Tout en écoutant « Blackwater Park » d’Opeth, je m’apprète à faire le récit des 36 dernières heures d’un accroc du numérique sans sa dose. Car il faut être honnête : la connexion aux outils du numérique est une drogue dure, à l’image de l’alcool, du tabac (pour rester dans les substances licites) ou des opiacés.
Évidemment, on ne met pas sa santé en jeu avec l’addiction au numérique, mais il suffit d’avoir un incident de connexion ADSL pour comprendre à quel point « l’homo numericus » est un être fragile. Tout commence le 23 juin 2015. Alors que je me lève pour prendre ma dose quotidienne d’informations avant d’attaquer mon petit déjeuner, je tombe sur le cauchemar absolu de « l’homo numericus » : ma box est bloquée au tout début de sa connexion au réseau. Pour les utilisateurs de Free, cela correspond à l’étape 2 : en clair, le routeur cherche en vain à accrocher une connexion au grand réseau mondial.
Mon réflexe est de prendre mon téléphone portable et de prévenir mon fournisseur d’accès. En 5 minutes, l’incident est rapporté. 20 minutes plus tard, grace à la connexion 3G de mon smartphone (étrangement, la couverture 4G de mon opérateur mobile s’arrête à une centaine de mètres de mon appartement), j’ai un courrier électronique me confirmant de l’ouverture du ticket et qu’une enquête est en cours.
J’arrive à me connecter à mes réseaux sociaux, les fantômatiques Google+ et la Framasphère* pour grapiller quelques informations. J’acquiers une confirmation : un écran de 4,5 pouces n’est pas vraiment idéal pour faire de la navigation internet basique.
Quand on a l’habitude de pouvoir accéder au « grand nain ternet » avec un écran d’au moins 10 pouces de diagonale, ça pique vraiment les yeux.
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