Et on veut mettre en place les brevets logiciels en Europe ?

Lu ce matin sur NetEco, ce qui prouve la connerie monumentale de l’idée même de brevets logiciels :

La partie en gras est la plus intéressante :

« Les opposants au concept de brevet logiciel apprécieront l’ironie de la situation : un tribunal du Texas vient de faire interdire la commercialisation du traitement de texte vedette de Microsoft, Word, aux Etats-Unis, au motif que le logiciel viole un brevet couvrant les techniques de lecture d’un document XML détenu par la firme canadienne i4i. Cette injonction, assortie d’une condamnation à verser 290 millions de dollars de dommages et intérêts au plaignant, intervient alors que Microsoft vient justement d’obtenir la validation d’un brevet relatif à XML.

Le plaignant explique avoir fondé sa plainte, déposée en 2007, sur un brevet soumis en 1994 et accepté par l’USPTO en 1998. « L’injonction prononcée aujourd’hui interdit à Microsoft de vendre ou d’importer aux Etats-Unis tout produit Word qui a la capacité d’ouvrir des documents .xml, .docx ou DOCM contenant du custom XML », se félicite le cabinet d’avocats représentant i4i dans un communiqué. Microsoft, qui dispose d’un délai de 60 jours pour faire appliquer cette décision, a d’ores et déjà annoncé qu’il ferait appel de ce verdict. »

Mis à part qu’il a fallu attendre 11 ans pour la plainte et le jugement, cela prouve une chose : les brevets ne servent qu’à faire des procès et couler la concurrence…

Ah, le démarchage téléphonique.

Vers 12 h 30, j’ai eu droit à un démarchage téléphonique pour un fournisseur d’accès « numérique » (connu pour ses pubs assez décalée). Alors que la téléprospectrice me lisait son discours, elle a abordé la soit disant musique illimitée (musique en réalité dont on perd l’utilisation quand on change de fournisseur d’accès).

Voulant couper court – car je devais passer un coup de balai – j’ai dit : « Désolé, mais je n’utilise pas Windows sur mon PC, mais j’utilise Linux ». Silence à l’autre bout du fil.

La télépropectrice me dit qu’elle se renseigne et me confirme que je n’aurais pas droit à la musique en illimité. Elle me demande si je n’envisage pas de retourner sous Windows, et je lui répond très gentiment qu’il n’en était pas question.

Décontenancée, elle me demande de jeter un oeil sur l’offre du fournisseur pour qui elle prospecte. Je crois que j’ai trouvé le moyen idéal de me débarrasser des téléprospecteurs / téléprospectrice un peu trop encombrant(e)s.

Pour vendre des disques quand on est issu de la star’ac, faut-il le faire à titre posthume ?

Il suffit de regarder les chiffres des ventes. Star’ac 5, « l’accident industriel » Magalie Vaé se plante en beauté… Avec seulement 15 000 exemplaires vendus durant le premier mois d’exploitation de son premier album.

Star’ac 6, Cyril Cinélu… Et comment Magalie Vaé eut sa revanche… Seulement 1650 exemplaires vendus en une semaine…

Star’ac 7, Quentin Mosimann. Première semaine : 11180 ventes. Pas mal. Deuxième semaine : 6059 ventes. Soit à peine 2000 albums de plus que Magalie Vaé… Mais certains annoncent que l’album serait disque d’or (75 000 exemplaires vendus ?)

Mais ce n’est rien en comparaison de l’album posthume de Gregory Lemarchal, vainqueur de la Star’ac 4 : 611 000 exemplaires vendus au deuxième semestre 2007 de « La voix d’un ange »…

Seule Nolwenn Leroy et Jenifer des deux premières star’ac pouvait se vanter de tels scores…

Alors, que souhaiter pour le gagnant ou la gagnante de la 8ième édition de la Star’ac ? De mourir vite pour vendre des albums à titre posthume ?!

Ce qui est plutôt triste à constater…

Les brevets logiciels ? De la bétise pure et dure.

Récemment, Microsoft a prouvé que les brevets logiciels sont de la bétise pure et simple… Il a déposé un brevet pour les touches « Page Up » et « Page Down » qui existent sur les claviers depuis des années… Et sûrement depuis le premier IBM PC de 1981.

Mais ce n’est pas le premier coup d’éclat de Microsoft dans ce domaine. Un brevet est passé un peu plus inaperçu. Le brevet 6,775,781 déposé en 2000 et accepté en 2004 décrit le fonctionnement de Sudo, outil qui date de 1980 !

