Jolicloud 1.1 : l’informatique nuageuse en action ou quand la route de l’Enfer est pavé de bonnes intentions…

Après la grande mode du web 2.0, le « cloud computing » (en gros, tout sur l’internet, rien en local) risque de devenir la nouvelle mode. Avant la sortie prévue du Google ChromeOS d’ici quelques semaines, j’ai voulu voir à quoi ressemblait JoliCloud dont la version 1.1 est sortie récemment.

Comme d’habitude, j’ai utilisé l’environnement de test classique : 32 GiO de disque virtuel, 1,5 GiO de mémoire vive :

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-img create -f raw disk.img 32G Formatting ‘disk.img’, fmt=raw size=34359738368 [fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm64 -hda disk.img -cdrom Jolicloud-1.1.iso -boot cd &

Au démarrage, on peut soit démarrer en liveCD classique, soit directement installer l’OS. pour commencer j’ai choisi la version live.

A noter que le fond d’écran de démarrage est soigné.

Ensuite, on nous propose soit de nous connecter avec FaceBook, soit de créer un compte utilisateur classique.

J’ai choisi la deuxième option.

Un message nous annonce alors que nous sommes presque arrivé sur le bureau de JoliCloud.

L’environnement de bureau qui apparait est épuré. Quelques grosses icones. Un message nous rappelle que les données ne seront pas sauvé tant que l’installation n’a pas eu lieu. Donc acte.

Etant donné que c’est une distribution basée sur Ubuntu 10.04 LTS, l’installateur est assez connu… C’est ce bon vieux installateur d’Ubuntu (dont les racines remontent à l’époque de la 6.06 LTS) qui nous accueille et effectue le travail comme un grand.

Après la fin de l’installation, et avant de redémarrer, j’ai été activé le compte jolicloud, indispensable pour pouvoir accéder par la suite à l’OS installé sur la machine.

Déjà, je me sens un peu emprisonné dans une cage dorée… Peut-être que la suite me donnera tort ?

Après le démarrage, et une fois JoliCloud chargé, on me propose d’ajouter l’ordinateur à mon compte. Après une série de questions digne d’un formulaire typique de Facebook, l’ajout est fait.

On veut rajouter des applications ? Il suffit de cliquer sur le bouton vert avec un gros « + »blanc à l’intérieur.

J’ajoute VLC pour commencer. Un bouton ressemblant à l’oeil de HAL dans « 2001 » se met à clignoter dans la barre du haut.

En fouillant dans les catégories d’applications, je rajoute aussi un accès vers Jamendo et vers Frozen Bubble.

Pour retourner sur le bureau, il suffit de cliquer sur le bouton avec un « A » dessus.

J’ai noté que la différence entre site et logiciel a été balayé d’un revers de main…Ce qui pourrait porter à confusion.

Enlever une icone ? Un clic droit, puis « remove ». Dommage que l’OS ne semble pas avoir été complètement traduit 🙁

Cependant, et je m’en suis aperçu au bout de quelques minutes, deux écrans sont disponibles, si on clique sur les boutons en dessous des icones d’applications. Il y a même un dossier marqué « Local Apps »… Peut-être pour éviter un trop grand ralentissement ?

Un clic sur l’icone en forme de dossier permet d’accéder à ses documents.

Un hébergement des données en ligne avec les principaux services est proposé. La déconnexion propose soit l’extinction soit la fermeture de la session.

J’avoue que je n’ai pas été le moins du monde emballé par ce système un peu « mi-figue mi-raisin ». Tout est tellement mélangé qu’on ne sait plus si on a un logiciel installé un local ou si un site est utilisé.

J’avoue mon scepticisme sur le cloud computing, qui nécessite une connexion internet fiable pour sauver et récupérer ses données.

Je préfère encore largement avoir un bon vieux jeu de disque dur, DVD et clé USB pour stocker mes données, car dans ce cas, elles seront aussi disponible hors connexion.

Ou simplement, suis-je un vieux con de 36 ans qui considère que le cloud computing, c’est la fin de l’intimité des données personnelles ? Ou une version FaceBook des système d’exploitation ?