BlueStar Linux : 2 ans et des bananes plus tard, toujours autant de haine pour la Archlinux ?

En juillet 2013, je parlais de la BlueStar Linux. Quand j’en avais parlé, la distribution était sur la liste d’attente de Distrowatch. Elle est toujours sur la liste d’attente, soit dit en passant, même si le site officiel a changé d’adresse, passant de bluestarlinux.org vers une adresse sourceforge.

Faisant un tour sur le site Linuxtracker.org, j’ai pu voir une entrée intéressante, en date du 7 octobre 2015. Celle de l’annonce de la BlueStar Linux 4.2.2, sortie le 5 octobre 2015. Du moins, si on en croit le nom de l’ISO d’un peu plus de 2 Go, que j’ai récupéré via Bittorrent : bluestar-linux-4.2.2-desktop-2015.10.05-x86_64.iso

Cependant, le site officiel annonce l’existence d’une ISO avec Plasma 5.x, que j’ai donc aussi récupéré via torrent. J’ai décidé ensuite de prendre l’ISO officiellement disponible sur le site de la distribution, car on n’est jamais trop prudent ! J’avoue que j’ai été un peu interloqué par la situation.

Quand j’avais parlé de la distribution en 2013, je concluais assez vachardement, en utilisant un clip bien connu peu après.

L’ensemble est très lourd, d’une lenteur à s’arracher les cheveux. Ne serait-ce que le temps nécessaire après l’écran de connexion pour que KDE SC soit utilisable. On a l’impression que le thème graphique a été dessiné par des enfants de maternelle qui auraient mangé des champignons hallucinogènes.

Question à 0,02€ en restant généreux : est-ce toujours le cas en octobre 2015 ? Pour y répondre, j’ai créé une machine virtuelle dans VirtualBox, en prenant un modèle Archlinux. Je l’ai doté de 2 Go de mémoire vive, 2 CPUs virtuels et de 128 Go de disque.

Une fois démarré, on se retrouve devant la présentation hybride déjà existante en 2013 : ça fait penser à MacOS-X, avec cairo-dock en bas pour mimer le dock du Finder. Les icones sont assez supportables, il y a donc du progrès ici.

Pour installer l’ensemble, soit le vieil installateur en mode texte, soit Calamares 1.0. J’ai pris celui-ci pour gagner du temps 🙂

Étant donné cette vieille version de Calamares, j’ai dû partitionner à la main pour avoir la partition swap disponible. Il est clair qu’il y a du peuple installé : 5,5 Go sont recommandés ainsi qu’un Go de mémoire vive. Ouille !

Une fois l’installation terminée, j’ai fait redémarrer l’ensemble. Je n’arrive pas à comprendre pourquoi, malgré mes demandes, j’ai droit au mode plasma media center, dans une résolution « pourrie ».

La dernière ISO officielle du site date du 12 septembre 2015. Donc, un mois de mises à jour à installer, étant donné que je rédige cet article le 11 octobre 2015… Ça fait mal ?

Ah, les mises à jour… Tout un poème sur cette distribution. Konsole n’est pas installé – pourquoi ? – et en lançant lxterminal (développé pour Lxde), j’ai droit à une drôle de surprise : les dépots officiels sont vides. Il y a 1152 paquets étrangers, une demi-douzaine de paquets AUR… Que je n’ai pas pu mettre à jour par la suite. Pourquoi ?!

Pour limiter la casse, j’ai d’abord dû faire un yaourt -Syy pour avoir les dépôts remplis. Gnnn ?

Je suis donc passé à l’installation des mises à jour avec un yaourt -Syu, terminant par les paquet AUR. On n’est jamais trop prudent. Près d’un Go à récupérer… Joie !!!

J’ai dû aussi installer le paquet virtualbox-guest-utils et activer le service vboxservice pour ne plus avoir cette résolution pourrie de 640×480…

Après un rédemarrage, on a enfin droit à la session plasma à la sauce BlueStar Linux, avec le tableau de bord supérieur central complètement explosé. Il a fallu que je le redimensionne.

