1997. Microsoft travaille d’arrache-pied sur MS-Windows 97 (qui sera connu sous le nom de MS-Windows 98 au final) et Intel apprend l’existence d’un bug qui fait planter sa génération de processeur grand public haut de gamme, les Pentium et leur pendant amélioré, les Pentium MMX.
En 1994, les processeurs Pentium avaient déjà eu droit à une première « tempête de merde » avec un bug resté dans les mémoires, le bug dit FDIV. En gros, les premiers Pentium qui allait de 66 à 100 Mhz avait un bug affreux, surtout si on avait besoin de faire des calculs en utilisant des nombres décimaux. Les résultats étaient parfois incorrects.
Mais début novembre 1997, c’est un bug d’un autre niveau qui touche les processeurs d’Intel. Le bug dit F00F met le processeur en rideau. En clair, si le processeur était touché par le bug, le seul moyen de récupérer la main était de redemarrer à la sauvage son ordinateur !
Plutôt ennuyeux comme bug. Si Microsoft proposa un contournement pour MS-Windows NT4, sauf erreur de ma part, aucun correctif ne fut proposé avec MS-Windows 95. J’ai pu trouvé une gazette de février 1998 déclarant ceci :
[…]What about Windows 95, Windows 3.1, and Windows NT 3.5x? Microsoft is still making a determination about how to address this bug in all the other Windows operating systems.[…]
Qu’on peut traduire par :
[…]Qu’en est-il de Windows 95, Windows 3.1 et Windows NT 3.5x ? Microsoft est toujours de prendre une décision sur la façon de résoudre ce bogue dans tous les autres systèmes d’exploitation Windows.[… ]
Du Microsoft de la grande époque, non ? Et le logiciel libre, alors ? J’y viens.
Dès le noyau de développement linux 2.1.63 du futur noyau 2.2 (qui sortira en janvier 1999), on apprend que le bug est pris en compte. Le correctif fut par la suite porté sur la branche 2.0, à l’époque du noyau 2.0.31 à la mi-novembre 1997. Même si à l’époque, l’utilisation de distribution GNU/Linux sur le bureau était plus qu’anecdotique, on voit de quel côté penchait le professionnalisme 🙂
Nombre de personnes ne se souviennent pas du bug qui rendait fou la première génération de Pentium. Mais j’ai gardé un souvenir ému de cette époque, à laquelle la version de la Debian GNU/Linux la plus avancée était la 1.3, la Slackware Linux en version 3.4 et la Mandrake Linux n’était pas encore née !
Pas mal! Je connaissais pas ce bug…
Maintenant on préfére se plaindre des petits ralentissements des ordis de maintenant, où il y a rarement besoin de redémarrer alors qu’avant avec ce bug, il y avait de quoi se plaindre!
A vrai dire, je n’ai jamais eu de Pentium I sur mes PC que je récupérais.
J’en ai récupéré des ordis (maintenant ils sont cramés) avec des Pentium II ou III et des Celeron avec du Windows 98 et 98SE.
Le bug du Pentium qui ne savait pas faire correctement une division est plus connu. Et oui, c’était le genre de bug qui permet de combattre la constipation chez l’utilisateur 🙂
C’était pas ces processeurs là qui permettaient de faire frire des œufs sans poêle et sans gazinière ?
Non. C’était les deux premiers modèles à 60 et 66 Mhz. Sinon, la dernière génération des Pentium IV a été surnommée « la chaudière ». On se demande pourquoi 😉
Epoque révolue où AMD mettait la pâtée à Intel avec ses Athlon 64.
Cette discution de vieux informaticiens… 😀
Pas vraiment non, AMD avait ses K6/K7 Thunderbird sur la fin des années 90, les athlon 64 sont arrivés plus tard.
Début des années 2000 pour l’Athlon 64, de mémoire.
Après vérification, le premier Athlon (qui était sous forme de cartouche, comme les Pentium II, les Celeron et les premiers Pentium III) date de mi-1999. Il a commencé à 500 Mhz.
Quant à l’Athlon 64, c’est septembre 2003.
Et pendant ce temps là j’étais sur mon amiga et je rigolais de tous ces bugs de pentium et de windows que tot le monde avait.
Franchement a cette époque je me voyais mal utiliser un pc. J’étais plus attiré par les macs.
C’est justement avec les fameux pentium 60 qu’est né l’overclocking. On pouvait les faire passer facilement à 66 voire 75 mhz.
En fait à l’époque Intel testait ses processeurs sur banc d’essai et calait la fréquence en conséquence de la réussite ou non des tests. Il y avait donc une marge de manœuvre pour l’overclocking.
Par exemple, mon pentium 60 tournait sans problème à 66 mhz, mais plantait à 75. ce qui n’était pas le cas de celui mon pote qui fonctionnait parfaitement à cette fréquence.
Pour ce qui est du bug, il était appelé Bug de la « virgule flottante » et n’était visible que dans certains calculs scientifiques. Et comme à l’époque ce qui m’intéressait, c’était le jeu (Myst, Bureau 13, Doom II, Tomb Rayder, etc.) autant dire que je m’en tapais la coquille.
Je me souviens des Celeron 300A.
Qu’on pouvait overclocker à 450 Mhz pour certains.
Ouaip 🙂
Genre le proco deux fois moins cher que celui dont tu pouvais dépasser la fréquence officielle 😀
Encore, fallait-il avoir une bonne série sous la main 🙂
Hé, hé…
C’est donc pour cela que je donnais de grands coups de pieds dans ma tour à l’époque…
Merci de m’avoir rappelé ces souvenirs laxatifs