Se monter une petite station bureautique avec OpenBSD 4.2 et KDE

Comme chaque 1er mai et chaque 1er novembre, OpenBSD vient de sortir dans une nouvelle version, la 4.2. Même si ce BSD libre est connu pour être l’un des plus sûrs qui existent et donc dédié à des serveurs web et autres serveurs de ce style, on peut très bien en faire une petit station bureautique avec KDE et Koffice.

NB : je n’ai fait ceci qu’à titre d’exemple. Les instructions sont assez basiques et ne demandent qu’à être « améliorée ». C’est plus une preuve de faisabilité qu’autre chose 😉

Pourquoi pas Gnome+ OpenOffice.org ? Les versions « gentilles envers l’utilisateur » que sont PCBsd et DesktopBSD utilisent KDE par défaut. Autant rester avec cette tradition 😉

En plus des outils bureautique de KOffice, j’ai rajouté zip, unzip et bzip2, toujours utiles à avoir. De plus, bien qu’ayant utilisé la version AMD64 pour les captures d’écran, il suffira de remplacer par i386 pour des versions 32 bits de l’ensemble.

Commençons par récupérer l’image ISO de l’OS. Si par le passé, c’était assez ennuyeux de récupérer l’OS, désormais, il existe un fichier de 230 Mo, s’appellant install.iso qui regroupe tous les outils qui permettent d’installer l’OS.

Après avoir choisi un miroir depuis cette page,  je suis allé dans le répertoire  /OpenBSD/4.2/amd64/et j’ai récupéré le fichier install42.iso.

Pour le test, j’ai utilisé une machine virtuelle vmware avec 16 Go de disque dur. En cela, je suis l’exemple fourni avec le manuel d’installation 🙂

Bien que l‘installation soit en mode texte, elle est devenue simple avec le temps. J’ai modifié la taille de certaines partitions, histoire d’être tranquille par la suite.

/ -> 150 à 500 Mo.
swap -> 300 Mo à 1 Go
tmp -> 120 Mo à 1 Go
/var -> 80 Mo à 1 Go
/usr ; laissé à 6 Go
/home : le reste ;)

Ce qui donne quand même 6 go pour le répértoire /home. Pour le nom de l’ordinateur, j’ai utilisé fredo-openbsd. Ensuite, j’ai demandé l’installation de l’ensemble des paquets (ce qui installe X avec fvwm). Le fuseau horaire ? Europe/Paris.

Après le premier démarrage, j’ai  utilisé xorgconfig pour modifier la résolution, et passer en 1024×768. Et lors de l’ajout de l’utilisateur, j’ai demandé à ce qu’il soit ajouté au groupe wheel, ce qui lui permet d’accéder au compte root pour installer les fichiers. Je sais c’est mal, mais c’est pratique pour l’installation des paquets.

Pour installer des paquets ? Il faut savoir utiliser vi, et rajouter la ligne suivante dans le fichier .profile :

export PKG_PATH=ftp://nom du mirroir/pub/OpenBSD/4.2/packages/`machine -a`/

Dans mon cas, j’ai utilisé le miroir ftp.arcane-networks.fr, ce qui donne :

export PKG_PATH=ftp://ftp.arcane-networks.fr/pub/OpenBSD/4.2/packages/`machine -a`/

Ensuite, on rajoute les outils les uns après les autres, en passant en utilisateur « root » :

$ su
# pkg_add zip unzip bzip2

Ensuite, pour KDE en français.

# pkg_add kdebase kdeaddons kdegraphics kde-i18n-fr

Enfin, pour KOffice et on quitte le compte root :

# pkg_add koffice koffice-i18n-fr
# exit

Pour lancer KDE ?

$ startkde
Pour le traitement de texte ? KWord. Le tableur ? KSpread. La base de données ? Kexi.

KDE 3.5.7 avec OpenBSD 4.2

Etrange l’annonce d’un cheval de troie quelques jours après la sortie de MacOS-X 10.5…

Je ne parle plus trop des Macs et d’Apple en général. Mais l’annonce catastrophiste – et désespérée – du fabricant d’antivirus pour MacOS-X (aussi utiles que les antivirus pour distribution linux) Intégo m’a donné envie d’en parler.

On peut lire un article sur OSNews ou encore sur MacgenerationIntégo parle ainsi de ce troyen qui tombe étrangement à point nommé… Et il faut réunir plusieurs conditions.

  1. Aller sur un site porno « infecté ».
  2. Cliquer sur une image qui lancerait la récupération de la vidéo.
  3. Accepter de télécharger un paquet contenant soit disant un codec pour lire la vidéo.
  4. Avoir activé l’option d’ouverture automatique des fichiers « sains » dans Safari (ou option équivalente dans d’autres navigateurs qui n’existe pas à ma connaissance).
  5. Sinon, installer le paquet manuellement, ce qui demandera automatiquement le mot de passe de l’utilisateur.

Bref, un sacré paquet de conditions. Déjà, utiliser un installateur est assez rare sur MacOS-X, l’idée générale étant d’utiliser des paquets contenant l’ensemble des fichiers d’une application, pour pouvoir l’enlever à volonté.

Mais ce troyen, si ce n’est pas un écran de fumée pour vendre des logiciels d’antivirus de la dite marque, ne se base que sur ce qu’on appelle l’ingénierie sociale.

