La distribution reine étant sortie pour sa nouvelle version LTS il y a environ 3 semaines, les versions dérivées commencent à fleurir, même s’il n’y en pas eu autant que d’habitude…
Commençons par sa plus grande concurrente, la Linux Mint. Du nom de code « Maya », elle propose des versions Mate (pourquoi ?!) et Cinnamon. Inutile de parler outre mesure de cette version. Mise à part une base plus lourde, c’est la même chose que la version Debian Edition dont j’ai parlé dans un article en début de mois.
Dans le genre distribution dérivée d’une inventivité monstrueuse coté interface graphique, PearOS 5 est en cours de préparation… Après, on est libre de faire un OS aussi lourd qu’une éléphante enceinte, non ? 😉
Clapico a parlé d’une méta-distribution, non pas au sens Gentoo du terme, mais dans le sens exhaustivité du terme, la Hybride Linux 12.04 v1. Je vous conseille la lecture de son article qui est intéressant au passage.
Mais des dérivées des versions communautaires officielles existent aussi : pour n’en citer que deux, la Voyager 12.04, présentée sur le blog de Clapico, dérivée de Xubuntu et la NetRunner, dont la version DryLand SE (alias 4.2) se base sur la Kubuntu 12.04.
Bien que sorti de 3 semaines, il n’y a pas tant de versions dérivées que cela, moins qu’à l’habitude aurais-je tendance à dire. A moins que j’ai manqué les annonces de publications ? Où que le « marché des versions dérivées » soit en train de murir et que les distributions qui n’avaient pour seule différence qu’un fond d’écran et un thème n’existent plus ?
Si cela pouvait faire prendre conscience qu’il n’y a pas besoin de 15 trillions de dérivées pour une distribution donnée, ce serait bien 🙂
Merci pour tous ces liens…
😉
Je suis un grand fan de LMDE, mais, étant en train de tester Mint 13 RC, force est de constater que cette dernière lui est supérieure en terme d’intégration. Aussi étonnant que cela puisse paraître, je ne trouve pas la version basée sur Ubuntu vraiment plus lourde que la LMDE. Les polices sont plus jolies, et l’interface est de façon générale mieux léchée.
Je dis ça d’autant plus que j’utilise beaucoup Arch, et que je suis donc un partisan de la philosophie KISS, donc Ubuntu n’est a priori pas vraiment ma tasse de thé…
Sur le papier, LMDE est parfaite : alliance de la legerté et de la robustesse de Debian avec la convivialité de Mint (joli thème, outils particulièrement pratiques, présence de Flash et des codecs brevetés). Mais dans les faits, elle souffre de plein de petits bugs, quand même…
Je viens de perdre le commentaire que j’avais tapé, j’ai la flemme de tout recommencer… Tout ça pour dire que, même si je suis un grand fan de LMDE, je suis assez bluffé par Mint 13 RC, qui est au moins aussi rapide, et qui, dans l’ensemble, est beaucoup mieux léchée, à mon humble avis.
Sur le papier, LMDE est meilleure, mais il lui reste des progrès à faire.
Dommage, t’as oublié ElementaryOS dont les daily sont téléchargeables ici:
http://sourceforge.net/projects/elementaryos/files/unstable/
Une fois stabilisé, je pense que ca fera un tabac, le design et leur bureau pantheon sont particulièrement soignés pour attiré les utilisateurs user-friendly.
Bon, j’avoue, j’avais oublié. Mea culpa, maxima culpa… Merci pour m’avoir rafraichi la mémoire !
Il y a peut-être moins de dérivées car il ne s’agit pas d’une version lambda d’Ubuntu mais d’une LTS, soit une version qui sera maintenue à jour pendant 5 ans. On a bien vu avec la 10.04 que Canonical faisait une mise à jour périodique 10.04.1, 10.04.2, 10.04.3 etc.. si bien que la version dérivée doit également suivre les évolutions de la distribution mère. Et si elle a un tant soit peu d’originalité, elle devra également maintenir son propre repository pendant 5 ans. Bref, ça nécessite un peu de ressources et d’organisation.
Voir par exemple http://forum.pinguyos.com/Thread-12-04-Repositories-Sponsorship-Beyond
Et donc, cela va permettre un assainissement de l’écosystème en voyant disparaitre des dérivées qui se limitaient à un changement de fond d’écran ou de thème.
