En juin 2016, j’avais rédigé un article concernant l’état des lieux de LXQt pré-0.11, plus de sept mois après sa dernière version majeure, la 0.10.
Je concluais l’article ainsi :
Pour conclure ? Une bonne surprise. Mais toujours les mêmes points faibles : du franglais présent un peu partout mais ce n’est pas des plus génants pour une version de développement. Ce qui est plus ennuyeux, c’est l’absence de certains outils comme un éditeur de texte basique, un (dés)archiveur, en clair des points qui font que LXQt est loin d’être aussi utilisable au quotidien que d’autres environnement léger comme Xfce ou encore Mate Desktop.
Il y a pas mal de progrès, ne serait-ce qu’au niveau du menu jaillissant qui se rafraichit automatiquement désormais. Ce qui fait le plus de mal ? Le temps pris pour sortir une nouvelle version stable, qui permettrait d’attirer des utilisateurs pouvant aider à la traduction des outils de l’environnement.
Ce n’est peut-être pas ce qui apparait comme le plus important pour les développeurs, c’est compréhensible. Mais c’est le meilleur moyen d’avoir plus d’utilisateurs donc potentiellement plus de rapports de bugs et améliorer plus aisément l’ensemble de l’environnement.
Il faut juste espérer maintenant que le projet sortira une version 0.11 d’ici le mois de novembre prochain. Ce serait bête de voir ce projet s’étioler faute de sortie plus ou moins régulière de versions stabilisées.
La version 0.11.0 est sortie le 24 septembre 2016. Dans les notes de publications, on apprend entre autres, le but est de proposer des versions mineures et majeures plus régulièrement. L’arrivée aussi de Pavucontrol-qt en lieu et place de Qascontrol qui est très long à faire compiler. Il y a aussi l’arrivée – du moins pour la version archlinux – de QTerminal pour offrir un terminal minimal.
J’ai donc voulu voir à quoi ressemble désormais LXQt 0.11 « brut de décoffrage », loin des personnalisations qui parfois détruisent l’aspect esthétique voire ergonomique de l’environnement de bureau léger basé sur QT5.
Pour arriver à cette fin, j’ai donc pris une base Archlinux minimale avec Xorg préinstallé. J’ai ensuite lancé la commande sudo pacman -S lxqt
.
J’ai complété l’installation avec pavucontrol-qt (pour le son) et gvfs pour la gestion des périphériques amovibles.
sudo pacman -S pavucontrol-qt gvfs
J’ai fini avec sddm pour pouvoir lancer lxqt avec un gestionnaire de connexion.
sudo pacman -S sddm
Le sudo pacman -S
pouvant être remplacé par yaourt -S
bien entendu à chaque fois.
Le duo de commande suivant m’a permis d’avoir le clavier français et d’effectuer le premier lancement de lxqt :
sudo localectl set-x11-keymap fr
sudo systemctl start sddm
Au premier démarrage, j’ai du aller dans le panneau de configuration de LXQt et utiliser le jeu d’icones Adwaita par défaut, faute d’un autre jeu d’icones.
J’ai ensuite rajouté les applications recommandés par les différents paquets de LXQt, histoire d’avoir un environnement un peu plus utilisable. À savoir :
- Xarchiver recommandé par pcmanfm-qt
- libstatgrab, libsysstat et lm_sensors recommandés par lxqt-panel
- Le jeu d’icone breeze recommandé par lxqt-session
J’ai ensuite fait compiler sans les installer – histoire de montrer un lxqt 0.11.0 brut de décoffrage : LXImage-Qt 0.5.0 (suggéré par le wiki d’Archlinux), qpdfview (pour les fichiers pdf), notepadqq (pour éditer des fichiers textes). Une calculatrice en QT5 ? Speedcrunch-git.
J’aurai pu rajouter Cantata (surcouche de mpd) pour avoir un lecteur de musique en QT5 et qps pour avoir un gestionnaire de tâches. Mais le mieux est montrer LXQt 0.11.0 « brut de décoffrage » en action. J’ai un brin galéré par rapport au son qui était lié à une erreur de configuration de ma part.
Pour conclure ? Je pourrais reprendre en partie ce que j’avais dit en juin 2016. Évidemment, le projet LXQt est sorti dans une nouvelle version majeure, mais il est encore loin d’être utilisable un minimum sans compiler des outils tiers. Les gros manques sont toujours les mêmes. Dommage que l’outil de gestion basique de photo ne soit pas intégré par défaut. Idem pour un éditeur de texte minimal.
