Slackware Linux 14.0 : quel plaisir de retrouver l’ancestrale distribution GNU/Linux.

Avant que vous me jettiez la moindre pierre sur la tronche, je dois dire que j’aime cette distribution. Ce fut mon premier aperçu de ce qu’était une distribution GNU/Linux, vers 1997, avec une version personnalisée de la Slackware Linux 2.3 que l’on pouvait installer sur une partition dos en utilisant la technologie umsdos.

La Slackware Linux 14.0 est sorti cette semaine. Les notes de publication informent sur le plan technique des nouveautés. En mai dernier, je faisais un bilan de la version de développement de la Slackware Linux, un an après la sortie de la précédente version stable, la version 13.37.

J’ai donc décidé de consacrer un article à la distribution GNU/Linux qui m’a fait découvrir ce monde étrange du logiciel libre, bien des années avant que je migre pour de bon.

La distribution est conservatrice, et c’est pas plus mal. Car une personne qui connait l’installateur de la Slackware Linux ne verra presque aucune différence au fil de versions. Je pense même que la première fois que j’ai vu l’installateur de la Slackware Linux – en 1997 – ne me dépayserait pas trop de nos jours 🙂

J’ai donc installé la distribution dans une machine VirtualBox avec une ISO 64 bits, avec KDE SC par défaut, utilisant kdm au démarrage. Pour gagner de la place, j’ai personnalisé l’installation.

Le démarrage automatique automatique de KDM se faisant en rajoutant au fichier /etc/rc.d/rc.local :

/usr/bin/kdm

Bien entendu, j’avais créé auparavant un utilisateur, histoire de ne pas être bloqué sur l’écran de KDM.

Et j’ai mis à jour la distribution, ne serait-ce que pour avoir les derniers correctifs disponibles. J’ai aussi demandé à ce que ce soit NetworkManager qui gère les connexions, comme il était disponible, pourquoi s’en priver ?

J’ai utilisé slackpkg, et après avoir configuré le fichier /etc/slackpkg/mirrors pour utiliser un dépot géographiquement proche et les commandes magiques :


slackpkg update
slackpkg install-new
slackpkg upgrade-all
slackpkg clean-system

Dans le répertoire extra du dvd d’installation, il y a plusieurs logiciels, dont un certain Adobe Flash. Cependant, j’ai été obligé de modifier le slackbuild fourni, la version n’étant plus valide. En effet, la dernière version disponible était la 11.2.202.238, non la 11.2.202.236. Une fois la modification effectué, il suffit d’aller dans le répertoire /tmp et de lancer la commande installpkg.

Pour la traduction français de Mozilla Firefox – ce qui doit être vrai aussi pour Mozilla Thunderbird et SeaMonkey en adaptant l’adresse à explorer – j’ai été obligé de récupérer le fichier xpi. Puis, en utilisant about:config, j’ai modifié la valeur de l’entrée general.useragent.locale en entrant fr.

Pour les répertoires ? J’ai modifié le fichier /etc/profile.d/lang.sh, en remplaçant la valeur de la locale par fr_FR, et tant qu’utilisateur classique, lancé la commande xdg-user-dirs-update.

KDE SC 4.8.5 est trop vieux pour vous ? A cette adresse, vous pouvez récupérer la version 4.9.1, avec les instructions à suivre, proposé par AlienBob. J’avoue que je n’ai pas vérifié la manoeuvre pour le moment.

Après avoir fait copier mes 47 Go (!!) de musique pour faire mumuse avec Amarok, j’ai lancé une session pour enregistrer la Slackware Linux 14 en action.

Pour conclure cet article, je ne dirais qu’une chose : si vous aimez une distribution GNU/Linux « simple » (dans le sens : un ou deux fichiers à modifier pour configurer des options, et qui ne gère pas les dépendances entre les paquets), c’est une distribution qui devrait vous parler.

D’ailleurs, quand je vois la Slackware, cela me fait penser à un très beau titre du duo Simon & Garfunkel, « Old Friends » (de l’album éponyme).

4 réflexions sur « Slackware Linux 14.0 : quel plaisir de retrouver l’ancestrale distribution GNU/Linux. »

  1. Je l’ai installée aussi et je la trouve vraiment agréable.

    Il n’y a rien à faire : c’est dans les vieilles marmites que l’on fait la meilleure soupe 😉

  2. Elle est sympa cette Slack 🙂

    Seul regret, pas mal de petit programmes bien utiles et dispo en standard dans les dépôts d’autres distros, ne sont pas proposés en standard (par exemple logwatch, ufw/shorewall, etc)

    J’ai pondu aussi un petit tuto sur mon blog (plus technique mais en anglais!)

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