Death Of A Dryad : quand le Dead Can Dance des années 1987-1993 rencontre le métal.

Je fouillais les catégories musicales sur Bandcamp, et j’ai cliqué sur la catégorie néofolk. En fouillant dans les albums, je me suis arrêté sur le premier album, éponyme, du duo lyonnais « Death Of A Dryad« .

Pour décrire rapidement le style de l’album, vous prenez les ambiance des album de Dead Can Dance de l’époque dorée du groupe (entre « Spleen and Ideal » et « Toward The Within »), rajouter des sonorités métal, et vous obtiendrez un genre musical aux influences médiévales et lourde typique de certaines branches du metal. Sans oublier des instruments qu’on a plus l’opportunité d’entendre sur des sonorités folk classiques comme de la vielle ou encore du luth.

Après une intro assez étrange où une voix enfantine chantonne des syllabes, on attaque le vif du sujet. On sent les influences médiévales qui traverse l’ensemble de l’album. « Oblivion Thorns » a une rythmique assez rapide, presque metal. Les paroles sont accompagnées d’un fond musical typiquement médiéval. On s’attendrait presque à voir arriver un chevalier en armes.

« Ashes on a Burial Ground » commence avec du clavecin (ou du moins un instrument qui lui ressemble vraiment). Rapidement, le clavecin est rattrapé par des guitares metal saturées, mais pas trop. Juste ce qu’il faut pour éviter de tomber dans la facilité. Au milieu de la piste, un solo de batterie « roulante » relance l’ensemble.

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Vendredi musical, première : « Creatures » de Terraformer.

Pour commencer ce vendredi musical, je voudrais vous parler d’un album du groupe belge « Terraformer ». Cet album du nom de « Creatures », le deuxième de leur discographie.

Il est sorti en avril 2014, et s’adresse aux fans de post-rock instrumentale, aux tendances progressives, car il faut savoir que la plus courte des pistes, « Louve » ne fait que 1 minutes 25, les autres pistes montent allègrement dans les 6 à 7 minutes.

Pour décrire leur style ? Comment dire sans tomber dans les références élitistes ? C’est difficile. Pour les personnes qui connaissent un peu le post-rock, je pense que c’est une version plus metallesque de ce que propose les japonais de Mono.

Ou vous prenez les mélodies de l’époque bénie de King Crimson, vous lui rajoutez une dose de metal, et vous aurez un premier aperçu de ce que propose Terraformer dans cet album.

Si vous aimez les bons vieux disques vyniles qui craquent, il faut savoir que le groupe propose l’album sur son site officiel.

Le plus simple ? Ecoutez donc l’album. Si vous aimez les mélodies enlevées, les guitares électriques, et qu’un album de 43 minutes de bon gros son qui décrassent les cages à miel vous branche, foncez 🙂

Cerise sur le gateau ? L’album est publié sous licence Creative Commons BY-NC-ND.

Bonne écoute.

En vrac’ rapide et culturel.

Un petit billet en vrac’ rapide et culturel, en attendant un billet geekien plus consistant demain ou après-demain.

  • Une découverte agréable, c’est le premier album solo de la deuxième chanteuse du groupe de metal symphonique Nightwish, j’ai nommé Anette Olzon. Je l’ai découvert par hasard, et si vous aimez les belles voix avec des mélodies puissantes, laissez donc trainer votre oreille sur « Shine ».
  • Toujours dans le gros son qui tache, l’album hommage à Ronnie James Dio « This is your life » prend la crème de la scène métal pour lui rendre hommage. Très bon tribute, si on évite l’envie de rayer le CD en écoutant Glenn Hugues sur sa reprise de « Catch The Rainbow ».
  • Dans un domaine plus folk et plus doux (pas difficile), l’EP de Siv & Maddie, « The Beggar & The Borrower ». J’en parlerais longuement plus tard 🙂
  • Dans le domaine littéraire, Jérôme Dumont nous propose le cinquième volet des aventures policières de Rossetti & MacLane « Un froid de loup ». Désolé pour les grincheux, mais ce n’est disponible que sur le site d’Amazon.

