Où en est la vénérable Slackware Linux, 18 mois après la sortie de la version 14.1 ?

J’écris cet article le 8 mai 2015, anniversaire de l’armistice de la deuxième guerre mondiale en Europe et de celui du massacre de Sétif, soit 18 mois et un jour après l’annonce de la sortie de la Slackware Linux 14.1.

Même si l’annonce de publication déclare avoir été faite le 4 novembre 2013, la page d’accueil annonce le 7 novembre. Bref, 18 mois sont passés.

J’ai voulu voir où en était la vénérable Slackware Linux (la version 1.0 aura 22 ans en juillet 2015), dans sa version de développement en prévision d’une 14.2 voire d’une 15.0.

J’ai donc pris l’ISO de la version 14.1 en 64 bits, et pour varier les plaisirs avec mon environnement quotidien, j’ai décidé d’installer KDE SC avec sa traduction française.

Pour mémoire, quand la Slackware Linux 14.1 est sortie, elle proposait le noyau linux 3.10.17, KDE SC 4.10.5, Mozilla Firefox ESR 24.1, Xfce 4.10.1 entre autres choses.

J’ai donc ensuite installé la Slackware Linux en décochant les « collections » suivantes : E, F, K, XFCE.

Cependant, pour éviter d’installer des paquets inutiles au niveau des traductions, j’ai pris l’installation par « menus ». J’ai pu aussi enlever certains logiciels qui me sont inutiles : blackbox, fluxbox, php, ruby, apache ou scim pour ne citer que les principaux. Ou encore certains compilateurs de la suite gcc.

J’ai choisi aussi d’utiliser NetworkManager comme gestionnaire de connexion réseau. Pour l’environnement graphique, j’ai choisi KDE.

Après le premier démarrage, j’ai activé les dépots current dans le fichier /etc/slackpkg/mirrors. Puis j’ai lancé les commandes pour la mise à jour de l’ensemble.


slackpkg update
slackpkg install-new
slackpkg upgrade-all

Pour la commande install-new, j’ai décoché les traductions inutiles. Après la longue mise à jour et après avoir redémarré, on a droit à un noyau linux 3.18 (le 3.18.11) et KDE SC 4.14.6 pour les gros morceaux. Autant dire que le bond est énorme. Quand à Mozilla Firefox, la version ESR a été remplacée par une version classique, la 37.0.2.

Au démarrage suivant, j’ai modifié le fichier /etc/profile.d/lang.sh pour avoir KDE SC en français. Enfin, en utilisant la commande adduser, j’ai pu créer un utilisateur classique.

Enfin, j’ai modifié le fichier /etc/inittab pour que kdm soit lancé automatiquement.

J’aurais pu rajouter LibreOffice, mais j’ai préféré montrer son installation dans la vidéo ci-dessous. Quant au problème de français dans Mozilla Firefox, il suffit de récupérer le fichier de traduction comme je le montre dans la vidéo.

Je dois dire que cette version de développement de la Slackware Linux, même si elle a encore quelques rugosités à aplanir est un vrai plaisir pour les fans de distributions GNU/Linux à l’ancienne. L’absence de gestion des dépendances pourrait être génant pour certains utilisateurs, mais cela forme le caractère 🙂

Le saut des versions en un an et demi est quand même impressionnant. Les logiciels proposés sont assez frais, et montre que l’une des plus anciennes distributions GNU/Linux encore en vie montre qu’elle sait se défendre.

Maintenant, reste à la question qui tue : à quand la sortie de la nouvelle Slackware Linux stable ?

24 réflexions sur « Où en est la vénérable Slackware Linux, 18 mois après la sortie de la version 14.1 ? »

  1. Petite rectification qui n’a rien à voir avec le sujet: Aujourd’hui, nous ne célébrons pas l’anniversaire de l’armistice du 8 mai 1945 mais l’anniversaire de la capitulation de l’Allemagne nazi.

  2. Merci pour cette démonstration de la Slackware Linux, une distribution pour les durs comme tu le signales.
    C’est une bonne chose de nous faire découvrir autre chose que les distributions formatées.
    Cela était pour moi l’occasion de voir la vénérable en action.
    A pluche.

  3. Je l’ai attendu toute la journée, ce billet sur la Slackware !

    Moi qui suis de plus en plus « lassé » de Debian sur laquelle je suis depuis
    fin 2004, elle m’intéresse la Slackware.
    J’ai testé un peu de tout, peu de distros RPM, elles ne m’ont jamais attiré (sauf PcLinuxOs mais elle est très atypique). Arch ou Arch-like pas mal ces derniers temps, j’aime bien mais je sais que ce n’est pas pour moi, je ne les garde pas longtemps.
    La famille Ubuntu, non, contrairement à beaucoup, je ne suis pas venu
    à Linux « par » Ubuntu. J’ai été un bon moment sur Kubuntu 12.04, puis
    retour sur la « vraie », Debian.
    Donc qu’est ce qu’il me reste, Slackware ou Gentoo.
    Gentoo, ou Funtoo, des compilations interminables, ça me rebute. Je
    pense pourtant que c’est pas mal.
    Je parle de ces deux distros « mères » que sont Slackware et Gentoo
    aussi pour une raison primordiale à mes yeux : Leur système d’init qui
    n’a pas sacrifié à la déferlente systemd.
    J’ai oublié les deux « petites distributions » que j’ai testé récemment :
    0Linux et NuTyx, très intéressantes mais pas assez mûres à mon avis pour une utilisation en desktop au quotidien.
    -partie 2 à suivre ….

