« Slow Ascent Melancholia » des Parqks : du post-rock instrumental un brin planant et Aquitain :)

Pouillant les archives de Bandcamp à la recherche de bon post-rock instrumental je suis encore tombé sur un groupe français – ce qui me remonte le moral au vue de la production actuelle – d’un groupe originaire de Limoges, Parqks.

Avant de me dire que je ne connais pas ma géographie et que Limoges est dans le Limousin, que je m’avance un peu à cause de la restructuration des régions pour dire que Limoges est dans l’Aquitaine moderne élargie, je vous renvoie à une certaine duchesse d’Aquitaine peu connue du nom d’Aliénor (née vers 1122-1204), épouse du cul-béni roi de France Louis VII, puis d’Henri II Plantagenet dont le Duché s’étendait géographiquement de Poitiers jusqu’à Lourdes et de Bordeaux jusqu’à Limoges. Je sais, ça remonte au douzième siècle, mais cela a juste poser les premières pierres d’un conflit qui a ensanglanté deux royaumes entre 1336 et 1453. Je vous renvoie donc à l’excellent épisode de Confession d’Histoire sur Aliénor d’Aquitaine.

Cette parenthèse culturelle et historique étant maitenant close, revenons-en au groupe Parqks et leur premier LP « Slow Ascent Melancholia ».

Ici nous sommes en face d’un album assez court pour du post-rock, 7 titres pour un peu moins de 39 minutes. On est loin des pistes sans fins de certains albums. Dès la première piste, on se laisse emporter par des guitares qui se la joue planante, ethérée, avec une mélodie qui permet de vous débrancher le cerveau des ennuis de la vie quotidienne. La montée en puissance de la première piste se termine avec un rythme bien péchue qui vous prend aux tripes.

La transition avec la deuxième piste – qui ne fait que 4 minutes se fait sans secousse. J’ai l’impression que les deux premières pistes n’en faisait qu’une en réalité avant qu’elles soient scindés. Je peux très bien me tromper, mais c’est l’impression que cela me laisse.

La troisième piste « Nubla 93 » prend le relai en douceur. La montée en puissance plus rapide que dans la première piste. Après un passage puissant, la piste repart en douceur pour faire le lien avec la piste la plus court de l’album « All Fakes of You, Miss. » Une piste d’à peine 2 minutes, une respiration au milieu de l’album. Le passage des vagues est un pur moment de relaxation.

La deuxième moitité de l’album commence avec le titre « Siberia ». Il suit le schéma classique, un départ tout en douceur, éthéré, planant se terminant dans un bouquet final et explosif. Sur certains plans, cela me fait penser aux créations des japonais de Mono.

La transition avec l’avant dernière piste, « Say Goodbye & Goodnight » se fait au moment où les guitares de la fin de la piste précédentes s’éclipsent. J’adore ce genre de transition où on sent que les musiciens ne sont pas tombés dans la facilité de couper le morceau et on passe au suivant.

C’est encore cette impression d’avoir une longue piste coupée en deux par sa moitié pour éviter de lasser l’auditeur. L’ultime piste, « You Will Never Live In The 90s Again » est aussi la plus longue avec un peu plus de 7 minutes au compteur. C’est le morceau le plus doux de l’ensemble. C’est le plus « ambiant » aussi. Presque aucune guitare. On a l’impression d’assister à une longue phase de mise en repos de la musique.

Vous l’aurez compris, c’est un album que j’ai vraiment beaucoup aimé, même si j’ai du l’écouter au moins trois fois pour en tirer toute la substance et décider de passer à l’achat. J’espère que je l’aurais d’ici le nouvel an 2016 dans ma boite aux lettres 🙂