Virgin Mobile : premier MVNO à mettre la clé sous la porte ?

Quand Free a lancé son offre à 19,99 € pour du tout illimité sans engagement, les manoeuvres de dénigrement de la concurrence (huissiers, syndicats téléguidés par les opérateurs historiques) ont été nombreuses, en vain apparemment.

Les MVNOs, faux-nez des opérateurs historiques dont ils dépendent pour fonctionner seront les premières victimes, aucun doute. Mais même si j’avais parié sur un petit dans ce domaine, c’est apparemment un des grands qui commence à souffrir, du moins, si on considère l’opération actuelle.

Virgin Mobile – qui dépend d’Orange pour son réseau – casse en quelque sorte – ses forfaits Extaz lancé pour contrer Free Mobile. Je cite l’article de Business Mobile :

Concrètement, Virgin Mobile casse les prix de ses derniers forfaits Extaz en date. L’offre 4h XL (4h d’appels, SMS illimités, Internet bridé au-delà de 3 Go) avec à un iPhone 3GS vendu 1 euro est proposé à 24,99 euros par mois au lieu de 34,99 euros par mois (engagement 24 mois).

Le tarif tombe à 14,99 euros par mois avec Samsung Wave 575 vendu 1 euro (au lieu de 21,99 euros par mois).

Le forfait Extaz 2h (2h d’appels et SMS illimités) sans téléphone et sans engagement est proposé 5,99 euros par mois au lieu de 8,99 euros par mois.

J’ai mis en gras les parties intéressantes… En dehors de ce qui est devenu une hérésie et un casus belli pour nombre d’utilisateurs qui se sont trouvés réengagés en fin d’année dernière, on voit que les forfaits ne sont pas si intéressants que cela.

L’iPhone 3Gs, c’est pas un téléphone vieux de 2 générations ? Sans oublier que le forfait 2 heures – avec SMS illimités n’est intéressant par rapport au forfait 2 € de Free qu’à partir du 40ième SMS hors forfaits. Il faut se souvenir qu’une heure de hors-forfait en voix coûte 3 € chez Free, et les SMS, 1 centime.

Brader ainsi une offre, cela sent un vent de panique. Mais je peux très bien faire erreur. En tout cas, d’ici la fin de l’année, le paysage du téléphone mobile français aura été bouleversé comme jamais auparavant…

Pour info, si j’étais chez Virgin Mobile, pour ma consommation actuelle, je dépenserais 1/3 de plus que chez Free Mobile. En effet, je suis dans les 3 h 30 à 4 h de voix par mois… Et comme je suis abonné chez Free pour la connexion internet…

Et si le modèle du logiciel libre et open-source était plus capitaliste que celui du logiciel privateur ?

Un des angles d’attaques préférés de Microsoft (et d’autres ténors du logiciel privatif) est de dire que le logiciel libre – opensource est communiste. Tout cela à cause des diverses communautés liés aux différents logiciels.

Quand les néo-classiques mirent au point leur théorie en réaction au marxisme, ils ont mis au point un marché idéal, celui de la Concurrence pure et parfaite.

Il y a 3 points principaux abordés dans cette vision du marché.

  • atomicité des acteurs : en clair, un acteur seul ne doit pas pouvoir vérouiller le marché par sa propre volonté.
  • homogénéité des produits : les produits doivent être de qualités proches et peuvent être interchangés sans perte par le consommateur.
  • transparence de l’information : l’information doit pouvoir être disponible sans entrave.

Deux autres points sont plus dirigés vers la relation entre les marchés (libre circulation des facteurs de productions et libre entrée et sortie sur le marché).

Or, si on regarde les 3 premiers points, le modèle du logiciel libre et opensource colle vraiment.

Aucun acteur, quelque soit le domaine concerné n’est assez puissant pour vérouiller le marché dans sa spécialité : cf le nombre de navigateurs internet, l’existence d’alternatives viable à Apache (cf Cheerokee par exemple, ou encore lighthttpd), le nombre de distributions linux, le nombre de types d’OS libre (linux, BSDs libres, Haiku, etc…)

En ce qui concerne l’échange des produits, cela n’est pas complètement vrai, mais on peut trouver des logiciels dans certains domaines qu’on peut échanger modulo un léger temps d’adaptation (pino, choqok, gwibber dans le domaine du micro-blogging par exemple), les environnements de bureau, etc…

Le dernier point, avec la disponibilité du code source de chaque logiciel, donc des informations nécessaires à son fonctionnement / amélioration, on peut dire que ce point est plus que rempli.

Bien entendu, cet article n’est qu’un jus de cerveau rapide, mais qui au moins, essaye de tordre le coup à l’idée reçue : « logiciel libre / opensource = communisme ».

Il est vrai que sur le monde du logiciel privatif, MS-Windows n’est pas en situation de quasi-monopole, ni MS-Office, ni MS-Internet Explorer entre 2000 et 2004 🙂