Étant obstiné, j’ai voulu forcé la main aux paquets AUR, et j’ai donc commencé par forcer la main au duo package-query et yaourt. Quand j’ai voulu faire compiler package-query, un message d’erreur m’a fait comprendre que les paquets de développement – donc le méta-paquet base-devel – n’était pas installé… Encore un bug à rajouter à la longue liste de cette distribution ? Soupir.

Bien entendu, la traduction est incomplète, et il faut la faire à la main, comme je l’ai montrée dans la vidéo ci-après. Et encore, cela a été plus simple que je ne le craignais.

Comment conclure ? Comment rester social devant une telle production ? Outre le fait que la présentation est lourdingue, on a un pacman qui n’arrive pas à mémoriser les dépots, des traductions manquantes – on sent la distribution conçue uniquement pour être dans la langue de Shakespeare – un jeu d’icones à peine plus supportable que les émétiques Numix.

Autant rester concis : cessez de faire souffrir cette distribution, il faut abréger ses souffrances. Non à l’acharnement thérapeutique, spécialement en informatique libre. Pourrait-on la comparer aux pollutions de trottoirs canines ? Non, car ce serait insulter les dites pollutions de trottoirs qui sont plus agréables que la BlueStar Linux au final.

6 réflexions sur « BlueStar Linux : 2 ans et des bananes plus tard, toujours autant de haine pour la Archlinux ? »

  1. L’article est bien écris dans l’ensemble, concis, propre qui va droit au but, pareil pour la video, très bien détaillée.

    Le seul gros défaut de ce tutoriel/présentation…. GNU/Linux BlueStar

    Étant un grant adepte des video de Fred Bezies :
    J’doit dire que la…. y frappe fort, très fort, tester une distribution créée/conçue avec les pieds et se… même avec une certaine intelligence, ça donne BlueStar

    ou comme j’aime bien l’appeler depuis 15 minutes : BlueCrotte.

    Blue Crotte est d’après moi, le genre de distribution GNU/Linux
    qui fait perdre beaucoup de crédibilité au monde qu’est Linux.

    Si vous êtes débutant dans l’univers Linux,
    n’utiliser surtout pas la BlueStar dès le départ, vous allez vite déchanter et aussitôt revenir à vos anciennes habitudes Windows/MAC.

  2. Il y a bien longtemps que je n’avais rigolé comme cela en regardant une de tes vidéos tests 😀
    Sinon, quoi dire ? Qu’il y a quand même quelques heures de boulot pour en arriver à cette distribution.
    A pluche.

  3. —–google+ suite….

    Salut Fred_Bez

    J’ai relu une deuxième fois l’article.
    Je suis parfaitement d’accord que cette offre de distribution n’est pas au point..
    Par contre, tout reste en lien avec la philosophie de Archlinux, un system avec à la base seulement ce que l’on désire utiliser comme logiciels…Le tout afin de garder le minimum utilisable et nécessaire…
    Chacun peu choisir ses besoins…BlueStar est allé avec la total et des choix douteux à mon avis. Il est donc difficile selon moi d’offrir un ISO basé Archlinux, vue les possibilités presque infinie de construction du système.

    En fait j’aurai juste apprécier que tu ne mentionne pas Archlinux dans ton titre…
    Si tu te demande pourquoi ?

    mmmm le post commence à être un peu long…
    Je pourrai te donner mon background dans un autre post..

    bien le bonjour du Québec cher cousins ;o)

    Fred_Gag

    1. Par contre, tout reste en lien avec la philosophie de Archlinux, un system avec à la base seulement ce que l’on désire utiliser comme logiciels…Le tout afin de garder le minimum utilisable et nécessaire…

      Dans ce cas, si on suit cette philosophie, la Manjaro Linux ne devrait pas exister.

      Chacun peu choisir ses besoins…BlueStar est allé avec la total et des choix douteux à mon avis. Il est donc difficile selon moi d’offrir un ISO basé Archlinux, vue les possibilités presque infinie de construction du système.

      La totale ? Pas vraiment. On peut très bien proposer des ISOs avec une installation plus respectueuse et une logithèque mieux conçue.

      Enfin, si j’ai cité Archlinux, c’est que la BlueStar se définit comme basée sur la Archlinux. Donc difficile de passer à côté.

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