Dans notre époque du tout dématérialisé et de la recherche pour tout et n’importe quoi, les manuels d’utilisation ont perdu tout intérêt. Pourquoi se trimballer un manuel papier de plusieurs dizaines, voire plusieurs centaines de pages, hein, pourquoi ?
Ce n’était cependant pas le cas avec les ordinosaures des années 1980, spécialement la génération des ordinateurs 8 bits, avec des ordinateurs mythiques comme les Amstrad CPC, Commodore 64/128 ou encore les ZX Spectrum.
Oui, je me suis limité aux principaux ordinateurs de l’époque où j’ai commencé à m’intéresser à l’informatique, vers 1988.
Je me souviens encore du pavé qu’était le manuel utilisateur de l’Amstrad CPC 6128. Je ne sais combien de fois je me suis amusé à taper les listings en fin de manuel. Il y avait – de mémoire – un casse brique, un jeu de bombardier, un clone de Pong ou encore un jeu où on était Arsène Lupin. Pour le côté sérieux, un logiciel de gestion de base de données primitif.
On était loin des manuels actuels – quand ils existent – et qui se résume à trois pauvres pages qui ressemblent à du papier hygiénique sur lequel le texte est écrit tellement petit qu’il faut presque un microscope électronique pour les lire.
En fouillant sur la toile, j’ai pu trouver des numérisations des manuels de programmation et d’utilisateur du Commodore 64. Bien que le Basic 2.0 fourni avec était plutôt incomplet en ce qui concerne la gestion du son, des graphismes et des couleurs (parfois), les listings proposés étaient décortiqués et on savait pourquoi telle commande POKE (qui écrit une valeur dans la mémoire vive) était utilisée.
Avec les deux bouquins on pouvait arriver à faire des programmes Basic avancés, bien que plus lent que le langage machine utilisé par la plupart des logiciels.
Deux petites vidéos qui montre la puissance des POKEs avec le Basic du Commodore :
La manipulation de sprites hardware, même s’il doit y avoir un léger bug sur la fin…
Évidemment, je ne prétendrai pas être un magicien du Basic (n’ayant plus programmé depuis 1993 quand j’ai migré sur Amiga), mais voir ce que proposait à l’époque les manuels était quand même impressionnant. Dommage que les gros manuels – qui servaient parfois plus à caler un meuble qu’à être lu – aient disparu. Une grande époque… Oui, je sais, je fais mon vieux con… Alors, pardonnez-moi pour cette passage nostalgique.
Salut Fred
Et oui c’était la bonne époque de l’informatique ça!!
Pour ma part, j’ai tout gardé, je possède toutes les docs de toutes mes bécanes, y comprit mon honorable Alice 90, mon CPC 6128, mon commodore Amiga 500 et 1200, c’est après que cela ce gatte car pour mon premier PC de Peacock DX 4×100, la doc était plutôt mince et ensuite avec le temps de plus en plus mince voir inexistante comme tu le mentionnes.
Pour en revenir aux plus anciens, il m’arrive de les ressortir de temps en temps de la naphtaline pour voir si je connais toujours les bases du Basic de l’époque et aussi pour voir si ils fonctionnent toujours; même sur mon Alice, cela fonctionne toujours, les quelques cassettes qui étaient livrées avec fonctionnent presque toutes. Et mes vieux listings à 80%
Bref, un sacré coups de vieux comme tu dits!!
Bonne journée
Je me rappellerai toujours le manuel du ZX81, notamment sa couverture futuriste/science-fiction. Ce n’était pas un pavé mais à lui tout seul, avant même de taper une ligne de code, il me faisait rêver.
Plus tard sur PC, les manuels des logiciels aussi étaient énormes !
On en avait pour son argent, surtout du papier, des kilos de papier !
Quand tu recevais ta commande de 50 MS Office, il fallait plusieurs armoires pour stocker les manuels et les boîtes qui contenaient les disquettes ou les CD 😀 :'(