La dernière fois que j’ai consacré un article à la Solus, c’était à l’époque de sa version béta 2, en mai 2015. Je concluais l’article ainsi :
Cette béta est, vous l’aurez compris, pour moi une très bonne surprise qui change de la énième dérivée de la fille la plus connue de la Debian GNU/Linux.
Oui, je parlais des étroniciels à la feu Micro-R OS par exemple. J’aurais bien fait un article lors de la sortie de la 1.0rc1 datée du 29 octobre, mais j’avais préféré à l’époque attendre la version finale.
Deux mois sont donc passés. Une réécriture complète du Budgie Desktop plus tard, où en est la distribution ? Dixit les notes de publications, outre la réécriture du Budgie Desktop, on a droit à Mozilla Firefox 43.0.2, Mozilla Thunderbird 38.5.0, VLC 2.2.1 entre autres choses. Il y a aussi un fork de feu Gummiboot du nom de Goofiboot pour les machines avec un circuit UEFI. Il y a aussi quelques angles en cours de polissage comme le support des pilotes propriétaires AMD (qui a dit normal ?), le support de HPLIP en cours ou quelques petites modifications à apporter à l’outil de gestion des logiciels.
Quoiqu’il en soit, j’ai voulu donner sa chance à la Solus 1.0 pour voir ce qu’elle avait dans le ventre. Surtout pour une distribution qui n’est pas une énième dérivée d’Ubuntu qui empeste le purin jusqu’au moindre fichier de configuration.
J’ai utilisé mon ami Transmission pour récupérer en toute sécurité l’image ISO via bittorrent, puis j’ai demandé à mon autre ami VirtualBox de me donner un coup de main.
Déjà, la présentation générale a changé. C’est une présentation à la MacOS, mais sans le Dock. Ça fait du bien 😀
L’installateur copie la distribution sans passer par la case ajout d’utilisateur. Il demande un partitionnement simplifié : une partition / et une de swap. Du moins, avec une machine avec un circuit Bios. J’ai fait des captures d’écran des principales étapes qui n’ont pas besoin de descriptions poussées.
Nom de l’ordinateur en réseau et installation du chargeur de démarrage.
Résumé de l’installation à effectuer.
Il faut compter une dizaine de minutes pour que l’installation soit terminée.
Après le redémarrage, l’assistant de configuration de Gnome accueille l’utilisateur. On peut alors avoir accès au clavier dans la bonne langue. Ce qui aide franchement.
Une fois la post-installation terminée, j’ai lancé SimpleScreenRecorder pour montrer la Solus 1.0 en action.
Pour une version 1.0, je suis assez agréablement surpris. Surtout pour une distribution écrite depuis la feuille blanche. Cependant, il reste certains défauts : comme le franglais omniprésent par endroit.
Par chance, c’est de l’anglais qui n’est pas trop technique, mais cela gènera les personnes qui ne sont pas à l’aise avec la langue de William Shakespeare. Dommage aussi que Cups ait quelques ratés au démarrage et semble être partiellement indisponible pour la 1.0 🙁
J’ai rapporté le bug concernant le problème de démarrage de cups sur l’outil de suivi de Solus.
Autant j’ai apprécier la présence des outils en français ou encore des répertoires utilisateurs directement traduit, autant l’absence des traductions dans Mozilla Firefox et Mozilla Thunderbird m’a fait tiqué.
Évidemment, on est loin des étroniciels qui profitent du travail fait en amont par les traducteurs. L’ensemble est fluide, même dans une machine virtuelle. Le panneau latéral qui regroupe toutes les options est une excellente idée. Autre point que j’apprécie, c’est la non-utilisation de l’émétique thème d’icones Numix. Ce que ça fait du bien 🙂
Certaines personnes pourraient dire que je suis un trop gentil avec cette distribution, surtout avec les angles à arrondir comme l’absence d’un support complet de HPLIP ou du mythique Steam. Qu’avec d’autres distributions, j’aurais sorti le bazooka. Une nouvelle fois, le fait que ce soit une distribution écrite d’une feuille blanche me permet d’être plus sociable.
Je pense que l’équipe menée par Ikey Doherty a fait quelque chose d’indispensable : sortir une version suffisamment stable, même s’il reste quelques angles rugueux.
C’était choisir entre l’atteinte de la perfection qui aurait obligé à repousser indéfiniment la sortie de la version 1.0 ou se dire : « Bon, on a atteint les buts de la version 1.0, on publie et corrigera les bugs les plus génants par la suite. »
Cherchez donc les premières versions finales des grands noms des distributions actuelles, que ce soit RedHat, Debian ou encore Ubuntu. Vous ne manquerez pas de vous étouffer devant leur rugosité.
L’équipe a suivi une démarche purement pragmatique pour conserver quelque chose de primordial : de la crédibilité en prouvant que le projet était bien vivant. Ne pas rester dans les déclarations d’intentions et entretenir une forme sophistiquée de vaporware.