Dans le jargon technique, on décrit comment un processus initié par un utilisateur simple peut être autorisé à avoir les pleins pouvoir pour effectuer une tache administrative : installation de logiciels par exemple.

Sudo est un outil qui date de l’époque ancestrale des premiers BSD (1980) et qui donc est la preuve de l’existence de ce concept largement avant le dépot du brevet.

On peut lire sur la page de l’outil sudo :

« Sudo was first conceived and implemented by Bob Coggeshall and Cliff Spencer around 1980 at the Department of Computer Science at SUNY/Buffalo. It ran on a VAX-11/750 running 4.1BSD. An updated version, credited to Phil Betchel, Cliff Spencer, Gretchen Phillips, John LoVerso and Don Gworek, was posted to the net.sources Usenet newsgroup in December of 1985. »

Ce qui donne traduit :

« Sudo a été conçu et implementé par Bob Coggeshall et Cliff Spencer aux alentours de 1980 au département de science informatique de SUNY/Buffalo. Il se lançait sur un VAX-11/750 utilisant 4.1BSD. Une version mise à jour, à mettre au crédit de Phil Betchel, Cliff Spencer, Gretchen Phillips, John LoVerso et Don Gworek a été posé sur le forum Usenet net.sources en décembre 1985 ».

Le code source de l’outil « asroot » devenu « sudo » est toujours disponible et lisible via google groups.

L’UAC – introduite avec une préversion de la béta 2 de Windows Vista en février 2006 – n’est que la partie graphique de ce mécanisme. Cependant, l’UAC n’est pas la première interface graphique dans ce domaine.

GKSu existe depuis pas mal de temps. Cet outil graphique pour Su et Sudo existe depuis… février 2004 ! On peut en effet récupérer le code source de gksu 1.0.3 depuis cette page : http://people.debian.org/~kov/gksu/old_stuff/1.0/

La preuve en image… GKSu à l’oeuvre avec une Ubuntu 5.10 (octobre 2005) dans une machine virtuelle sous VirtualBox 2.0.

GkSu sous Ubuntu 5.10

Comme quoi, quand vous verrez des articles élogieux sur telle ou telle fonctionnalité de tel ou tel OS (Windows, Linux, MacOS-X), vérifiez donc que ce n’est pas la pâle copie d’une technologie qui existe déjà.

Ah, décidement l’internet fout la diarrhée aux lobbys du disque…

Depuis 13 ans – environ – Guns’n’Roses connu pour sa reprise d’un certain Knocking on Heaven Door d’un certain Bob Dylan, un album serait en préparation.

Or, une fuite a permis – on peut se demander comment – à un blogueur de mettre en ligne 9 pistes de l’album en question.

Un crime si énorme qui poussa le FBI a l’arrêter comme si le blogueur avait poser une bombe H près de la Maison Blanche… Dixit l’article de Numérama :

[…]Mercredi, sans même avoir tenté de le convoquer d’abord discrètement au commissariat du coin, le FBI a monté une opération coup de poing pour débarquer chez le blogueur, de son vrai nom Kevin Cogill, et l’arrêter devant son paisible voisinage plus habitué à la bicyclette du facteur qu’aux mitraillettes des gilets jaunes et bleu des Fédéraux. Pour une raison qui nous échappe, comme nous l’avions vu dans l’affaire Oink en Grande-Bretagne, la police a parfois tendance à considérer ceux qui diffusent illégalement de la musique comme de dangereux criminels.[…]

Ce qui prouve que les lobbys du disque n’ont encore rien compris à l’internet qu’ils voudraient bien museler, car :

  1. L’affaire a déjà fait le tour de la toile.
  2. Les morceaux en questions sont déjà disponibles en quantité
  3. Ce n’est pas en traitant un blogueur comme un terroriste qu’on pourrait envoyer à Guantanamo que l’image des maisons de disque s’améliorera

Bref, tout ce qu’il ne fallait pas faire. D’ailleurs, il est étrange de noter que c’est la deuxième actualité en relation avec des fuites sur un album. Il y a quelques temps, U2 avait connu une fuite sur son futur album en cours d’enregistrement.

Bref deux fuites pour deux groupes… Cela ne fait pas trop comme coïncidences ? A propos, le titre de l’album de Guns’n’Roses s’appelerait… « Chinese Democracy », la « Démocratie chinoise »… Tout un programme 🙂