SolusOS 1.1 : près de 3 mois après la sortie de la version 1.0, quoi de neuf ?

SolusOS est une des distributions indépendantes dont l’histoire est la plus mouvementée, depuis l’époque où elle s’appellait encore EvolveOS. La version 1.1 est sortie récemment. Affublée du nom de code Shannon, elle a été surtout développée pour corriger des bugs de la version 1.0, mais aussi apporter des changements, comme l’abandon de GDM au profit de Lightdm, l’ajout du support des imprimantes (qui était un point faible de la version 1.0), et le démarrage sur UEFI semble être corrigé.

Dans mon article de fin décembre 2015, je concluais ainsi :

[…]
Mon avis final sur cette première version ?

Une distribution qui a du potentiel et qui ne demande qu’à faire ses preuves. Vu le boulot énorme qu’a été la création d’une distribution depuis la feuille blanche avec un gestionnaire de fenêtres dédié, on peut dire que le pari est en grande partie réussi.

L’arrivée de la version 1.1 est l’occasion de voir comment évolue la distribution… Et si elle est toujours aussi agréable d’emploi tout en améliorant son « moteur ». Même sa majesté Manuel Dorne en a parlé en bien, c’est dire ! 🙂

Bref, revenons à nos pingouins manchots. J’ai utilisé Transmission pour récupérer l’image ISO de la SolusOS 1.1. Autant dire qu’elle a été pas mal demandée 🙂

Étant d’un naturel joueur, j’ai décidé de faire une installation dans une machine virtuelle handicapée d’un circuit UEFI. Vu que c’est une galère monstrueuse à gérer, j’ai voulu voir si le wiki de la SolusOS dédié à cette plaie m’aura permis de contourner l’obstacle.

Après le démarrage réussi, j’ai donc commencé par passer le clavier en français (via le menu / System Tools / Settings).

J’ai lancé gParted pour créer le partitionnement nécessaire à l’installation avec l’UEFI. À savoir une partition /boot en fat32 de 512 Mo avec le drapeau « boot » activé. Puis une partition de swap et une partition principale en ext4. Le tout avec un partitionnement en GPT. Pour les manipulations concernant la gestion des drapeaux, je vous renvoie à la documentation de gParted.

L’installateur présente toujours un bug plus « marrant qu’ennuyeux ». Si on se situe en France, le premier agencement de clavier proposé est le… Basque 🙂

Ensuite, les étapes sont classiques, que ce soit le choix des partitions, la création de l’utilisateur, ou encore le réglage du nom de l’installation ou de l’emplacement du chargeur de démarrage. Les captures d’écran sont suffisamment parlantes sans rajouter des commentaires.

Une fois l’installation terminée, j’ai eu le plaisir de voir la SolusOS démarrer sur le disque dur. Un truc qui m’a fait rager, c’est que le clavier est en anglais à la première connexion… Grrr ! Problème rapidement réglé, mais c’est assez laxatif.

J’ai ensuite utilisé l’outil de gestion des logiciels pour installer quelques mises à jour.

Après les mises à jour, j’ai complété la logithèque en rajoutant LibreOffice et l’aide en ligne de la suite bureautique. J’ai fait encore une fois chauffer Kazam pour effecteur la capture vidéo.

Vous avez pu le voir, la distribution a fait de gros progrès, même s’il reste encore quelques angles à arrondir : Gimp qui n’est pas détectable dans l’outil de gestion de logiciels, la traduction absente de Mozilla Firefox ou encore le menu qui a des problèmes pour être rafraichi sans passer par l’étape « fermeture puis réouverture de session ».

Mais l’ergonomie de l’ensemble est toujours aussi agréable, le support du html5 audio et vidéo est très bon. Le rajout des imprimantes est aussi une excellente nouvelle. C’est une distribution qui se bonifie, même si sa logithèque est encore un peu petite. Mais il ne faut pas oublier qu’elle est entièrement indépendante, donc un tel résultat est plus qu’honorable.

Ma conclusion est très simple : la version 1.2 de la SolusOS sera une étape décisive dans l’histoire de ce projet. Autant dire qu’il sera très attendu au tournant.