Quoique je ne pense pas qu’ubuntu existera encore dans 5 ans. Je sais que la distribution aura 8 ans avec la sortie de la 12.10, mais 5 ans de plus, je doute de sa capacité à survivre.
Pour une simple et bonne raison : la précédente LTS se basait sur une interface reconnue de tous, pas sur une nouveauté récente comme Unity.
Sur l’avenir de Unity, je me garderais bien de faire un pronostic. En effet, alors que tout le monde pensait à un arrêt programmé de Unity3D, qui serait remplacé par Unity2D amélioré pour l’occasion et retenu pour sa portabilité sur QT, c’est en fait l’arrêt de cette dernière qui semble maintenant se profiler. D’ailleurs, je fais remarquer que personne n’avait anticiper la réalisation d’autres produits comme Ubuntu pour Android ou Ubuntu TV. Sur ce coup-là, Canonical et MS semblent avoir pris de cours tous les observateurs et Cassandre qui préconisaient déjà la fin d’Ubuntu il y a 6 mois!
Ensuite, il ne faut pas oublier que les dépots Canonical sont aussi utilisés par les versions communautaires kubuntu et xubuntu basées respectivement sur les environnements KDE et XFCE beaucoup plus achevés aujourd’hui que n’importe quelle combinaison Gnome3/GS, Gnome3/Cinnamon etc…
A ce titre, les 2 distributions que tu cites sont interessantes par rapport à leur modèle de base.
Voyager combine XFCE avec des outils communautaires judicieusement séléctionnés : dock Awn, scripts conky, quicklistes d’outils, etc… fournissant ainsi une personnalisation qui améliore considérablement l’usage de tous les jours.
Hybride permet de disposer simplement dans toute session (KDE par exemple) des outils disponibles dans les autres environnements (Ubuntu One ou nautilus par exemple s’il s’agit d’une session KDE).
J’ai toujours pensé qu’Unity 2D était une erreur stratégique (car utiliser une interface en QT sur les tripes de gnome, gnnn ?)
Pour le moment, ce ne sont que des prototypes. Car il faudra me dire où se trouve des versions finales d’Ubuntu pour Androïd et Ubuntu TV.
Ne serait que les box dernières génération peuvent mettre à mal le deuxième projet en question.
Querelle de chapelles dans laquelle je ne rentrerais pas ici. D’ailleurs, il est vrai que les KDE, Xfce, Gnome Shell et Cinnamon n’existe sur des debian based… 😀
Si tu le dis. Et si on préfère une expérience plus légère, on fait quoi ?
C’est pour cela que j’ai employé le terme de méta-distribution. Je préfèrerais toujours une base plus éprouvée et plus stable (debian testing par exemple) voire même une rolling release (archlinux ou frugalware) à une distribution qui essaye tous les 6 mois de stabiliser debian unstable avec les floppées de bugs inhérentes à ce genre d’idées.
Concernant Voyager 12.04, je ne comprend pas ta remarque. L’as-tu essayé ?
J’agis régulièrement comme recycleur de PC anciens que je fournis à des personnes qui démarrent et qui n’ont pas a priori les moyens de s’offrir des PCs neufs. C’est dans ce contexte que j’ai retenu Voyager 12.04, à la fois pour l’expérience utilisateur qu’il offre que pour ses performances. Je l’ai installé sur 2 plate-formes relativement modestes : un EeePC 1008HA, netbook datant de 2009 à base d’atom N280 / 1GO, ainsi qu’un DELL Precision 380 à base de Pentium 4 / 2Go datant de 2006.
De tous les systèmes cités et essayés brièvement, c’est celui qui m’a semblé le plus léger, offrant des temps de réponse réduits, un bureau sobre qui sait se faire oublier mais qui donne pourtant un accès immédiat à la plupart des commandes et outils installés.
Reste à voir, comme tu le dis, si ça tiendra la distance, car 5 ans (pour une LTS) c’est effectivement long. Note que pour Ubuntu 10.04, ça a bien fonctionné pendant 2 ans en gardant un système à peu près à jour.
Voyager, j’ai du la tester il y a quelques mois. Sympathique comme projet, mais un peu lourd à récupérer 😉
Modulo une base qui n’est pas franchement légère, celle d’ubuntu 🙂
Sinon, si je veux du léger, je passe sur debian, c’est léger et solide.
Mouais. Personnellement, je suis accroc au principe de la rolling release : une installation par machine, et qui sauf incident de route dure la vie de la machine en conservant de la fraîcheur logicielle.