On m’a parlé d’un article sorti sur Developpez.com avec une interview de Mark Shuttleworth qui exprimait son point de vue sur l’avenir de Linux.
J’ai commencé à lire l’article avec intérêt et d’un coup je suis tombé sur un terme qui m’a fait dire que cela ne valait pas trop le temps qu’on s’y attarde, je cite :
[…]
Il exprime également son regret sur le projet Unity dont le développement a été arrêté à cause de l’opposition de la communauté.
[…]
Rien que « la communauté », cela invalide le reste d’une bonne partie de l’argumentation développé par la suite.
Comme l’a si bien écrit Carl Chenet en 2016, « la Communauté », ça n’existe pas.
Il faudrait au minimum parler du :
- monde du libre linuxien dont le point commun minimal est l’utilisation du noyau linux
- monde du libre BSDien dont le point commun minimal est l’utilisation d’une base BSD (FreeBSD, OpenBSD, NetBSD)
- monde du libre bureautique avec l’utilisation d’outils comme LibreOffice ou OpenOffice.org.
Et encore je dois en oublier un sacré paquet. Mais je suis resté dans le plus visible.
Donc, si on ouvre un minimum les yeux, le terme de communauté est fallacieux. Cela me rappelle le film « Quo Vadis » de 1951, où Peter Ustinov qui joue un Néron exalté se plaint que le peuple de Rome n’ait pas une seule gorge que l’on puisse trancher. De mémoire, c’est aux alentours de l’incendie de Rome.
D’ailleurs est-ce la faute de « la communauté » si :
- Unity n’était ni utilisable ni portable en dehors de la base Ubuntu proposée par Canonical ?
- si cet environnement de bureau a été perçu comme une volonté de remplacer Gnome Shell ?
- si Canonical s’est cru plus puissant qu’il n’est en réalité en proposant sa vision du futur des environnements de bureau ?
- si les interfaces pensées pour les tablettes ne collent pas avec l’utilisation d’un périphérique sans écran tactile ?
Ce sont les principales remarques qui me viennent à l’esprit. Il est vrai qu’au moment où je rédige cet article, mon café n’a pas encore déployé sa magie 🙂