C’est tout pour aujourd’hui.

« The Downward Spiral » : P’tain, 20 ans déjà.

Enfin, 20 ans et un jour quand j’écris ce billet. Le 8 mars 1994, sort un album qui fait date dans le petit monde du metal, et dans sa variante dite « industrielle ».  Nine Inch Nails sort, ce qui est à mes yeux, un de leur chef d’oeuvre, avec « The Fragile« , « Year Zero » et « Ghosts I-IV », j’ai nommé le cultissime « The Downward Spiral« .

La pochette de l’album « The Downward Spiral »

Entre son titre d’introduction qui reprend un son du mythique film de Georges Lucas, « THX 1138 », le lascif « Piggy », le musclé « March Of The Pigs », le lourdingue et mécanique « Reptile » et la sublime ballade « Hurt » reprise par Johnny Cash, que rajouter de plus ?

Qu’il n’y a pas de titres à jeter pour peu qu’on aime les mélodies un peu sombre, rageuse, loin des productions des artistes savonnettes et des rappeurs qui sont pleins aux as tout en critiquant le système qui leur permet de s’en mettre plein les poches.

C’est pour moi un des albums marquants de l’année 1994. Même si j’ai découvert Nine Inch Nails très tard (lors de la sortie de « Ghosts I-IV » en 2008), « The Downward Spiral » a rapidement fait partie de ma collection.

Cet album est bourré d’anecdote, comme son enregistrement fait en partie dans la villa où en 1969 fut assassinée Sharon Tate par Charles Manson et ses complices, avec la sombre référence au mot  « Pig » était écrit en lettres de sang sur la porte d’entrée.

Trent Reznor y vivait à l’époque, et a déménagé après la fin de l’enregistrement de l’album.

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« Enlist Today! » d’Oneironaught : un mélange de rock progressif instrumental, metal et psychédélique de haut vol.

J’ai pu connaître le groupe Oneironaught et son premier album, après avoir été contacté par un de ses membres pour me faire découvrir la vidéo d’un des titres, « Sludgery ». J’ai vite accroché et j’ai pu écouter par la suite l’ensemble de l’album, sorti début décembre 2013 sur la page Bandcamp du groupe.

La page bandcamp du groupe précise que leurs influences sont multiples : rock progressif, avec des influences psychédéliques, metal et classique. Autant dire, que du beau linge. C’est comme si on prenait ensemble Pink Floyd, King Crimson, Opeth, avec du bon vieux rock « classique ». Du moins dans l’esprit.

L’album dure 41 minutes environ, les pistes sont assez longues, loin des 3 minutes formatées par le passage en radio. La plus courte fait 3 minutes 49, la plus longue, la dernière fait plus de 11 minutes.

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« Carrots and candle » : quand Ysma joue acoustique… Et gagne ;)

Il y a des groupes et artistes que l’on découvre vraiment avec leur performance Unplugged. L’un des noms le plus célèbre qui viennent à l’esprit, c’est Nirvana et son concert sur MTV Unplugged.

D’autres groupes et artistes l’ont fait. Dans le domaine des artistes que j’ai pu découvrir cette année, le groupe de rock progressif allemand Ysma s’y est frotté. J’ai parlé de leur premier album en août, quelques mois après sa sortie en avril 2013. Les deux albums sont publié en CC-BY-NC-ND.

Dans un album intitulé « Carrots and Candle », le groupe s’essaye donc au difficile exercice du concert acoustique.

C’est un concert qui reprend 7 des 12 titres de l’album studio. Enregistré dans la salle du Peperoni à Münster en public le 26 octobre 2013, il permet de redécouvrir les pistes proposées dans « Vagrant ». Le concert dure une quarantaine de minutes.

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« Vagrant » du groupe « Ysma » : quand le rock progressif allemand s’exprime, ça fait du bien aux oreilles !