Maintenant, le plus dur reste à faire : continuer à développer la distribution pour la rendre un peu plus utilisable pour les personnes dont la langue maternelle n’est pas l’anglais, et finir d’arrondir les angles encore un peu nombreux pour cette première version finale. Spécialement en ce qui concerne l’UEFI qui est un brin explosé au moment où j’écris cet article.
Mon avis final sur cette première version ?
Une distribution qui a du potentiel et qui ne demande qu’à faire ses preuves. Vu le boulot énorme qu’a été la création d’une distribution depuis la feuille blanche avec un gestionnaire de fenêtres dédié, on peut dire que le pari est en grande partie réussi.
Pour la séparation du système et du home c’est vrai que je suis pour, cela permet parfois d’éviter quelques embrouilles, pour « Cups » apparemment la solution ne t’a pas été donné, c’est quand même ennuyeux pour une machine de bureau.
A pluche.
Pour Cups, j’ai rapporté le bug. On verra bien ce que cela donne. Mais pour une distribution écrite depuis la feuille blanche, le résultat n’est pas trop mauvais.
Bonjour, j’avais testé cette version en RC il y a deux mois effectivement. Ce qui m’avait rebuté c’était la calvitie précoce que m’avait occasionné les tentatives infructueuses d’installer mon imprimante HP de 2007 une vieille 4380 qui fonctionne parfaitement sous Manjaro, ubuntu, Linux Mint. Je terminais d’ailleurs l’article sur la tristesse du petit chat occasionnée par l’impression récalcitrante 🙂 .
Je vais replonger les mains dans le cambouis et updater cette Solus 1.0 qui est restée sur mon disque dur.
https://ericgranier84.wordpress.com/2015/10/31/solus-project-comment-evolue-budgie-desktop/
j’ai des grands espoirs en cette distribution , je suis particulièrement séduit par l’idée 1 distro = 1 DE optimisé et polis au mieux possible , cela assurera que tout les paquets seront 100% fonctionnel , j’espere voir les repos s’enrichir et s’agrandir , et un jour peut étre voir budgie s’affranchir de la base gnome/gtk
Budgie est écrit en se basant sur mutter. Donc, sur une technologie du gnome shell. C’est une interface légère pour les outils gnome.
Donc, s’affranchir d’une telle base, c’est comme vouloir traverser la Manche en nageant sans avoir la moindre notion de natation…
L’os, après le menu de boot, stop sur un écran noir que se soit en uefi ou en cms, sur mon portable asus…
Ils ont fait exactement la même erreur que pour elementary 3 à sa sortie, c’est à dire ne pas tester l’installation en situation réelle sur plusieurs portables…
Elementary 0.3, il faut rester dans l’appellation précise. C’est toujours le problème d’avoir une base de testeurs suffisant pour les principales options existantes, spécialement en matière de circuit bios / uefi.
Faute d’avoir pu tester l’os complet irl, j’ai testé budgie-desktop sur arch dans sa dernière version.
En pratique je trouve ça pas mal le fait d’avoir un panneau latéral de notifications et de widgets, mais pour le moment c’est très l’alpha.
Sinon le principal point négatif pour moi est que c’est encore un autre bureau qui est énormément dépendant de gnome…
C’est la quatrième interface des outils de Gnome actuellement disponible. Les autres ?
On pourrait rajouter Pantheon, mais le projet elementaryOS veut développer ses propres outils, donc…
Comment je peux installer Chrome ou Chromium ?
Pour installer
l’espiogiciel qui ressemble à un navigateurChrome :https://wiki.solus-project.com/Chrome
Je suis désolé mais je n’étais pas content de cette Solus OS. Je suis revenu à une Rosa Linux LQXD qui est très léger et vivant.
Bonnes fêtes de fin d’années..
Libre à chacun d’avoir sa propre opinion. Quant à la base commerciale de l’OpenMandriva, elle est encore en vie ? Grand bien lui fasse.
Bonjour,
Moi perso je trouve l’environnement un peu austère, oui je suis un grand défenseur du pas flat 🙂
Sinon une bonne initiative, mais bon je serais rester en 0.x à la place des devs vu qu’elle n’est pas tout à fait fonctionnelle, cette distribution Linux.
Merci Fred, de nous faire partager, en vidéo toutes ces distributions Linux 🙂
Bonnes fêtes de fin d’années …
Seb
dans cette année 2015 où j’ai eu l’impression que linux mourait à petit feu , c’est une agréable surprise de voir un peu de fraîcheur. 🙂
bonnes fêtes de fin d’année à vous tous !
Enfin un vent de fraîcheur dans l’écosystème des distribs GNU/Linux, pour une distribution partie de « zéro » c’est un très bon résultat pour ma part.
Merci pour la découverte
je viens de mettre à jour budgie-desktop-git sur mon Antergos, ça a eu pour conséquence d’avoir le nouveau look de solus mais aussi de faire disparaître mon menu à la gnome2 : application, raccourcis, système, qu’on avait en option sur la précédente version. Dommage !