OpenMandriva… Comment en parler sans se retenir de pouffer de rire ? Créée suite à la rébellion qui a fait naître Mageia (qui sortira sa 4ième mouture pour début février prochain, dixit la gazette Distrowatch Weekly du 13 octobre 2013 ), ce qui restait de l’équipe de Mandriva Linux a essayé de pondre une distribution pour faire rendre gorge Mageia qui lui faisait de l’ombre.
Sans grand succès pour le moment, mis à part la sortie d’une ou deux ISOs de développement.
La version béta de la OpenMandriva Lx est disponible depuis peu, comme j’ai pu l’apprendre via Distrowatch. Annoncée sur le blog de la OpenMandriva, on apprend peu de choses : on retrouve KDE SC 4.11, linux 3.11.5, LibreOffice 4.1.1, Mozilla Firefox 24. L’installateur DrakX a été enlevé (temporairement ?), et des bugs qu’on s’attend à trouver au niveau d’une béta (comme la non suppression des paquets inutilisés) sont présents. Sans oublier la présence de 4 lanceurs d’applications : Lancelot, KickOff (l’option par défaut de KDE SC), SimpleWelcome (l’outil de la Rosa Linux) et Homerun.
Si on suit les notes de publications techniques on apprend que la migration depuis la dernière Mandriva (la 2011.0) n’est faisable qu’en ligne de commande, et encore c’est de l’expérimental.
Mais ne soyons pas trop négatif, et essayons de voir ce que donne cette version bêta. J’ai donc utilisé Bittorrent pour récupérer l’ISO en 64 bits, et VirtualBox pour lancer l’ensemble. J’ai directement démarré sur l’installateur.
Après les questions habituelles, et un partionnement automatisé, l’installateur ne montre qu’une barre de progession muette, sans la moindre infos sur les paquets en cours d’installation. Seul l’écran central change de temps à autre pour éviter la lassitude 🙂
Après le premier démarrage, on crée le mot de passe root, puis un compte utilisateur.
Dès qu’on se connecte, on s’aperçoit que la barre inférieure est surchargée d’icones. Les 4 lanceurs d’applications sont disponibles, ce qui doit manger très peu de mémoire vive 🙂
Sinon, pour l’utilisation, on retrouve – et c’est logique – les outils de la Mandriva et de la Mageia. Après avoir rajouté les sources logicielles, je suis passé aux mises à jours du système.
Par malchance, les mises à jour se sont mal passées, tuant au passage le centre de Controle de la OpenMandriva. J’ai capturé en vidéo la distribution. La bande son ? Un extrait de « Listen », célèbre album du groupe Tryad.
Comment conclure ? C’est simple. Si vous voulez utiliser une Mandriva-like fonctionnelle, il n’y a qu’une seule solution viable : Mageia. OpenMandriva, c’est comme un canard sans tête qui court encore. Je ne miserais pas un seul centime sur la sortie d’une version finale d’OpenMandriva Lx, étant à mon humble avis une tentative ratée de tuer la Mageia. Distribution qui a su capturer et faire vivre l’esprit de la vénérable distribution GNU/Linux née en 1998 sous le nom de Mandrake Linux 5.1.
Il faut savoir arrêter l’acharnement thérapeutique, et laisser mourir Mandriva Linux. Mageia a pris magistralement sa suite. Mais l’association derrière OpenMandriva veut continuer, pourquoi pas ? Mais ce serait des ressources qui aurait pu être utilisée pour Mageia qui a plus que fait ses preuves. Après, libre à chacun de voir midi à sa porte !
Oui comme d’habitude, perte de temps et d’énergie. Je suis plutôt content de la direction prise par Mageia, les outils et la distribution ont été sauvés, maintenant elle ne démérite pas et doit poursuivre sa métamorphose pour devenir vraiment facilement accessible et moderne. C’est une chouette distribe en devenir et on ne peut que les soutenir et leurs souhaiter bonne chance !
Je pense qu’OpenMandriva n’ira pas plus loin que sa première version stable si elle arrive. Désolé, mais Mageia occupe la place de l’héritière. Pas la OpenMandriva.
Simple remarque d’une personne qui a commencé à s’affranchir des systèmes non-libres en 2004 avec Mandrake Linux 9.1.