Dommage aussi de devoir lancer une première fois à la main LibreOffice pour qu’il soit intégré au menu jaillissant de LXQt.
Il y a du progrès, c’est certain, mais il faut rester réaliste. L’offre complète de LXQt en cette version 0.11.0 est encore limitée. Les traductions font du progrès, mais dommage que par moment on ait l’étrange impression que c’est de l’automatisé à peine relu 🙁
Dommage aussi que la dépendance envers le code utilisé par Plasma soit encore aussi importante. Cependant, il faut noter que pour la version 1.0 – qui sortira quand elle sortira – un but est de virer au maximum les dépendances envers les KDE Frameworks 5 qui alourdissent l’installation. C’est tout du moins le but visé par cette page du github de LXQt.
Seul l’avenir nous dira si ce but sera atteint. Espérons-le tout de même !
Sur ma Debian je suis encore en version Lxqt 0.10, même si tout semble fonctionnel il y a quand même quelques bricoles qui me chagrinent, j’attends donc de pouvoir tester en dur dans quelques temps.
Il y a bien longtemps que tu n’as parlé de Cinnamon, tu as quelque chose en projet ?
A pluche.
Je n’ai rien contre Cinnamon. Simplement que je n’ai pas envie d’en parler, c’est tout 🙂
Salut Fred,
Sais-tu quelles distributions utilisent exclusivement Lx-QT (en dehors du fait que l’on puissse l’installer comme un environnement additionnel) ? Merci pour la démo !
Je n’en vois pas pour le moment. L’environnement est encore trop jeune. Mais je peux me tromper 🙂
c’est bien dommage que la version communautaire manjaro ne soit pas à jour
vis à vs de LxQt
dommage pour l’absence de francisation des différents menus
il a pas mal de concurrents pour des environnements graphiques avec peu de mémoire
c’est vrai qu’il faut jouter d’autres éléments pour LxQT
on verra pas bien pour la suite.
Salut Frédéric, petit hors sujet, ça te dirais pas de sortir un peu des sentiers battus avec un petit test de RemixOS qui propose de l’Android pour PC. J’ai un peu testé en usb live et suis plutôt étonné du résultat. J’attends un HDD pour tester en dur sur un portable, car il ne supporte pas le multi-boot. A+
J’avoue que je ne suis pas super fan d’Android en dehors des interfaces tactiles pour lequel il est conçu. Mais je mets de côté cependant… Même si c’est un « enrobage » du projet Android-x86 : http://www.android-x86.org/
j’ai vu qu’ils avaient sorti un remixos player…. j’ai regardé la configuration recomandée:
– Recommend Core i5 or Core i7
– 4GB RAM
– 8GB Storage (Recommend 16GB)
un core i7 pour faire tournée android avec 4gb ram…. l’optimisation il connaissent pas
Je viens de recracher mon café sur le clavier en lisant les recommandations…
ça m’a fait pareil quand je les ai lues….
RemixOS Player est un émulateur Android pour Windows, il est normal qu’un émulateur demande plus de ressources surtout pour y jouer dessus 😉
Pour RemixOS x86 c’est plutôt cette configuration recommandée :
2 GHz dual core processor or better
2 GB system memory
Minimum 8 GB of free hard drive space
Ce que j’attends avec impatience, c’est de pouvoir lancer des applis Android sous Linux de façon native ( Google y travaille avec ChromeOS)
C’est déjà plus raisonnable. Et j’ai entendu parlé d’un projet de fusion entre Android et ChromeOS. C’est le projet Andromeda.
http://www.01net.com/actualites/projet-andromeda-google-pourrait-annoncer-la-fusion-de-chrome-os-et-android-le-4-octobre-1041075.html
si tu utilise une petite virtualbox c’est tout de même beaucoup plus efficace
Google semble plancher sur plusieurs os en simultané.
Ils continuent de développer android bien sur, on a pu voir sur des sites parlant des futur smartphone google, qu’ils auraient changé de launcher ou alors une grosse évolution.
Le rapprochement de chromeos et d’android ne date pas d’hier, il avait était un temps question de porter le google play sur chrome os je n’ai pas suivi l’histoire donc je me tais.
Il y a aussi ce system mystérieux fushia dont on ne sait peut de chose, mais selon certains il s’agirait plus d’un system pour appareil afin que ceux-ci puisse communiquer avec nos smartphone notamment
Il y a aussi Android wear le dérive d’android pour les montres connectées
Et dernièrement est sorti Andromeda