J’ai toujours eu un léger faible pour la rustique Slackware Linux. Ce fut d’ailleurs avec elle que j’ai tâté pour la première fois du logiciel libre, il y a bientôt… 17 ans 😉
L’équipe de la SalixOS vient de sortir la nouvelle génération de son « ubuntu » pour Slackware. J’emploie le terme ubuntu dans le sens suivant :
Distribution GNU/Linux simplificatrice d’une distribution plus austère en terme de convivialité pour l’utilisateur qui n’a pas envie de passer du temps dans un terminal.
Grace au site que la communauté libriste mondiale aime à détester, j’ai pu apprendre l’arrivée de la nouvelle mouture de la SalixOS. Et que je peux en parler dans cet article.
Au menu des nouveautés de cette version ?
- Basée sur la Slackware Linux 14.1
- Support des machines avec un circuit UEFI via elilo
- Support du partitionnement au format GPT, un pré-requis pour l’UEFI
- Ajout d’un nouvel outil pour gérer les paquets logiciels, spi qui est une surcouche de slapt-get.
- La lente transition vers gtk3 entamé pour certains outils, comme le sulfureux Transmission.
- Xfce 4.10 avec Midori comme navigateur par défaut, LibreOffice 4.2.0 et plein de petites améliorations.
- L’accès au compte root est maintenant désactivé par défaut.
- Un nouveau logo qui me fait furieusement penser à celui des ordinateurs d’Acorn Computers 🙂
Pour avoir une ISO irréprochable, j’ai utilisé le sulfureux Transmission pour récupérer l’ISO du DVD d’installation.
Puis j’ai utilisé mon ami Qemu pour pouvoir présenter la SalixOS 14.1 dans la suite de l’article.
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-img create -f qed disk.img 128G
Formatting 'disk.img', fmt=qed size=137438953472 cluster_size=65536 table_size=0
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm64 -hda disk.img -cdrom salix64-xfce-14.1.iso -boot order=cd &
Après le démarrage, nous sommes dans un installateur en mode texte. On commence par choisir le bon clavier.
Pour éviter toute fausse manipulation, j’ai laissé l’installation automatique se dérouler. A noter que le partitionnement automatique propose une partition /home séparée, formatée en xfs comme la partition /.
J’ai choisi la version « full » pour avoir l’environnement complet dès le départ. La mise en place du système est assez rapide. Environ 10 minutes pour tout installer.
Mes seules interventions ont eu lieu pour des réglages comme la traduction à employer, le fuseau horaire, ou encore la création d’un compte utilisateur. On choisit ensuite le dépot des paquets avant de rédemarrer.
On se retrouve après la connexion à une présentation qui fait penser à celle des MS-Windows jusqu’à sa version 7. J’ai aussi noté la présence d’outils de Mate Desktop, comme Engrampa pour gérer les archives ou encore Atril pour l’affichage des documents en PDF.
La gestion des paquets et des mises à jour passe par GSlapt.
Vous voulez les codecs multimédias et autre technologie dont la liberté n’est pas leur qualité première ? Un assistant se trouvant dans « Multimedia / Installation des codecs multimédias ».
Petit hic, LibreOffice n’est pas directement traduit en français. Il faut jouer avec Gslapt pour installer les paquets manquants. C’est le seul endroit où j’ai pu mettre en faute la traduction de la distribution. Ce qui est impressionnant.
Autre minuscule hic, l’absence de l’applet de gestion du niveau du volume dans l’affichage par défaut de la barre inférieure. Problème qu’on règle très vite.
J’ai eu envie de présenter la SalixOS 14.1 en action. Bande son ? « Glo » du duo Hungry Lucy.
L’ensemble est très plaisant, rapide, souple, facile d’utilisation. Le seul gros regret, c’est la vieille version du noyau linux LTS utilisé, à savoir le 3.10.17 alors que le dernier 3.10 en date où je rédige cet article, c’est le 3.10.32, dixit kernel.org.
Mis à part cela, c’est une très bonne distribution, très complète. Très facile d’accès. Cependant, elle s’adresse à des personnes déjà dégrossies, et qui n’hésitent pas à être active et à vérifier régulièrement la présence de mises à jour. C’est une très bonne suite pour sa version 14.0 sortie en novembre 2012.
Elle me semble bien sympa cette disro. J’ai sans doute loupé un épisode mais pourquoi Transmission serait-il donc sulfureux ? Moi je l’aime bien. 🙂
Moi aussi. Mais c’est son utilisation qui peut sentir le soufre 😉