10 réflexions sur « SolusOS 1.1 : près de 3 mois après la sortie de la version 1.0, quoi de neuf ? »

  1. Merci pour cette découverte comme angristan d’ailleurs qui en a parlé ( j’avais aussi vu l’info passé chez Korben)je trouve firefox plus joli que sur Manjaro. Après je vais voir si c’est aussi robuste que Manjaro car chez moi Manjaro se trouve bien et c’est toujours avec mes conneries qu’elle plante!!

    sinon une info pour les multi booteurs l’initrd de Solus est mal renseigné sur le grub de manjaro et le problème est connu chez eux avec une soluce.
    https://solus-project.com/forums/viewtopic.php?f=4&t=912

  2. Sympa.
    Toujours pas révolutionnaire, mais un système qui marche bien c’est toujours appréciable. Je suis vraiment pas fan de la parentée avec Gnome Shell mais bon…

    Petit détail pour pinailler : ce n’est pas SolusOS mais SolusProject. SolusOS (http://solusos.com/) est une distribution « morte » dont le développement à été arrété mi 2015, contrairement à Solus -alias SolusProject- (https://solus-project.com/) dont le développement est bel et bien toujours en cours 😉

  3. A voir Budgie desktop me semble assez proche de Cinnamon.
    Au final quelle est la vraie valeur ajoutée pour ce nouvel environnement?
    Je ne suis pas tellement fan de leur menu « administration »
    Il faudrait à mon sens vraiment de sémarquer visuellement de Cinnamon pour qu’il y ait une vraie valeur ajoutée.

    1. Je partage complètement ton avis. Avec des bases comme Arch ou Debian,…, je ne comprend pas trop l’intérêt de créer une nouvelle base pour refaire assez identique de l’existant.
      Il faudrait en effet une valeur ajoutée, comme par exemple un environnement joli mais très léger, 2 fois moins qu’un Cinnamon par exemple ou 4 fois moins qu’un Gnome 😉 Qu’en est-il de SolusOS 1.1 qui en version bêta était très léger mais un peu alourdit dès la version 1.0 ?
      J’ai été assez surpris FB de ta « grande » gentillesse suite au différents bugs rencontrés. Cela aurait été un Ubuntu like, ces quelques bugs auraient suffi pour que tu la jette au pilori !
      Tu t ‘étais posé la question de la portabilité du bureau Deepin sur Arch, une Manjaro l’a adopté, un petit test bientôt ?

      1. J’ai été assez surpris FB de ta « grande » gentillesse suite au différents bugs rencontrés. Cela aurait été un Ubuntu like, ces quelques bugs auraient suffi pour que tu la jette au pilori !

        Gentillesse ? Un bien grand mot. Je suis simplement plus tolérant envers cette distribution, car le développeur principal a décidé de partir d’une feuille blanche. Et de ne pas hériter d’une grosse base avec les défauts inhérents.

        Aussi, il propose un environnement portable, Budgie Desktop, ce qui est encore un autre bon point. La base Ubuntu est suffisamment mature pour que de tels bugs soient inexistants.

        Quant à Deepin, aucun test prévu pour le moment.

  4. Excellent article …. comme d’habitude … 🙂
    Tu rejoint ce que j’ai testé , et c’est clair que son avenir est à surveiller de très près … 🙂
    Pour une fois que on a quelques chose de nouveau, et écrit à partir d’une feuille blanche, il ne faut pas s’en privé.
    A espérer aussi que la logithèque va un peu s’épanouir 😉
    @Pluche
    Gerinald

  5. Salut,
    Moi, j’ai eu une mauvaise expérience avec Solus. Bon ! je l’appelle comme ça une dernière fois parce que ça m’a quand même permis d’apprendre une chose.
    En effet, je suis attiré par la qualité graphique et surtout sa légendaire souplesse alors que ça ne fait que 3 mois depuis sa publication, Solus OS 1.1.
    J’ai donc voulu l’installer à coté de mon windows 8.1 question de bien profiter de lui, là né le malaise !
    Ignorant que windows 8.1 supporte un type de partition MBR, j’ai installé à ses coté Solus qui supporte le type GPT. La catastrophe est que Solus a modifié brillamment le type de partition de mon disque : sans formater ce dernier. Du coup, windows a créé une erreur, ne s’allume plus et Solus non plus et pour retrouver au moins le type MBR, il fallait que je formate mon disque dur.
    Donc tout perdre !

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