En septembre 2013, je parlais d’une dérivée assez peu à jour (sur le plan du noyau au moins) de la Xubuntu 12.04 LTS, la OS/4 OpenLinux. Outre le fait qu’elle était vraiment pompée sur le design du Workbench d’Amiga, et quelques outils dont un émulateur pour le dit ordinateur mythique.
Il faut dire que le nom a du être changé à cause d’un patent troll, dixit le développeur de la distribution et est devenue la Black Lab Linux.
A moins que ce ne soit lié au logo très connu de la balle blanche et rouge qui appartient à Amiga Inc et Hyperion qui développement encore l’AmigaOS ? Saura-t-on jamais la vérité ?
Pour les vieux de la vieille, la mascotte vous fera sûrement vous souvenir d’un moteur de recherche qui a eu son heure de gloire au tournant de l’an 2000, j’ai nommé Lycos. Pour ceux qui n’ont pas connu cette époque, voici une des publicités emblématiques du moteur de recherche en question.
J’ai récupéré l’ISO de la version 5.0.2 de la Black Lab Linux sortie le 13 juin 2014. Dans les notes de publications, on peut lire entre autre, avec une traduction rapide :
Black Lab revient de nouveau à la disposition deux panneaux et supprime Docky. Certaines personnes ont connu un problème avec Docky où il se bloque en mode live et fait planter lightdm avec lui.
Cool, on se sent déjà bien en confiance 🙂
Un peu plus bas, on peut prendre connaissance de l’équipement logiciel de la Black Lab Linux à l’époque de la 5.0.1, avec entre autre le noyau linux 3.5. Pour mémoire, ce noyau a été déclaré en fin de vie le 13 octobre 2012… Ca sent bon pour la suite… 🙂
Mais ne soyons pas pessimiste, voyons donc ce que cette distribution canine a dans le ventre. J’ai donc récupéré l’ISO et lancé le tout dans une machine virtuelle VirtualBox.
Dès le démarrage, on sent qu’on est sur une Xubuntu revampée. Et après un look à la Workbench, on arrive à un ensemble qui fait furieusement penser à Common Desktop Environment, CDE, l’environnement mis au point par HP, IBM, Novell et Sun Microsystems dans les années 1993-1997 et dont le code a été ouvert en août 2012.
L’installation semble assez gourmande, car elle recommande 8 Go d’espace.
Après l’installation et l’application des mises à jour, j’ai fait passé l’ensemble en français. En faisant les mises à jour en ligne de commande, j’ai pu m’apercevoir que la base est une Xubuntu 12.04 alias Precise Pangolin.
De plus, installer la traduction française nécessite de passer par synaptic, sinon, ça coince.
Une fois tout en place, j’ai fait une petite vidéo.
Comment conclure ? Cette distribution me fait dire : pourquoi tant de haine ? Entre le noyau mort en amont, une Xubuntu 12.04 LTS, un Xfce 4.10, une traduction à l’arrache, des clins d’oeil constant à la logithèque de l’Amiga, et une apparence qui fait penser à Common Desktop Environment, on peut se demander si l’auteur n’est pas bloqué dix à quinze ans en arrière sur le plan ergonomie et présentation.
Si vous voulez voir une distribution bizarre, pourquoi pas. Mais l’installer en dur ? Si vous êtes vraiment ultra curieux, je veux bien. Pour une utilisation courante ? La vraie Xubuntu sera largement plus utilisable, et surtout donnera moins l’impression d’être un patchwork fait de bric et de broc.
Je proposerais bien de créer un nouveau Tag : « la petite boutique des horreurs », mais je crains que le titre ait déjà été pris….
Le titre est pris. Mais côté horreur, je pense que la Black Lab est loin d’être le pire… Malheureusement 🙁
Salut,
pourquoi faire une distribution imitant workbench (en étant un linux) alors qu’il existe aros pour les PC et morphos pour les mac ppc g4 et g5.
Vraiment il serait temps que les gars qui « bidouillent » des distributions qui servent à rien, s’unissent pour faire une distrib’ qui tiennent la dragée haute à microsoft et apple.
Voilà @miga forever 😉
Encore merci pour ton blog !