Quel bilan je tire de mes presques 16 années sous Archlinux ?

En ce mois de mai, j’aurai dû fêter mes 16 ans sous Archlinux comme OS principal. En effet, j’avais franchi définitivement le pas en mai 2009. Depuis ma migration sous MS-Windows 11 fin mars 2025, j’ai eu l’occasion de réfléchir à mon utilisation d’Archlinux sur les derniers mois, voire les dernières années.

Je me suis aperçu que j’étais dans une espèce de routine quotidienne. Faire un petit yay pour être à jour au niveau de la logithèque et de l’OS. Je restais aussi pour une raison plus pratique : la maintenance de plusieurs dizaines de paquets sur AUR.

C’était une des raisons qui me faisaient rester sur Archlinux, même si je m’étais un brin encroûté au fil des années. Au début, j’étais content, car j’avais trouvé une réponse à mon besoin de fraicheur au niveau des logiciels. J’ai eu ma période de casse-couilles archlinuxien avant de me dire que je n’étais pas non plus un membre de l’élite linuxienne.

Avec des projets comme EndeavourOS ou dans une moindre mesure Manjaro, le côté élitiste se fissurait petit à petit. Jusqu’à ce que je m’aperçoive que cet élitisme était plus que surfait… Et qu’il servait à faire reluire l’égo de certaines personnes.

Ce que j’ai retiré de ma longue période archlinuxienne, c’est un amour poussé pour la ligne de commande, même si je suis loin d’être un expert dans ce domaine. J’ai aussi retiré une compréhension plus poussé d’une distribution GNU/Linux sans avoir à passer par l’étape Linux From Scratch.

J’utilise désormais Archlinux dans WSL2, essentiellement pour maintenir les principaux paquets AUR dont j’ai la responsabilité. J’ai toujours mon ordinateur portable, un Toshiba L300-2CZ royalement équipé d’un processeur Intel T4200, de 4 Go de mémoire et d’un SSD de 64 Go, qui fonctionne avec une Archlinux pure et dure. Elle a remplacé une Manjaro Tux’n’Vape qui avait migré de Mate-Desktop vers Gnome.

Rien que le nom Tux’n’Vape rappellera quelques souvenirs à certaines personnes. Période heureusement révolue, étant donné le nombre de coups que je m’étais reçu à l’époque, ainsi que le reste de l’équipe.

Maintenant, j’en ai hérité une gestion à la ligne de commande d’une partie de mes activités sous MS-Windows 11, ne serait-ce qu’avec l’excellent Winget. Désormais, je suis revenu au principal : utiliser la logithèque installée sans me prendre la tête avec certaines mises à jour parfois capricieuses.

J’ai vieilli et je cherche quelque chose de plus « train-train ». Vous voyez sûrement de quoi je veux parler.

Allez, bonne fin de journée !

12 réflexions sur « Quel bilan je tire de mes presques 16 années sous Archlinux ? »

  1. C’est marrant, ce côté « train-train », c’est justement ce que j’ai trouvé avec Arch, et que je n’avais plus avec la famille Ubuntu puis Manjaro (et encore moins avec Windows). Ça fait 5 ans que ça tourne comme une horloge, avec mon Yay hebdomadaire qui prend 5 minutes max, loin des souvenirs de Windows Update foireux et agonisants… Enfin, tant que chacun trouve chaussure à son pied, que ce soit avec Windows, Linux, MacOS, BSD et j’en passe, les querelles de chapelle, on les laisse aux excités.

    1. Comme tu le dis, les souvenirs des mises à jours foireuses via windows update sont lointains, aujourd’hui le processus de mise à jour Windows est bien plus stable et rapide.

      1. Spreed -> stable je suis d’accord. Rapide faut pas non plus exagérer. Les mises à jour du 2ème mardi du mois et pire encore, les mises à niveau vers une nouvelle version de Windows ça reste un processus lourd, complexe, qui mobilise le PC pendant un temps certain. En tout cas c’est très très loin d’aller aussi vite que sous Linux, surtout quand le matos est vieux et/ou largué.
        Et je ne préfère pas parler de l’opacité du truc, qui n’explique rien de ce qu’il fait et se contente d’un pourcentage qui va à la vitesse qu’il veut ( le fameux blocage à 99 % lol )
        Microsoft a encore dans ce domaine une énorme marge de progression AMHA

  2. Le monde Archlinux n’est pas toujours si train train, on a le droit a un bug de temps en temps. J’ai déjà eu des problème avec le noyau qui ne démarre pas ou les drivers de carte graphique.

