J’ai connu les distributions GNU/Linux il y a un certain nombre d’années. Mon premier contact, ce fut en 1997. Cependant, entre 1997 et 2003, les distributions se sont succédées sur le disque dur de mes machines respectives, ne durant dans le meilleur des cas qu’un jour ou deux.
En 2003, j’habite à Neuilly-sur-Bassin, euh, je voulais dire Arcachon, avec ma surpuissante machine de l’époque : Pentium 4 à 2 Ghz, 256 Mo de mémoire vive, et dans les 80 Go de disque. Du moins, si mes souvenirs sont bons, car cela remonte à plus de 10 ans !
A l’époque, j’essaye désespérement de me passer de MS-Windows XP. Les distributions GNU/Linux se succèdent sur mon disque dur. Et en 2003, MandrakeSoft propose la version 9.1 de sa distribution fétiche, Mandrake Linux. Après avoir récupéré les 3 ISOs de l’installation, je les avais gravé sur des CD-RW pour installé l’ensemble. Avec ma ligne 512K à l’époque, je vous laisse imaginer le temps nécessaire pour récupérer les 1,8 Go de données.
Et comme à l’époque je n’étais pas fan de KDE, je m’étais replié sur Gnome, en version 2.2.
Pour les détails techniques, je vous renvoie sur cette dépêche de LinuxFr.
En fouillant le grand nain ternet, j’ai pu trouver un miroir ftp où on peut trouver les ISOs de la Mandrake Linux, jusqu’à l’époque de la toute première, la Mandrake Linux 5.1.
J’ai donc voulu vous montrer ce à quoi ressemblait les distributions GNU/Linux à cette époque préhistorique. Qemu a été mon allié. Pour info, l’alias kvm32 contient la commande suivate : qemu-system-i386 -k fr -m 2048 -soundhw all -vga std --enable-kvm
.
J’ai donc créé une image disque virtuelle de 32 Go. Tout en sachant que la distribution Mandrake Linux ne demandait qu’un gros Go installée.
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-img create -f qed disk.img 32G
Formatting 'disk.img', fmt=qed size=34359738368 cluster_size=65536 table_size=0
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm32 -hda disk.img -cdrom Mandrake91-cd1-inst.i586.iso -boot order=cd &
Les captures d’écran ci-dessous montre les principales étapes de l’installateur, qui ressemble dans les grandes lignes à celui de la Mageia qui est sa lointaine descendante.
Le choix des paquetages, en ne prenant que Gnome, car KDE, hein…
Et à peine 1 Go pris sur le disque dur pour un équipement qui était assez complet au final…
Deux minutes d’installation ?! Quoi ? 🙂
Mais le plus « Je prends une grande claque de nostalgie dans la gueule« , c’est de voir l’ensemble en action. Vous allez voir des versions préhistoriques de certains outils courant de nos jours… Un conseil pour les plus anciens, prenez vos mouchoirs, vous aurez des larmes à écraser.
J’ai tenu quatre mois avec la distribution. L’ordinateur a rendu l’âme, et comme la Mandrake Linux 9.2 ne fonctionnait pas avec ma nouvelle machine, j’avais dû retourner, la mort dans l’âme sous MS-Windows XP.
Cela m’a fait quand même quelque chose de revoir une distribution GNU/Linux de l’époque. Car il ne faut pas oublier que la distribution GNU/Linux qui a l’habitude de monopoliser les magazines informatiques avec ses noms de codes animaliers n’est née qu’en octobre 2004…
Salut,
Je n’ai pas eu l’occasion d’utiliser cette version. Mais j’ai découvert les distributions GNU/Linux par l’intermédiaire de la version 10.0 Community de Mandrake en 2004, Morphix (version de la même époque). Puis j’ai bifurqué vers les distributions à paquets .deb avec ubuntu dapper drake 6.06 et ensuite la debian etch.
Greg
Oui, tu vas nous faire pleurer avec ton retour aux sources 😀
Faudra bien qu’un jour je me fasse un petit plaisir en re-installant ma vieille powerpack 2006.
A pluche.
Ne me tente pas… Je peux avoir pire 😉
Bonsoir
J’utilise mandrake/Mandriva/Mageia depuis pratiquement le début !
Ma toute première version c’était en 2000 avec la 6.0 si ma mémoire est bonne. Je ne suis *absolument* pas informaticien. A cette époque et mon modem 33.6, je n’avais pas téléchargé la distribution mais j’avais acheté une publication contenant les CD rom. (ou LE Cd Rom…. ) Ma toute première install sur un 400 mhz fut absolument « finger in the nose ». Le seul luxe à l’époque que je m’étais offert : un deuxième disque car ne sachant pas trop où je mettais les pieds, j’avais conservé windows 98 …
Globalement je n’ai pas rencontré d’énormes difficultés. Enfin si ! La 8.0 qui était calamiteuse et en effet les versions 10.1 jusqu’à 2006 m’ont souvent posé des problèmes avec ma carte graphique Radeon (entre temps j’avais changé de machine et j’avais un portable en plus). Les mises à jour du kernel étaient parfois un peu épiques… mais avec le forum de discussions je m’en suis toujours sorti !!!
Et à partir de la 2006 Mandrake/ mandriva a fini par devenir mon OS de travail, Windows n’étant plus là que pour les taches secondaires comme les jeux des gamins. Désormais je n’ai plus de Windows sur mes PC. Trop cher et trop mal foutus. Surtout lors de l’installation des versions OEM préchargées.
J’ai aussi tenté du Linux à l’époque pré-XP.
Avec un pote qui avait acheté par correspondance une CD, une Slack peut-être.
Au final, on arrivait sur la ligne de commande et fallait se taper le fichier de config X à la main pour entrer les résolutions de la CG puis on tapait « startx » et on croisait les doigts.
Tout ne marchait pas et au final je n’ai en tête que KDE (qui lui est toujours aussi moche depuis le temps) et ça faisait plus « sous-copie de Windows » qu’autre chose.
MAis bon souvenir.
Y’a eu aussi une Slack (la 6 ?) dans un CD de PCTeam, avec aussi peu de succès.
Et le souci, enfin je trouve, c’est qu’avec XP, Windows est passé de l’OS « que tu rebootes / réinstalles toutes les 3 semaines » à un OS relativement stable (surtout après le SP1)… donc la motivation pro-Linux, fallait l’avoir.
Quand on sait maintenant que les arguments « c’est mieux car windows ça pue » ne fonctionnait pas même si c’était les seuls présentés à l’époque…
Perso, j’ai aussi tenté l’aveture Hubuntu (le hérisson donc Hoary Hedgehog mais je n’ai plus la date) mais le résultat final, avec un modem USB pourri (le blanc Alcatel-Lucent) qui demandait une recompilation du noyau ne m’a pas donné envie de poursuivre (et je commençais à « maîtriser » XP, en passant donc pour un Dieu auprès de néophytes PC)…
Je n’ai réellement laissé une distrib. en dual-boot qu’avec l’arrivé d’un PC avec un port ethernet et un test relativement fructueux d’une Ubuntu, même si certains matériels avaient du mal (imprimante Canon, webcam) je m’y suis « intéressé ».
Maintenant, je mets sur un pied d’égalité W7 et « Linux » (avec un DE potable et moderne, pas E17 ou les machin-box :p) et reconnaît, dans certains domaines, une supériorité à Linux (et dans d’autres à W7 lol)… notamment l’installation possible sur ordinosaures.
Un peu lent à mûrir quand même Linux comparé à Windows. Dommage, mais on peut aisément rattraper le retard.