Pour le treizième épisode de cette série, parlons d’un logiciel mythique du monde de l’informatique libre, la Suite Mozilla. Quelques repères temporels pour se remettre dans le contexte pour la suite du billet.
31 mars 1998, Netscape libère le code source de la version pré-alpha de ce qui devait être Netscape Navigator 5.0.
Octobre 1998 : après quelques mois à travailler sur le code source libéré en mars 1998, l’équipe laisse tomber et se replie sur un nouveau projet, NGLayout (Next Generation Layout) qui deviendra Gecko.
Novembre 2000 : sous la pression d’AOL qui a racheté Netscape fin 1998, Netscape 6.0 sort. C’est une horreur et une erreur stratégique qui scelle le sort de la première guerre des navigateurs. Faudra que je revienne sur cette chose dans un billet dédié, tiens 🙂
5 Juin 2002 : la Suite Mozilla 1.0 sort enfin. Comme le projet d’origine, elle comprend le navigateur, le client courrier et forums, un client d’IRC et un éditeur de pages HTML.
Septembre 2002 : un petit groupe de développeur décide de scinder le navigateur du reste du code de la suite. C’est le projet Phoenix qui vient de naître.
9 Novembre 2004 : Mozilla Firefox 1.0, descendant de Phoenix sort enfin.
Mars 2005 : la Fondation Mozilla décide ne plus travailler sur le code source de la suite pour se concentrer sur le duo Mozilla Firefox et Mozilla Thunderbird.
Juillet 2005 : le SeaMonkey Council annonce que la suite continuera de survivre sous le nom de SeaMonkey.
30 janvier 2006 : SeaMonkey 1.0 est publié.
Au moment où je rédige cet article, le 10 juillet 2017, la dernière version disponible de SeaMonkey est la version 2.46, sorti en décembre 2016.
Étant fan des versions de développement, j’ai donc récupéré le code de SeaMonkey – dont le dépôt est commun avec celui de Mozilla Thunderbird – puis je l’ai fait recompilé. Je sais, j’aurai pu prendre une version pré-compilée, mais j’aime les binaires créés maison 🙂
J’ai aussi récupéré les images ISO de la Slackware Linux 10.2 sortie en septembre 2005. Cela permettra de comparer sur le plan purement graphique les différences entre les deux projets. Ça peut toujours être intéressant à voir, non ? 🙂
Comme vous avez pu le voir, les différences sont surtout au niveau du moteur de rendu, et un peu au niveau graphique. Si vous aimez les outils tout-en-un, SeaMonkey est un projet potentiellement intéressant.
On peut être nostalgique, mais il faut savoir rester pragmatique. Après, chaque personne trouve midi à sa porte, après tout ! 🙂
Coucou,
C’est un fourre tout pas esthétique mais utilisable. Sur de vieux PC, il est moins gourmand que thunderbird + firefox…
Il m’arrive de l’utiliser mais il avance doucement.
Avec un peu de chance, sa béta arrivera d’ici à ce que le Soleil devienne une géante rouge… 😀
Dommage qu’il soit aussi moche, parce que j’aime bien ce genre de logiciels qui rassemblent tout un tas de fonctions intéressantes.
D’ailleurs, j’appréciais Opera il y a quelques années pour le fait qu’ils intègrent un courrielleur dans leur navigateur.