La mode du vintage en informatique est une tendance lourde depuis plusieurs années, comme si l’informatique et ses jeux photoréalistes finissaient par lasser les joueurs et joueuses. Comme s’il y avait besoin de revenir à une période que l’on qualifie à tort de dorée et de meilleure.
Sur le plan technique et graphique, les jeux AAA modernes écrasent tout. Même si les dits jeux valent entre 20 et 60€ en moyenne. Je dois dire que j’ai pu voir quelqu’un jouer à Doom Eternal avec son rendu photoréaliste. Il est très beau, mais le côté « tomb raider » de l’ensemble m’a vite lassé. Il manquait un petit quelque chose que je ne saurai pas définir.
Vous me direz à raison que les graphismes pixelisés d’un Minecraft tranche avec les jeux modernes, comme Cyberbug… Cyberpunk 2077 🙂
Mais revenons au sujet de l’émulation. Il y a deux possibilités pour apprécier des vieux ordinateurs. Soit posséder l’ordinateur concerné – ce qui revient parfois à plusieurs centaines d’euros pour des modèles retapés et fonctionnels – soit passer par l’émulation.
Dans le premier cas, on a la vraie expérience, même si on s’équipe rapidement d’un lecteur de carte SD ou de clé USB (sd2iec pour les Commodore 8 bits, Gotek pour les Amstrad CPC par exemple) contenant les jeux au format image disque.
Qui irait utiliser directement des cassettes ou des disquettes (5 pouces 1/4, 3 pouces et demi) ? Non seulement l’âge des supports ont réduit la fiabilité, mais on n’est pas certain que le lecteur disquettes ou de cassette en question ne tombera pas en carafe.
Sans oublier l’encombrement lié au dit matériel.
L’émulateur est souvent gratuit et vu l’âge avancé de l’émulation logicielle – qui remonte en gros au milieu des années 1990 – on peut trouver des mastodontes comme Vice, AppleWin, Hatari, WinUAE et FS-UAE. Non seulement, on ne dépend plus du matériel et on est quasiment certains que tous les jeux ou logiciels sérieux que l’on veut utiliser passeront sans trop de peine.
Certaines personnes me diront qu’il manque l’affichage au format tube cathodique. Je suis très content de l’arrivée des écrans plats qui n’ont plus besoin de balayer l’écran pour rafraichir l’image. Ce qui est mieux pour les yeux.
Donc, l’émulation logicielle est pour moi l’activité la moins onéreuse mais aussi la plus simple pour (re)découvrir les débuts de l’informatique personnelle à une époque où les coeurs de processeurs se multiplient et les cartes graphiques sont équipés de Go de mémoire dédiée.
« Certaines personnes me diront qu’il manque l’affichage au format tube cathodique. Je suis très content de l’arrivée des écrans plats qui n’ont plus besoin de balayer l’écran pour rafraichir l’image. Ce qui est mieux pour les yeux. »
→ Y a pas que le balayage : les écrans CRT utilisaient une grille de luminophores ronds disposés en triangles (le fameux « pas de masque » ou « pitch »), qui donnait des pixels plutôt ronds, là où sur les écrans plats (LCD, du moins), on a des pixels bien carrés. Bon, les écrans AMOLED reprennent une disposition moins orthogonale, mais leur résolution (en points par pouce, PPP ou DPI) est si élevée sur les écrans actuels qu’on ne voit pas la différence.
C’est pour ça que sur les CRT, l’affichage était légèrement flou, et paradoxalement, le rendu visuel était meilleur que sur les LCD qui donnent un résultat trop net, au moins pour les jeux de cette époque.
Et encore, je parle que des écrans d’ordinateurs, pas de ceux utilisés par les télés qui avaient une grille de luminophores donnant une image encore moins nette.
Le gros avantage des écrans plats ? Leur relative légèreté. Un écran 19 pouces plat ? 1,5 Kg. Le même en cathodique ? 20 bons kg 🙂
Le trop net ne fait pas assez vintage, mais les écrans d’époque sont souvent en fin de vie. C’est pour cela que j’ai acheté un adapteur composite vers hdmi pour être certains que sur le long terme, je pourrai continuer à brancher un affichage depuis mon vrai Commodore 64.
Cela pose le mème problème lorsque on regarde un programmes TV d’époque numérisé sur une TV moderne.
La solution la plus simple c’est de tricher pour générer « du flou » reproduire l’imperfection d’époque.
Dans le terme numérisé j’inclus le fait que on cherche a « upgrader » le programme (fiction film etc.) et non simplement le restaurer sans le modifier comme faire du 16/9 sur du 4/3, du stéréo sur du mono etc.
Mais parfois il y a des trucs bien fait comme la série de documentaire apocalypse (qui n’utilise que des archives et qui n’est pas une fiction) avec un vrai travail de fond pour éviter de faire n’importe quoi ce qui donne un bon résultat même sur des écrans modernes sans dénaturer les films utilisés pour illustrer le doc.