Je cite :

L’ingénierie sociale (social engineering en anglais) est la discipline consistant à obtenir quelque chose (un bien ou une information) en exploitant la confiance mais parfois également l’ignorance ou la crédulité de tierces personnes. Il s’agira pour les personnes usant de ces méthodes d’exploiter le facteur humain, qui peut être considéré comme le maillon faible de tout système de sécurité. Kevin Mitnick, avec son ouvrage L’art de la supercherie a théorisé et popularisé cette pratique.

En tout cas, ce cheval de troie me fait me souvenir d’un « virus » équivalent sorti à l’époque de MacOS-X 10.4.4 ou 10.4.5 (en février 2006), à l’époque j’avais écris un billet sur cette fonctionnalité « idiote » qu’était l’ouverture automatique des fichiers sains.

Thunderbird et Lightning. Un aperçu.

Avec la sortie la semaine dernière du duo Sunbird / Lightning, j’ai voulu voir à quoi ressemblait l’ensemble Thunderbird + lightning.

J’ai donc suivi les instructions de cette page. L’ensemble est intéressant, même si pour le moment, l’utilisation est assez ennuyeuse. A cause du bug 330753 il est impossible d’utiliser le script d’empaquetage de Thunderbird pour avoir un paquet tout en un, donc plus simple à utiliser dans la vie courante. Quoique j’ai trouvé un contournement, assez artisanal, mais qui fonctionne 😉

Pour la compilation, j’ai utilisé le .mozconfig suivant :

#
# See http://www.mozilla.org/build/ for build instructions.
#

. $topsrcdir/mail/config/mozconfig

# Options for ‘configure’ (same as command-line options).
ac_add_options –enable-optimize= »-Os -march=athlon64 -w -pipe »
ac_add_options –disable-debug
ac_add_options –disable-tests
ac_add_options –enable-default-toolkit=cairo-gtk2
ac_add_options –enable-strip

mk_add_options MOZ_CO_PROJECT=mail,calendar
ac_add_options –enable-extensions=default,lightning

Pour l’empaquetage, j’ai modifié le Makefile contenu dans le répertoire mozilla/mail/installer aux alentours de la ligne 90 en commentant (ajout du caractère #) devant les lignes de code suivantes :


ifdef BUILD_STATIC_LIBS
ifeq (WINNT,$(OS_ARCH))
MOZ_PKG_MANIFEST_P = $(srcdir)/windows/packages-static
endif
else
$(error you need a "--enable-static --disable-shared" build to create an installer)
endif

Et l’empaquetage s’est correctement déroulé. Voici donc une capture d’écran de Thunderbird + Lightning :

Thunderbird pré-3.0alpha1 et Lightning sous Ubuntu Linux 7.10 AMD64

L’agenda n’est qu’en version 0.7, mais il a déjà de la gueule 😉

Mieux comprendre la philosophie Open-source.

En fouillant sur la toile pour un quelconque sujet, je suis tombé sur cette page proposant la vidéo d’un documentaire datant de début 2002. « Nom de Code Linux », passé jadis sur la 5ième, devenu France 5 par la suite.

Pourquoi 2002 ? A un moment, on voit une capture rapide d’écran d’ordinateur qui dit utiliser un noyau Linux 2.4.8. Or cette version est sortie courant août 2001.

Cette vidéo dure une cinquantaine de minutes et est aussi téléchargeable pour une lecture plus tranquille hors ligne.

J’allais oublier l’adresse : http://video.google.fr/videoplay?docid=-3699763257121592701

Bon visionnage 😉

Fluxbuntu… Une *buntu légère, mais légère ;)

Dans la série des quelque chose-« buntu », Fluxbuntu 7.10 (bien qu’encore en version release candidate) est le dernier né. Comme son nom l’indique, il se base sur le très léger Fluxbox 1.0.

les mots clés : LPAE = Lightweight (léger en poids), Productive (pas besoin de traduire), Agile (ici non plus), Efficient (efficace).

Le but de cette distribution : être encore plus légère que Xubuntu, et permettre à des machines ayant au moins une quarantaine Mo de pouvoir utiliser un linux, et une distribution ubuntu, donc un noyau récent. Même s’il semble que 64 Mo soit le minimum réaliste coté utilisation 😉

Cf http://wiki.fluxbuntu.org/index.php?title=FAQ

Parmis les logiciels proposés : Abiword (pour le traitement de texte), Gnumeric (comme tableur), Kazehakase (comme navigateur web, basé sur Gecko), Claws (comme client courrier). Seul Pidgin fait exception à cette politique de logiciel léger 😉

Des logiciels très légers donc. Tout comme l’ISO de la version RC qui ne pèse que 320 Mo environ. Fluxbox est un vrai plaisir à l’utilisation. 4 bureaux virtuels sont disponibles, et on peut facilement aller d’un à l’autre, soit en déplaçant une fenêtre, soit en le sélectionnant dans la barre du bas.

L’explorateur de fichier est Rox Filer, qui se base de l’explorateur du RiscOS. Pour interagir avec l’environnement (et lancer certains programmes), le clic droit sur le fond de bureau vous fait accéder au menu, un peu comme sous d’autres environnement comme Windowmaker.

Sur le plan interface graphique, l’écran de démarrage change un peu. Car au lieu de la traditionnelle barre d’avancement, on a droit au logo de la fluxbuntu qui s’affiche. L’écran de connexion est purement et simplement magnifique. Tout comme le fond d’écran.

L'écran de chargement de Fluxbuntu

L'écran de connexion de Fluxbuntu

Fluxbuntu avec un terminal et Kazehakase en action.

Seul hic : l’installation en mode texte pour le moment. Ma conclusion est simple : un bijou, si vous n’aimez pas l’interface de Xfce comme celle de la Xubuntu.