour conclure, on peut se dire que c’est un projet qui souffre des défauts classiques de nombreuses distributions GNU/Linux : trop peu de personnes pour s’occuper du code, et peut-être le plus dangereux ici, vouloir créer une interface graphique depuis la page blanche. N’est pas Ikey Doherty qui veut.
Évidemment, j’ai été obligé d’installer les traductions à la main. Ainsi que d’autres outils bien pratiques, mais c’est le lot de toute version de développement.
Cependant, vu le rythme de sortie des versions qui est impacté par le manque de main d’oeuvre derrière le projet, je ne parierai pas sur la survie de la distribution au delà d’un ou deux ans. C’est peut-être pessimiste, mais je préfère rester prudent.
C’est un brin dommage, car l’ergonomie de l’ensemble est intéressante, changeant des copies à foison de l’interface de MacOS. J’ai reproduit en vidéo ce qui est proposé par défaut avec l’image ISO du projet. Espérons que ma prévision soit foireuse…