Vieux geek, épisode 384 : La Caldera OpenLinux, Linux selon Caldera.

Dans l’épisode 382 de la série « Vieux geek », je parlais du DR-DOS publié par Caldera en 1998. À la même époque, Caldera proposait une distribution GNU/Linux du nom de Caldera OpenLinux. Outre une version basique gratuite, il y avait une version Workstation et une autre serveur payante. Même si la dernière version officielle est la 3.1.1 (début 2002), on ne peut pas récupérer plus récent que la version 3.1 (sortie mi-2001). Et c’est pas faute d’avoir chercher, je dois le dire !

Parmi ses forces, il y avait un installateur en mode graphique où chaque étape se configurait à la souris. Et surtout un excellent outil pour configurer l’affichage dans XFree86. Xorg ne naîtra que début 2004.

Et pour passer le temps lors de l’installation, un jeu de solitaire est disponible.

La distribution est assez gourmande, car il lui faut plus d’un Go pour une installation complète. L’installation dure une petite vingtaine de minutes sur un Celeron 333 avec 64 Mo de mémoire vive et 1,5 Go de disque. L’installation complète demande dans les 1,6 Go ! Ce qui m’a obligé de virer des paquets concernant le développement. Cependant, il y a un bug au niveau de la détection des lecteurs de disquettes qui ne sont reconnus qu’aléatoirement 🙁

Logiciellement, on est avec un KDE 2.1, la trousse bureautique Koffice de l’époque, Netscape Communicator 4.77 (une des dernières versions de Netscape Communicator), la logithèque de KDE, Wine (qui n’était pas très brillant à l’époque) et DosEmu qui propose DR-DOS comme DOS installé. On n’est jamais mieux servi que par soi-même, non ?

Vous avez pu le voir, l’ensemble était déjà utilisable, bien qu’encore un peu difficile d’accès. J’ai été surpris de voir que le circuit Sound Blaster 16 ne semble pas être fonctionnel, ce qui est dommage, mais avec une distribution qui frôle les 25 ans au compteur, faut pas non plus en demander trop !

Après la sortie de Caldera OpenLinux 3.1.1, Caldera racheta SCO Unix pour en prendre la suite. Et SCO disparaîtra en 2012, après avoir perdu le procès intenté à IBM concernant Linux sur le code utilisé en provenance d’Unix. Une affaire qui empoisonna le monde du libre entre 2003 et 2012 pour rien au final !