Depuis que j’ai reçu gracieusement un Commodore 64 – fabriqué en 1985, donc 40 printemps au compteur ! – en 2021 (de mémoire), je me suis petit à petit équipé. Dans l’ordre, au fil des années :
- Alimentation neuve pour éviter de frire l’ordinateur
- Un cordon vidéo composite pour gérer l’affichage et l’audio
- Un SD2IEC pour pouvoir utiliser des images disquettes avec le Commodore 64
- Un clone d’une cartouche Final Cartridge III+ pour éviter d’avoir à attendre sans fin le chargement des jeux
- Une cartouche Kung Fu Flash 2 pour utiliser les images cartouches de jeux de ma collection
- Un lecteur de disquette Commodore 1541 pour pouvoir enfin utiliser les disquettes fournies avec les jeux en boîte qu’il m’arrive d’acheter pour supporter les créateurs
C’est le dernier ajout qui a pris le plus de temps. J’ai fouillé sur eBay pour trouver un lecteur déclaré comme fonctionnel à prix raisonnable. Cela excluait l’achat outre-atlantique ne serait-ce que par rapport au voltage utilisé. C’est donc chez un revendeur allemand que j’ai trouvé mon bonheur sans que ma carte bleue soit écartelée au passage.
Vendu comme fonctionnel, j’ai eu deux petits soucis à régler : une tête de lecture / écriture encrassée et le levier de verrouillage de la disquette qui déconnait un peu. Heureusement, j’ai eu de l’aide de proches aussi fondu d’informatique que je le suis pour résoudre les problèmes.
Quand je l’ai reçu, je me suis aperçu que ce n’est pas un lecteur léger. Je savais par des visionnages de vidéo youtube que c’était un ordinateur en lui-même, avec sa ram et sa rom. L’ensemble est solidement construit. En l’ouvrant pour le nettoyer, j’ai pu constater que les circuits de la carte mère étaient datés de 1986… Un lecteur qui va sur ses 40 printemps et encore fonctionnel… Y a pas à dire, c’était du construit pour durer.
J’avais aussi entendu parler de la lenteur légendaire et effroyable du 1541. Je pensais y être habitué avec l’utilisation de Vice avec des lecteurs de disquettes émulés en « true drive emulation ». Mais j’ai été un peu surpris, à mon désarroi. C’est limite plus lent. Je comprends pourquoi les cartouches accélératrices et les « fast loaders » de certains jeux étaient aussi populaire !
J’ai donc eu le plaisir de faire lire quasiment toutes mes disquettes : le saga Evil Dungeon, Planet X2 et ROGUEish. Seul mon exemplaire original d’Attack of the PETSCII Robots refuse de fonctionner. La faute à pas de chance, on va dire. Et avec l’aide d’un ami qui tenait le smartphone pour la vidéo, j’ai pu lancer le jeu ROGUEish en utilisant une cartouche Epyx Fastload émulée pour gagner des précieuses secondes au démarrage.
Ce qui manque maintenant ? Si je voulais pousser le rétroludique matériel à fond pour mon Commodore 64, ce serait un magnétophone datasette. Loin d’être aussi onéreux qu’un lecteur de disquette, mais comme je ne possède aucun jeu en format cassette, la question est résolue 🙂
En tout cas, ça me fait plaisir de pouvoir expérimenter de manière plus physique le rétroludique, au lieu de me limiter à de l’émulation logicielle… Même si cette dernière est vachement pratique dans les faits !
Les émulateurs, c’est très bien, mais il y a une chose qu’ils ne pourront jamais émuler, c’est : les sensations physiques du matériel d’origine. Mettre une vraie disquette ou cartouche dans un vrai lecteur et jouer avec la vraie manette prévue à l’époque, ça peut pas se ressentir avec juste un fichier contenant une ROM dupliquée ouvert dans un logiciel qui reproduit plus ou moins fidèlement celui de la machine.
C’est pour ça que des assos comme MO5, et plus récemment Odyssée, visent à préserver le patrimoine vidéoludique et informatique du passé, y compris matériel (et vont chacune ouvrir leurs musées du JV respectifs). Pour pouvoir continuer à jouer à des jeux dans les conditions authentiques de leurs époques.
Je suis d’accord sur le fait que l’expérience ne peut être complète que sur du vrai matos d’époque, parfois modernisé. Mais il y a deux problèmes : se procurer du matos fiable et avoir de la place pour le mettre sans le ranger à chaque fois dans les cartons.
Intéressant ! Y compris sur le plan de sortir du consumérisme, du recyclage…
Sinon, Fred, je ne sais pas si tu as vu, mais il y a une pluie de sorties de nouvelles versions de distros (cf. distrowatch). Bon courage pour la synthèse… (ou pas, tu n’es pas un service public à toi tout seul et n’est pas obligé de tout traiter)
Avec la Ubuntu 25.10 et dans une moindre mesure la Fedora 43, les distributions s’en servant comme base proposent des nouvelles versions, ce qui donne ce flux assez important de publications. Sans oublier le spamming de la liste d’attente qui atteint en ce 1er décembre un record de 126 distributions en attente d’indexation.
Cf https://distrowatch.com/weekly.php?issue=20251201#upcoming
bonjour, moi aussi je le constate, c’est surtout une pluie de gros n’importe quoi qui tiendront a peine le temps que l’on s’en souvient, bref de grosses M……ES, oups désolé mais c’est tout ce que cela m’inspire .
Bonne journée