En ce 25 avril, alors qu’Ubuntu va encore monopoliser les grands titres de la presse informatique pour la sortie de sa 18ième version, j’ai eu envie de parler de la Mageia 3. Le dernier article que je lui ai consacré remonte à l’époque de la 3 béta 1, mi-décembre 2012.
Après l’annonce de la version Release Candidate de la Mageia 3, j’ai eu envie de présenter Mageia 3 en version KDE. Oui, KDE. Je fais ainsi un clin d’oeil à la lointaine ancêtre de la Mageia, qui en 1998 s’appella Mandrake Linux 5.1. Et qui fut l’une des premières distributions à proposer KDE 1.0 avec une base RedHat Linux.
J’ai utilisé VirtualBox et j’ai lancé une machine virtuelle. Coté installateur, si vous avez vu celui des versions précédentes, il n’y a rien à rajouter. Il est toujours aussi puissant et simple d’accès.
Dans les bons points de l’installation, si on utilise le DVD, on a directement accès au dépots de logiciels non libres. Les barbus sont priés d’aller se raser, car il faut rester réaliste : il est encore difficile de se passer de Flash ou encore de mp3.
Mais si la barbe démange, on peut toujours décocher les dépots non libres.
Seul hic, l’installation est toujours longue au niveau des paquets : il faut compter 15 à 25 minutes. Il y a plus de 1700 paquets à installer ! Mais l’équipement proposé est assez complet : LibreOffice, KDE SC complet (modulo K3B), Amarok, un noyau linux 3.8.8, et plein d’autres choses.
Après avoir rajouté un compte utilisateur, j’ai profité de l’occasion proposée par l’installateur de récupérer les mises à jour rendues disponibles depuis la publication de l’image ISO.
Il a fallu que j’enlève à la main l’ancien noyau.
L’ensemble est assez sympa à l’installation, même s’il reste quelques angles à arrondir pour l’utilisation, comme la montre la vidéo ci-dessous.
Les points à améliorer ?
- Les dépots non-libres même s’ils sont activés à l’installation ne le sont plus pour les mises à jour.
- Pourquoi utiliser le menu à la mode KDE3 alors que le menu de KDE SC est largement plus puissant ? J’avoue que je n’ai pas trop l’habitude de KDE SC pour trafiquer la barre de lancement !
- Pourquoi proposer Totem, l’outil de lecture de vidéo de Gnome dans KDE SC ?
- Pourquoi ne pas proposer à l’installation K3B ?
Mis à part les quelques points génants évoqués au-dessus, j’ai trouvé une distribution GNU/Linux réactive, très réactive même pour du KDE SC, assez complète. Une distribution que je pourrais presque conseiller à un débutant complet habitué à son MS-Windows et désireux de connaître autre chose. Certains choix peuvent se critiquer, comme l’utilisation de Mozilla Firefox 17.0 ESR, mais il sera maintenu jusqu’à la sortie de Mozilla Firefox 24, donc encore durant de longs mois.
En effet, Mozilla Firefox 24 qui sera la prochaine ESR est prévu pour le 17 septembre prochain.
C’est donc un très grand cru pour cette distribution qui est à mon très humble avis, la digne descendante de la Mandrake Linux, euh… Mandriva Linux.
J’ai débuté il y a quelques années avec une Mandake et ensuite la powerpack 2006 que j’avais rapporté des solutions linux, je me suis bien amusé à cette époque. Maintenant je suis Debian depuis etch.
Mais je teste encore parfois quelques distributions, alors je jetterais un oeil quand j’aurais un moment.
A pluche.
La première distribution Linux a être resté plus de 24 heures sur mon disque dur, c’était la Mandrake 9.1 ! C’était il y a bien longtemps… 😀
Merci pour l’article Frederic ! C’est toujours un plaisir de te lire 🙂
Plus j’entends parler de cette distrib’, plus elle m’attire ! Je vais devoir la tester prochainement !
Mais de rien. Et pour tout dire, même si j’étais sceptique à l’annonce de la création de la distribution, elle a franchement prouvé qu’elle mérite sa place au soleil.
Pour le menu de KDE, un simple clic droit « Style lanceur d’applications » et voilà pour le menu « moderne ». J’avoue préférer le classique, plus sobre.
normalement k3b sera dispo sur la mga3 finale. Merci d’avoir fait remarquer cet oubli.
Le titre de votre article est polémiste et semble signifier que vous suggérez à ceux qui travaillent sur Open Mandriva d’abandonner et de se contenter de passer directement à Mageia. Mais dans votre article, qui est juste un rapide compte rendu d’essai d’installation de Mageia, vous ne faites plus allusion à Open Mandriva.
Quelle est votre position réelle sur ce sujet ?
Pour être simple et rapide : OpenMandriva, c’est de la perte de temps. C’est juste une volonté de maintenir un acharnement thérapeutique sur une distribution alors que Mageia a largement pris sa place.
De plus, le titre était franchement ironique, même si je considère qu’OpenMandriva, c’est le dernier clou dans le cercueil de la Mandriva. D’ailleurs, il faudra m’indiquer où l’on peut trouver une ISO testable de la OpenMandriva, justement.
Cadeau: http://folk.uio.no/peroka/moondrake-gnu-linux-2013-beta-twelve-angry-penguins-x86_64-dvd.iso bon courage :p
Je ne m’en souvenais plus, merci !
J’en avais parlé en novembre dernier : https://blog.fredericbezies-ep.fr/?p=8769
Bonjour,
Sympa l’article.
Utilisateur de mageia depuis la version 1 RC, après être passé par Ubuntu-kubuntu et Mint-LMDE, je suis totalement d’accord avec l’argument que cette distributions est idéale pour faire découvrir les joies du libres à ceux que l’aventure tente mais qui hésitent encore.
Pour que le monde du libre s’ouvre aux utilisateurs « lambda », il faut le rendre accessible au plus grand nombre, et c’est ce qu’arrive à faire cette petite distrib associative.
Tout à fait d’accord, cette distro est vraiment très bien, stable, complète et simple à installer / utiliser. Je l’utilise depuis la première version et je ne suis pas déçu, j’attends avec impatience la version 3 😉
Et c’est clair qu’OpenMandriva ne sert à rien… Vraiment triste je trouve, Mandrake était très bien…