Derrière ce nombre qui sent le souffre, c’est surtout la lassitude de prendre connaissance, via la gazette Distrowatch Weekly du 21 janvier 2013 de l’annonce d’une nouvelle dérivée d’Ubuntu.
La ColorWheel Os n’est que la énième distribution qui se place sur le segment chargé des distributions à destinations des personnes quittant MS-Windows pour aller sur des systèmes GNU/Linux. Une de plus, mais ne soyons pas défaitiste 🙂
Mais commençons par le premier point marrant, la page d’accueil.
En bas – et qui lit les petits caractères en bas de page ? – on a droit à un Gloubi-Boulga assez illisible, je cite le début :
Colorwheel is a variant of the Ubuntu distribution of Debian, which falls under version 2 of the GNU GPL.
Traduction rapide :
Colorwheel est une variante de la distribution Ubuntu de Debian, qui relève de la version 2 de la licence GNU GPL.
Euh, je pense que les développeurs de Debian seront contents d’apprendre qu’ils produisent Ubuntu. Et je n’ose pas imaginer la réaction des développeurs de Canonical ! J’avoue que cette phrase m’a laissé dubitatif…
Le deuxième morceau de choix, c’est le téléchargement. Ici, point de sourceforge ou autre site consacré au logiciel libre. Non, il faut passer par un hébergeur de fichiers, du nom de SecureServer. Ca rassure tout de suite 🙂
Mais ne soyons pas mauvaise langue, et récupérons l’ISO qui pèse dans les 1,3 Go. Et est uniquement disponible en 32 bits, dommage à une époque où de plus en plus de distributions s’orientent vers des images 64 bits par défaut.
Une machine virtuelle Qemu a été utilisée pour tester l’ensemble.
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-img create -f qed disk.img 128G
Formatting 'disk.img', fmt=qed size=137438953472 cluster_size=65536 table_size=0
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm32 -hda disk.img -cdrom colorwheel-1-1-1-i386.iso -boot order=cd &
La base est une Xubuntu 12.04.x LTS. Je m’en doutais un peu, au vu des captures d’écran du site, mais j’en ai eu la confirmation au démarrage.
L’installation est assez gourmande, elle demande 6,7 Go, ce qui est assez normal, vu l’équipement logiciel proposé : LibreOffice, Wine, Mozilla Firefox, Google Chrome, Miro, quelques jeux (dont OpenSonic).
Cependant, je suis toujours étonné par la gourmandise des dérivées d’ubuntu. 1,7 Go de plus que la Xubuntu 12.04.x. Une fois les mises à jour installées, on a un système légèrement en franglais.
J’ai donc enregistré la ColorWheel OS en action, histoire de voir comment elle réagit.
Que dire pour conclure ? Que cet énième essai n’est guère convaincant. Il est aussi simple d’installer une (x)Ubuntu classique, mettre Wine dessus pour les logiciels Windows dont les utilisateurs n’arrivent pas à s’affranchir.
Vous comprendrez donc que je ne sois pas convaincu par cette distribution, et que je conseillerais plutôt une Xubuntu, une Linux Mint ou une Fedora Linux pour la personne qui vient de MS-Windows et qui veut franchir le pas.
« mettre Wine dessus pour les logiciels Windows que les utilisateurs n’arrivent pas à s’affranchir. » : dont les utilisateurs … 🙂
Oups ! Modifié 🙂
Merci !
Mais y’a quoi en plus d’intéressant ? lol
En fait, j’ai compris : les gars crée leur propre distrib, chevilles qui enflent : on va la distribuer sur le Net elle vaut trop le coup 🙂
Y’a des dépôts spécial ColorWheelOS ?
Si je crée une distrib, je vais l’appeler « FredericBeziesOS » tiens 🙂 et héberger l’ISO sur dl.Free.Fr 😀
Personnellement je trouve que ZorinOS est typiquement la meilleure distro pour les gens qui ont peur de passé de Windows à GNU/Linux =) .
Mais arrivé un moment faut arrêter les dérivés de dérivé… Tu fait ton thème gtk, ton script post-install et tu fait comme l’infanterie, tu te tire ailleurs (tirailleur … ok je sort :'( )
Oh, il était pourtant mignon, le jeu de mots à la fin ! 😀
Ça vient de « Retour vers le futur » ^^