Lire de la documentation, est-ce être élitiste ou simplement prudent ?

Nous vivons dans un monde où la simplification – vraie ou fausse, tout dépend du point de vue – est la règle. La célèbre firme au goût fruité est une adepte de la simplification en informatique, même si cela cache une complexité croissante.

Maitriser réellement cette complexité croissante est un vrai défi, surtout quand la si belle machine simplificatrice part en sucette. Il faut jamais sous-estimer notre ami Murphy et sa loi.

L’outil informatique a toujours été plus complexe à utiliser qu’une montre-bracelet. Je vais la jouer vieux con, mais je me souviens du premier magnétoscope VHS que j’ai pu utiliser. Le manuel d’emploi faisait dans les 20 à 30 pages, et même si c’était parfois du chinois traduit à l’arrache en français, c’était nécessaire pour savoir utiliser l’engin.

De nos jours, quand on achète un lecteur DVD ou blu-ray, il y a souvent plus de pages consacrées aux garanties légales qu’à la notice d’utilisation. Même si on a simplifié l’utilisation, car ça part en sucette, on est obligé de se prendre la tête pour se dépatouiller des ennuis. Mais revenons-en à l’informatique.

Dans un article posté par Christophe sur le blog de Cyrille Borne, celui-ci nous parle de ses déboires et pérégrinations liées à l’utilisation d’une Archlinux. Je vous renvoie à l’article pour les détails croustillants.

Depuis des années, des efforts louables sont fait pour rendre les distributions linux installables en mode graphique, en « 3 clics » ou presque. Quand tout se passe bien, et qu’on est sur du matériel reconnu, rien à dire. Mais dès qu’on sort des sentiers battus, il faut souvent se faire violence, et horreur suprême, lire de la documentation.

J’ai un défaut. Dès que je fais un achat, je lis toujours la notice d’utilisation, même si elle se résume à une feuille de papier hygiénique avec des mots écrits si petit qu’un microscope à balayage électronique est presque nécessaire.

Bien entendu cela ne me donne pas des connaissances complètes sur l’objet que j’ai acheté, au moins, cela me permet de me dégrossir. Et de pouvoir trouver les infos pour me dépanner si le besoin s’en fait sentir.

Même si je suis incapable de décrire les tenants et aboutissant d’un système de fichiers, d’un système d’initialisation, je suis bien content de savoir comment formater en ligne de commande quand l’interface graphique est en rideau avec une commande du genre mkfs.ext4 /dev/sda4. Ou encore relancer un service comme NetworkManager pour récupérer le réseau avec une commande comme sudo systemctl restart NetworkManager.service

Si je n’avais pas lu la documentation, je resterais coincé. Et ce serait ennuyeux. Je ne prétends pas tout connaître de ma distribution, mais j’en sais suffisamment pour pouvoir me dépanner, et dans le pire des cas, savoir où chercher pour me sortir de la panade. Suis-je élitiste ou prudent en lisant la documentation ?

7 réflexions sur « Lire de la documentation, est-ce être élitiste ou simplement prudent ? »

  1. Autant je trouve l’exemple pour relancer NetworkManager bon autant je trouve celui sur le formatage mauvais. Si je veux formater, je prends un disque d’installation et je formate durant le processus d’installation 😉

  2. J’ai franchement du mal à saisir ton ironie. Mis à part peut-être dans la comparaison de la documenation sur Arch (les guides que j’ai cités en exemple) avec les notices traduit du chinois en français approximatif… 😉

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