Dernier article d’une série de trois consacrés aux jeux d’aventures sur Amstrad CPC. Après avoir parlé de « L’ile » sorti en 1988 chez Ubi Soft, de « Orphée, voyage aux enfers » sorti en 1985 chez Loriciels, j’avais envie de parler d’un des rares jeux que j’ai eu à l’époque en version physique, « Fugitif », sorti en 1991 chez Lankhor.
Je l’avais eu dans la compilation « Épopées Vol 2 » avec le très bon titre « La Secte Noire ». Cependant, ma boite était incomplète. Après avoir contacté Lankhor, je reçus la disquette manquante. En effet, Fugitif tenait sur 2 disquettes, chaque face avec un nom qui sentait bon l’espace : Aldebaran, Cassiopée, Hyadès et Deneb.
L’histoire est assez fouillée. On joue le rôle de Jack Bludfield, un chasseur de prime. Suite à la colère de Xocann, un de ses anciens amis devenu criminel, il a été blessé alors que la femme qu’ils aimaient tous les deux a été tuée.
Jack apprend que Xocann s’est évadé avec d’autres criminels de la planète prison Orlano 2. On commence notre quête à New York. Contrairement à de nombreux autres jeux d’aventures de l’Amstrad CPC, pas de commande à taper. Tout se joue avec une interface à base d’icones, un peu comme dans l’Arche du Capitaine Blood. On doit jongler avec 3 voire 4 icones pour accomplir des actions.
Le jeu est entièrement muet mis à part la musique de démarrage. Mais c’est sur le plan graphique que tout a été donné. Alors que le mode 1 qui proposait une résolution de 320×240 pixels se limitait officiellement à 4 couleurs, les développeurs se débrouillèrent pour faire afficher jusqu’à 10 voire 12 couleurs sur chaque écran. Je vous renvoie à l’interview de Frédéric Mantegazza sur le site Lankhor.net pour plus de détails croustillants.
C’est un des rares jeux qui demandait d’avoir la notice à côté, du moins au début pour assimiler les icones. L’ergonomie n’était pas extraordinaire, mais on arrivait à s’y faire. Seul problème, par moment, on devait jongler avec les disquettes pour charger les données qui étaient sur une autre face de disquette. Mais le mieux est de vous montrer le jeu, du moins, un bon quart de la solution.
Même avec la solution à portée de main, il vous faudra au minimum une bonne demi-heure pour arriver à la fin, sur une fin « cul-de-sac ».
En effet, le jeu était sous-titré « Les aventures de Jack Bludfield – Partie 1 ». En 1991, l’Amstrad CPC est proche de sa fin de vie commerciale, et la suite des aventures de Jack ne sont jamais sorties.
Cependant, le jeu tient parfois plus de la démo technique qu’autre chose. C’est un peu dommage, mais si ce titre était sorti deux ans plus tôt, il y aurait peut-être eu la suite et la fin des aventures de Jack…
À découvrir néanmoins pour voir comment certains programmeurs savaient faire cracher leurs tripes au vénérable micro-ordinateur d’Alan Michael Sugar.
Je ne dirai qu’une chose : bas, bas, haut, milieu.
Je me souviens de ça depuis cette époque.
La mémoire est sacrément sélective et j’ai été marqué par le jeu !