  4. Pour la Slackware, je n’ai pas eu encore le temps de regarder la vidéo, demain matin ça sera fait.
    Evidemment, ce problème de non gestion des dépendances, ça fait un peu peur, et j’avoue ne pas encore m’être assez documenté sur la question.
    Donc pour l’instant, qu’est ce que je fais ?
    Et bien je « passe » par Salix pour la 14.1 stable (tès bien, je suis dessus présentement et aussi avec KDE4.) Ou par Slackel pour la current.
    Cette dernière est une création d’un des dev de l’équipe Salix. C’est moins top que la Salix.
    Avec Gslapt et slapt-get, pour une prise en main, c’est quand même
    plus aisé, je pense.
    Mais c’est vrai que c’est une méthode détournée. J’essaie de prendre mes marques ….
    J’espère avoir acquis assez de connaissances pour pouvoir installer la
    prochaine Slackware stable. Et c’est vrai, question qui tue, pour quand la sortie.
    A l’heure actuelle, la current est plus avancée au niveau de la fraîcheur des logiciels que Debian 8 Jessie. Donc, y’a plus qu’a …..

    1. Je réponds à tes deux commentaires ici.

      Pour le billet, j’ai pris du retard aujourd’hui pour des raisons trop longues à expliquer.

      Pour Gentoo et Funtoo, c’est vrai que les grosses mises à jour, tu les sens passer.

      La SalixOS est une bonne distribution qui permet « d’ubuntu-iser » la Slackware. Et je ne saurais trop te conseiller de faire des essais de la slackware en machine virtuelle, au moins pour comprendre son fonctionnement sans trop de danger.

  5. Salut,

    Sympa cette petite demo 🙂 je ne connais pas la Slackware ou du moins je ne connais que la Salix et Zenwalk, mais demain je vais me tenter une install en VM pour me faire une idée plus précise avec une environnement que je connais bien; Xfce voir peut-être openbox 😉 en tout cas comme tu dis ça parait solide.

    Merci pour ce test.

  6. Bonjour Fred.
    J’ai visionné ta vidéo, très intéressant ! On voit que tu la connais quand
    même pas mal, la Slackware !
    Bon, et bien maintenant, je n’ai plus qu’à apprendre a gérer tout ça.
    Merci pour ce billet, parce que plus grand monde en parle, de cette distribution. Peut être trop « hors du temps ».

  7. J’ai toujours adoré la Slack et je l’ai longtemps utilisé (plus de 12 ans).
    Et puis Gnome a disparu des paquets officiels, heureusement Dropline Gnome a pris la suite jusqu’aux jours de Gnome 3.
    L’équipe Dropline a mis une (méga) plombe pour sortir une version complète et stable de Gnome 3.
    En 2011, je me suis donc diriger le cœur lourd vers la distrib la plus proche philosophiquement de la Slack : Arch ; KISS oblige…
    Cela dit la Arch devrait vraiment prendre exemple sur l’installeur de la Slack.
    Je sais, on installe pas une Arch tous les jours, mais se serait un vrai plus.
    Je sais, il y a des projets pas trop mal foutus qui accélèrent une install de Arch. Projet que j’ai d’ailleurs recensement utilisé pour installer ma nouvelle uc.

  8. c’est marrant ! j’aurais pu écrire la même chose.
    juste avant de découvrir CinnArch (Antergos) je me suis intéressé a Slackware et ses dérivées , mais pour moi l’élément essentiel étant gnome je me suis tourné vers dropline mais sans jamais pouvoir obtenir un résultat potable. et là je pense que le fossé me creuse de façon définitive 🙁

  9. @ Fred:
    Pour l’installation de la Slackware, quand tu éffectue la création d’un
    utilisateur avec adduser : quelles sont les options « qui vont bien »
    afin que l’utilisateur ait les droits qu’il faut ?
    C’est un truc que je ne maîtrise pas, ça se fait tout seul avec les install
    des distribs « classiques ». Là ça ressemble plus à du BSD.
    J’ai regardé les Slackdocs, mais c’est un peu obscur.

  10. Si mes infos sont bonnes, une nouvelle version stable de Slackware sera disponible cet été. Le 21 avril dernier, il y a eu une mise à jour énorme sur -current. Maintenant, on passe au débogage.

  11. Bon, c’est fait, j’ai réussi à installer la Slackware current, la vraie,
    pas en « dérivant » de Salix ou Slackel.
    KDE 4.14.6 kernel 3.18.11.
    Pas trop compliqué en fait, en suivant les conseils. Maintenant, on va tester …….

  12. Bien, j’ai testé, et comme tu le disait dans ton billet, il y a quelques « rugosités ». Kiki Novak dit: en période de débogage. Et lui, au niveau de la Slackware, ben c’est pas n’importe qui …
    Donc, attendons cette prochaine version de la Slackware stable tranquilement. Qu’ils ne la sorte pas trop vite comme l’a fait Debian avec sa 8.0.
    Je suis donc retourné « sagement » sur la Salix 14.1 KDE4. Et je stoppe
    là mes tests.
    Dual-boot Debian 8.0 Jessie XFCE 4 / Salix 14.1 KDE 4.

  13. Sur ma Salix 14.1, je viens d’installer KDE 4.14.6 en lieu et place de
    4.10.5.
    Ceci grâce à la méthode AlienBob. Ce qui prouve bien que Salix est
    100% compatible Slackware.
    Et c’est nickel, tout marche !

Les commentaires sont fermés.