Fouillant la liste des distributions GNU/Linux en attente d’intégration dans la base de Distrowatch, je suis tombé sur une distribution au nom qui m’a interpellé, BlueStar Linux. En cliquant sur le lien, je me suis dit : sûrement la millionnième dérivée d’Ubuntu avec un thème bleu.
Mal m’en a pris, car j’ai pu voir que c’est une distribution basée sur Archlinux qui propose KDE SC. Un peu comme Chakra Linux dans l’idée de base, ou encore le principe de la Manjaro Linux avec KDE SC.
La dernière ISO pour clé USB étant disponible depuis le 7 juillet, j’ai voulu voir ce qu’a dans le ventre cette dérivée d’ArchLinux. J’ai pris la dernière ISO disponible, en 64 bits. L’ISO la plus complète et neutre (non optimisée pour un processeur graphique donnée) pèse 4 Go, donc je me suis retourné vers l’ISO « base » qui doit être moins usine à gaz au niveau logiciel… Même si l’ISO en question pèse 1,9 Go !
Au moment où KDM est chargé, il ne faut pas oublier que la clavier est en QWERTY… Ce qui est assez ennuyeux. La session KDE SC a été modifiée pour ressembler au Finder de MacOS-X, ne serait que la couleur des boutons de fermeture, minimisation et et maximisation des fenêtres.
L’installateur est celui semi-graphique de la ArchISO. On le trouve dans le menu « K » (perdu au milieu de la barre supérieure, section applications / BlueStar Installer). Il ne pas oublier de cliquer sur l’icone du clavier pour avoir le bon agencement, car ça peut apporter des problèmes par la suite.
Pour le partitionnement, j’ai utilisé le schéma habituel, c’est vrai, quand on est un vieux con, on a du mal à changer ses habitudes 🙂
Dans les diverses options de l’installateur, il ne faut pas oublier de mettre le bon langage, sous peine d’avoir des mauvaises surprises par la suite 😉
Au premier démarrage, l’interface générale reste en franglais. Le système est très peu chargé, à peine 1147 paquets ! 🙂
Pour info, mon archlinux réelle, qui est quand même bien chargée (Gnome complet, LibreOffice, VirtualBox, The Gimp, Handbrake et plein d’autres outils n’a que 838 paquets installés…). Surement la version complète de KDE qui doit faire exploser le score 😉
[fred@fredo-arch ~]$ yaourt --stats | grep installés
Paquets installés : 838
Paquets installés explicitement : 262
Paquets installés comme dépendances d'autres paquets : 576
J’ai été obligé de modifier le fichier /etc/pacman.d/mirrorlist pour commenter tous les serveurs (merci les commandes ctrl + W / ctrl + R de nano) et ne laisser actif qu’un miroir (celui d’archlinux.fr) pour que les mises à jour soient récupérées et installées.
Une fois les mises à jour récupérées et appliquées, je suis passé à la francisation de l’ensemble. Comme yaourt est installé, j’ai fait un petit :
yaourt -S kde-l10n-fr libreoffice-fr firefox-i18n-fr thunderbird-i18n-fr
Puis j’ai utilisé la configuration système pour que le KDE SC fourni parle français. Dernière étape. Avoir les dossiers utilisateurs en français. Dans la console, on installe le paquet xdg-user-dirs, puis on met à jour l’ensemble.
yaourt -S xdg-user-dirs
xdg-user-dirs update
Ensuite, on peut supprimer sans danger les versions anglaises des répertoires. J’ai fait une petite vidéo pour montrer l’ensemble en action.
L’ensemble est très lourd, d’une lenteur à s’arracher les cheveux. Ne serait-ce que le temps nécessaire après l’écran de connexion pour que KDE SC soit utilisable. On a l’impression que le thème graphique a été dessiné par des enfants de maternelle qui auraient mangé des champignons hallucinogènes.
Pour finir, je poserais une question de base : pourquoi tant de haine ? Allez, on va se fait un petit voyage en 1994, avec le groupe Billy Ze Kick 😉