Le Fondeur de Son est un label de jazz que j’apprécie énormément et dont j’ai déjà eu plusieurs fois l’occasion de parler, étant donné qu’ils m’ont gracieusement fait parvenir plusieurs albums : avec « Serious Stuff & Lots of Lightness » (en avril 2017), « Imaginary Africa Trio » (en septembre 2017) et « MAr0kAït » (en novembre 2017).
C’est via leur liste de publication que j’ai appris l’existence du troisième album de Healing Unit, projet créé par le pianiste et percussionniste Paul Wacrenier, en collaboration avec le trompettiste Xavier Bornes, le saxophoniste Arnaud Sacase, le bassiste Marco Quaresimin et le batteur Benoist Raffin. Il propose un jazz assez traditionnel, mais qui n’hésite pas à aller défricher les terres du jazz expérimental.
C’est le cas avec cet album qui le rend très agréable à l’écoute.
On commence avec une piste d’introduction qui semble partir dans tous les sens, mais très vite, on revient aux canons du jazz tout ce qu’il y a de plus classique.
C’est ce qui m’a plu dans cet album : toujours à flirter entre des pistes d’un classicisme presque caricatural et d’autres qui sont largement plus libres.
La piste éponyme de l’album est dans ce cas, très classique. Elle s’enchaîne sans interruption avec « Blues for AEC » qui nous plonge dans une ambiance digne des années 1920. Le petit grain de folie est présent avec le saxophone qui part parfois un peu dans les aigüs.
La quatrième piste « Deep Night, Clear Fire » est typique des pistes où l’expérimental prend le dessus pour la deuxième moitié du titre. Le très court et très classique « Decision » prend la relève pour préparer l’auditeur à la suite, une piste qui porte bien son nom « Full Moon Fanfare ». En effet, l’ambiance qui s’en échappe est des plus festives, avec une fin expérimentale.
Fin reprise par la piste suivante « Too New or not Too New », qui introduit rapidement des rythmes d’un classicisme rassurant, qui se mélange aux sonorités plus libres.
Après une courte piste « Outro », on a droit à une piste bonus, intitulée « La Chanson d’Albert », composée par Arnaud Sacase.
C’est un excellent album que j’ai vraiment aimé, et j’espère que le label acceptera de me l’envoyer gracieusement comme j’en ai fait la demande. Si ce n’est pas le cas, j’ai trouvé mon cadeau de Noël, musicalement parlant !
Bandcamp c’est pas la plateforme qui rémunère plus justement les artistes? Sauf si leurs albums sont envoyés gratuit, ça rapportera pas beaucoup à l’artiste du coup… ^_^
Les envois gracieux rentrent dans le cadre de la promotion des albums et des artistes. Si ce n’était pas rentable, le label aurait arrêté depuis longtemps !
Sauf que là la promotion tu l’as déjà faite et sans envoi gracieux, du coup je vois pas leur intérêt de te filer l’album… la promotion n’est-elle pas faite justement par le fait qu’il est possible d’écouter tous les albums plusieurs fois sans le payer?
Et bien tant pis. Je prendrai l’album avec mon propre argent dès que possible. Mais il est vrai que sans le vecteur d’un article, l’album qui se trouve parmi les plusieurs centaines de milliers de Bandcamp sortirait magiquement du lot 🙂
de là à quémander l’album gratuitement… ^_^
J’ai déjà répondu à la demande d’envoi du label avant d’écrire l’article.