Si j’ai retenu une chose de la première décennie du 21e siècle, c’est que quand on recherchait de la documentation, spécialement pour les distributions GNU/Linux, c’était la mouise la plus totale. Chaque distribution un tant soit peu sérieuse conservait précieusement une section sur son site à apporter de l’aide en ligne… Ce qui était pratique quand on avait un problème de réseau à éliminer. Mis à part conserver un double démarrage avec le MS-Windows de l’époque, vouloir être en simple démarrage relevait du parcours du combattant.
Tout comme la configuration de XFree86 et son outil en ligne de commande. Qui à l’époque n’a jamais craint d’entrer des mauvais paramètres au niveau de l’affichage sous peine d’endommager son moniteur, cathodique durant ses années. Ou encore comment configurer le son, une fois qu’on avait résolu les problèmes de réseaux et d’affichage.
Je me souviens des versions de Wine à l’époque qui se limitait souvent à un support du 32 bits de Microsoft des plus rudimentaires.
Pour les francophones, il y avait un guide consciencieusement maintenu en vie par Gérard Delafond, « Le guide de survie sur Linux ». Je l’ai relu en diagonale, et on parle d’outils faisant désormais partie de l’histoire de l’informatique libre : lilo, loadlin, le noyau linux 2.6, le 32 bits choix incontournables, ext3fs, etc.
Je dois dire que je me suis pris un méchant coup de vieux d’un seul coup, et je me suis en parcourant le guide que depuis l’année 2010 (apparemment la dernière mise à jour du guide date de cette époque) les progrès intervenus pour rendre le libre plus abordable sont immenses, malgré les forks qu’on crée comme on va chier, les distributions qui se sont multipliées comme des bactéries dans un milieu de culture.
On revient de loin, même si dans les années 1990, c’était largement pire par moment ! Vous pouvez vous plaindre de la complexité des outils linuxiens, mais merde ! Comparez donc avec les outils de l’époque, et vous changerez peut-être d’avis 🙂
Allez, sur ce, bonne fin de journée !
Bonjour, je dois dire que le guide de survie je l’ai encore en marque page, je me souviens des premiers pas pour attraper une connexion avec le modem c’était pas facile à cette époque et puis le bruit qui allait avec.
On ne va pas dire que c’est de la rigolade maintenant mais c’est quand même bien plus facile en 2025.
A pluche.
C’est largement plus pratique de nos jours après des années de travaux sur l’ergonomie et la simplification des outils. Je ne regrette pas les années 2000 sur ce point précis 🙂
Des souvenirs !
Les (quelques) problèmes liés au déclin interminable de Lilo, heureusement remplacé par Grub… Non il ne faut pas être tout le temps nostalgique. Les mises à jours étaient parfois plus périlleuses dans les années 2000 néanmoins Mandrake marchait avec une redoutable régularité, jusque à son déclin.
Mandrake 9.1 m’avait permis à l’époque de passer plusieurs mois en mono-démarrage linuxien… Il m’a fallu attendre ensuite Ubuntu 6.06 LTS pour que je migre pour de bon sous Linux. Bientôt 19 ans !
La belle époque d’ext3 qui t’imposait parfois une vérification surprise/obligatoire au démarrage 🙂 Et ça prenait une quinzaine de minutes sur un disque mécanique de 500GB.
J’avoue que je regrette Grub 1 + Bios qui était vraiment très simple à configurer. De nos jours Grub 2 + UEFI je n’y comprends plus rien et me repose grandement sur les outils de ma distrib.
Je me souviens de l’époque où l’ext2 était la règle. Oui, j’ai connu cette période, où quand Lilo se lançait on espérait qu’il aille jusqu’au bout.
Pour tout dire, je ne touche plus à grub depuis son installation, et sa mise à jour annuelle. Pas besoin d’être plus fréquent, surtout pour un programme qui ne reste chargé que 5 secondes en mémoire.