En fouillant sur Bandcamp, je suis tombé sur l’album « Vagrant » du groupe allemand Ysma. C’est un quartet de Münster, formé en 2009, qui mélange avec bonheur de nombreuses influences. L’album est proposé sous licence Creative Commons CC-BY-NC-ND.

Mis à part la 11ième piste qui dure plus de 9 minutes 30, les morceaux sont assez court pour du progressif, dépassant à peine les 6 minutes. J’ai rédigé l’article en l’écoutant, ce qui explique le coté un peu « brut » de l’article 😉

C’est un groupe qui propose un rock progressif teinté de sonorités métal, mais aussi d’autres influences. Après une courte intro, le morceau « The Wanderer » arrive et nous propose une piste qui ne renie quelques influences jazzy.

La troisième piste « Remember Jenny Samkis » est plus rock, bien que l’influence métal avec une rythmique assez rapide se faire sentir.

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« Dead Frequencies  » de Marker Beacon : quand le heavy metal français se libère.

Parmi les styles musicaux que j’apprécie, le metal en fait partie, avec la folk, le rock progressif ou pas, ou encore la musique classique. J’ai des goûts musicaux assez variés comme j’ai pu le démontrer au fil des billets sur mon blog.

Genre né au début des années 1970, le metal a eu des variantes qui se sont démultipliés, au point qu’il faut parfois utiliser des métaphores pour comprendre les différents styles. Et encore, on est très loin d’être exhaustif.

J’ai été contacté par Olivier, membre du groupe Marker Beacon pour me parler de leur premier album officiel.

J’avoue que je ne connaissais pas la tendance « mélodique » du métal, et on est loin des titres glauques et lourds que pourrait laisser croire la pochette 🙂

Pochette du premier album des Marker Beacon

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Griseus d’Aquilus : du métal symphonique de haut vol ?

Je m’intéresse depuis quelques temps au métal symphonique, comme le prouve les billets sur Eidon et Seven Nails.

Fouillant Bandcamp, je suis tombé sur le premier album d’Aquilus, un groupe australien. C’est un groupe qui mélange le métal symphonique, avec des influences folk, du progressif et des influences néo-classique.

Un mélange détonnant. Mais un mélange qui vous emporte facilement. Dès la première piste, Nihil (qui dure 14 minutes !), on est saisi par le mélange des genres qui ne laisse pas indifférent. Soit on adore, soit on déteste.

Et les 14 minutes de la première piste sont bien remplis. On passe de rythme typiquement métal et lourd à des envolées lyriques.

Et si vous pensez que 14 minutes, c’est long, alors, trompez-vous ! L’ultime piste dure 17 minutes 30 ! La piste la plus courte, seulement 5 minutes 35. Mais on ne peut pas parler d’un album en se basant sur la longueur de ses pistes. Chacune d’entre elles développe son univers qui lui est propre.

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Mardi Musical, partie 2 : « Crystalight » d’Eidon.

Après la douceur de Dave Gerard and The Watchmen, passons à quelque chose de plus énergique. Je veux parler du groupe de métal symphonique tourangeau, Eidon.

J’avais entendu jadis parler du groupe sur un article du mon flux sur google+, et j’avais mis de coté le site du groupe pour l’écouter à oreille reposée.

Et puis, il y a une quinzaine de jours, fouillant dans mes signets, j’ai retrouvé le lien, et j’ai écouté la piste disponible sur le site officiel du groupe, « Panic ». Ce fut la claque.

Après, j’ai écouté l’ensemble de l’album sur Deezer (pour une fois que ce site est utile !) pour savoir si le coup de coeur préliminaire se confirmait, et je dois dire, qu’après avoir écouté la moitié des 14 pistes, je sortais ma carte bleue pour acheter l’album que j’ai reçu depuis.

L’album commence doucement, avec une piste acoustique tout en sucre. La deuxième piste met tout de suite l’auditeur sur la voie, et c’est un métal classique, mâtinée de consonnances classique qui accueuille l’auditeur.

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