Comme je l’avais dit dans l’article consacré au nouvel opus de KesakoO, voici donc un autre article musical, consacré au premier album de François Merlin. Compositeur et interprète spécialisé post-rock, il m’avait contacté pour me parler de son premier album que j’ai eu l’occasion d’écouter et d’apprécier en avant première.
Ayant acheté une version numérique de l’album – en attendant sa version physique – voici donc un petit article pour vous le présenter plus en détail sur Persona.
Je dois le dire, j’apprécie le post-rock français que j’ai découvert il y a de nombreuses années avec les orléanais de Have The Moskovik.
L’album malgré son nombre important de pistes ne fait qu’un peu plus de 33 minutes. On est loin de l’image de l’album de post-rock avec des pistes dépassant les 7 voire 8 minutes. Ici on est dans le « on fait court et costaud » ce qui n’est pas plus mal.
On commence avec une piste assez rythmé, rapide, entrainante, hypnotique. La deuxième piste « Le mutisme d’Electre » commence avec des bruits de pas, puis une mélodie à la guitare vient vous attaquer. Arrive une des figures de style du post-rock : des textes parlés accompagnés par la musique.
C’est aussi la piste la plus longue, avec seulement 6 minutes et 40 secondes au compteur. La mélodie y est assez lourde, parfois pesante, mais pas oppressante. On dirait presque des rythmiques metal par moment.
La troisième piste, « Fuite à Farö » reprend cette recette avec une ambiance un peu plus légère, même si on a droit à une montée en puissance dans la deuxième moitié de la piste. Toujours aussi bon, au point qu’on a envie de faire un peu de headbanging pour marquer le rythme.
La quatrième piste « La lettre » avec sa guitare lointaine en introduction donne un petit côté « shoegaze » au titre. L’ambiance est un brin plus « mélancolique » que les pistes qui précédent.
On continue l’ambiance lourde avec la piste suivante, qui porte le nom de « Mater Dolorosa »… C’est l’une des pistes les plus sombres de l’album, avec une atmosphère pesante presque collante.
L’avant dernière piste « L’immolation au Tibet » est carrément métal, lourde, pesante, le post-rock est bien oublié. C’est aussi la piste la plus courte.
L’album se termine avec le titre éponyme. Ici, on a droit à une conclusion en douceur qui contraste avec la piste d’avant. Le xylophone qu’on peut entendre en fond donne une légereté bienvenue à la fin de l’album.
Comme je l’ai dit au début de l’article, l’album est assez court ce qui permet d’avoir un ensemble cohérent. Seul regret ? Qu’il ne soit pas encore disponible en version physique.