    La semaine dernière c’était KDE, suite à la mise à jour 6.3.5. KWallet, le portefeuille de mots de passes à introduit un bug, et les navigateur dérivés de chrome qui se basent dessus mettaient plus d’une minute à démarrer, ainsi que d’autres applis l’utilisant. Ca a mis environ une semaine avant d’être corrigé. KDE Neon a aussi été impacté.

    Personne d’autre n’a été confronté au problème ?

  3. Si tu as suivi les retours de la conférence Build de MS qui a eu lieu au début de la semaine, tu devrais savoir que WinGet va continuer à être amélioré, et Windows aura un nouvel éditeur de texte en TUI pour remplacer le vénérable Éditeur MS-DOS (qui non seulement était resté inchangé depuis son ultime version arrivée avec Windows 95, mais était surtout resté en 16 bits, et n’existait donc plus sur les versions 64 bits).

  4. Le coté « train-train » était chez Debian pour moi, la tranquillité absolue, sûr de pouvoir faire ses updates sans rien casser et tellement sûr de ça que j’avais automatisé la chose avec juste un petit mail de rappel pour me dire les changements.

    Je ne sais pas pourquoi, un de mes oncles à racheté un PC et je le laisse avec windows pour la garantie (alors que l’ancien était sous debian), depuis que des appels.

    De mon coté, j’ai voulu que ce soit plus rythmé, depuis j’ai trouvé un truc pas mal qui demande de l’attention et ça me va pour le moment, et puis j’ai toujours des debian sur mes autres machines.

  5. Je sais pas trop de quelle grotte vous sortez vous autres sur certains commentaires. Je fais ma veille techno tous les jours, et je vois qu’à chaque MAJ Windows, et je dis bien TOUTES, à chaque fois il y a un ou plusieurs bugs qui émergent. Et ce n’était pas le cas il y a quelques années en arrière, et je constate, à 58 ans, que ça empire sérieusement mois après mois. Du coup, d’où vous sortez que RAS ?? Pour moi c’est très significatif car je bosse au support informatique, et les MAJ Windows c’est une vrai plaie ouverte à chacune d’entre elle. Ca génère des tas de tickets dont je me passerai bien. Ca me pourrit simplement ma vie.

    Petite anecdote : je viens de changer de carte vidéo, une RX6400 contre une RX9070XT. Je teste sous Linux et Windows et devinez quoi ? -15% de FPS sous Windows, et si je downclock cette carte, qui est une pratique très recommandée pour celle-ci, sous Windows ça crash en boucle, et sous Archlinux RAS.

    Moi je fais le chemin exactement inverse ; marre des crashs, bugs, et drivers foireux sous MS depuis ces dernières décénies, et merci Linux pour sa stabilité et le confort d’utilisation. Jamais je ne reviendrai en arrière.

    1. le RAS vient de mon expérience perso. Je n’ai quasi jamais aucun souci. Pas plus maintenant que hier d’ailleurs. Donc je me vois mal dire que les MAJ de Windows sont foireuses vu que ce n’est pas le cas chez moi. Par contre, chez les autres je ne sais pas. Mais je constate souvent avec les personnes de mon entourage qu’elles accusent facilement Windows alors que le souci vient de l’interface chaise-clavier.
      Et elles font d’ailleurs la même chose avec un Linux. Ce qui prouve que l’OS n’a rien à voir dans cette affaire de bêtises et de négligences.

  6. Bonjour Fred,

    Me viens une question en lisant ton article : Quand j’avais testé WSL 2, à l’époque il était compliqué voir impossible de lancer des applications avec des GUI. Est-ce que celà à évolué ?

    Bonne journée à toi

    1. Ça a bien évolué depuis, wslg permet de lancer des applications en mode graphique. Parfois il y a des applications qui passent mal, comme Dosbox-X, mais sinon, la plupart du temps, ça fonctionne 🙂

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