Nous sommes en 1992, et les belles années de l’Amstrad CPC sont derrière lui. Depuis le début des années 1990, c’est un ordinateur en fin de vie commerciale. Les éditeurs laissent petit à petit tomber l’ordinateur de lord Sugar.
Il faut dire que les 16 bits qui sont arrivés au milieu des années 1980 sont largement plus puissants. Cependant, cela n’a pas empêché Lankhor de continuer à proposer des jeux d’aventures, comme le trio « La secte noire », « Mokowe » et « La crypte des maudits » comme je l’ai évoqué dans un billet de mai 2020.
Après la démo technique… pardon le jeu avancé « Fugitif », que j’ai évoqué en juillet 2021, Lankhor sortira deux derniers jeux, « Infernal House » (1991) et sa suite « Silva » (1992). Des jeux d’aventures en mode 0 (donc en 320×200 et en 16 couleurs), avec une bande son où le circuit sonore donne tout ce qu’il a dans les tripes.
Ces deux derniers jeux sont des point’n’click en vue subjective. En clair, vous êtes dans les chaussures du héros et vous regardez par ses yeux. Rien que l’introduction du jeu vous plonge dans l’ambiance sordide du jeu, suite et fin des aventures entamées dans Infernal House.
Si vous voulez essayer le jeu dans un émulateur Amstrad CPC, voire sur un vrai ordinateur, vous aurez les images disques sur le site Lankhor.net.
Si vous voulez voir le jeu dans son intégralité – y compris sa partie arcade au beau milieu – je ne peux que vous renvoyer à l’excellente vidéo d’Amstrad Maniaque sur Youtube.
Vous avez pu le voir, l’Amstrad CPC était poussé dans ses retranchements, et ce n’était pas pour me déplaire, mis à part une difficulté un brin excessive… Ben quoi, il fallait bien justifier les 199 francs du jeu, en 1992 soit un peu plus de 50€ actuellement… Oui, c’était pas donné !
Petite remarque pour finir : J’ai pu fouiller une version « crackée » du jeu, et c’est à moitié du Basic, à moitié de l’assembleur, ce qui n’était pas rédhibitoire, la vitesse n’étant vraiment le point le plus important dans un jeu d’aventure. Comme la plupart des jeux d’aventures sur Amstrad CPC. Il devait être plus simple d’écrire la structure principale en basic et les parties nécessitant de la vitesse, comme l’affichage des images et autres sprites en assembleur. Le niveau du jeu étant quand même impressionnant au final !