Slackware Linux : 25 ans déjà ? Comme le temps passe vite !

Bon, d’accord, au moment où je rédige ce billet, cela fait 25 ans et un jour. On ne va pas chipoter pour 24 heures, non plus ?

Même si la Slackware Linux 15.0 n’est toujours pas sortie – même si on reste dans les clous des 2 à 3 ans par version majeure – j’ai eu envie de voir ce que donnait la Slackware Current en ce 18 juillet 2018.

Pour mémoire, la Slackware 14.1 est sortie le 4 novembre 2013, la Slackware 14.2 est sortie le 1er juillet 2016.

Pour éviter de devoir passer plus d’une heure et demie à installer les mises à jour en partant d’une Slackware Linux 14.2, je suis parti du dernier jeu d’images ISO proposées par AlienBob, sortie le 23 juin 2018.

Étant donné que je ne suis pas trop fan de KDE ou de Plasma, j’ai pris l’image ISO de la version Mate.

Après avoir choisi le clavier et la langue qui vont bien, j’ai laissé démarrer la distribution.

On est accueilli par un Mate-Desktop avec une bonne partie de la logithèque de Xfce, mais au moins, cela reste utilisable 🙂

J’ai donc pu partitionner le disque avec gParted. Je suis ensuite passé en tty2 pour lancer en tant que root le script setup2hd qui reprend les grands principes de l’installateur de la Slackware Linux. Ce qui m’a fait toussé, c’est l’espace demandé…

Environ 8,9 Go… Ça pique ? Non, ça empale 🙁

D’ailleurs, l’installation a été très longue… Environ une heure… Je suppose que la machine virtuelle a été responsable de cette lenteur.

La fin de la configuration est classique pour toute personne qui connaît déjà la Slackware Linux.

On s’aperçoit rapidement que du nettoyage sera à faire avant d’effectuer les mises à jour…

Après m’être connecté en root au premier démarrage – le temps de faire le nettoyage – j’ai lancé l’outil pkgtool et j’ai viré toutes les références à Xfce, WindowMaker et les autres environnements et gestionnaires de fenêtres inutiles.

Le nettoyage effectué, j’ai lancé l’installation des mises à jour avec les commandes suivantes :


slackpkg update gpg
slackpkg update
slackpkg install-new
slackpkg upgrade-all

Comme le noyau a été mis à jour, j’ai fini avec un petit lilo -v

Au démarrage suivant, j’ai modifié le fichier /etc/profile.d/lang.sh.

J’ai créé un compte utilisateur avec adduser, et une fois dans la session Mate-Desktop en tant qu’utilisateur normal, j’ai utilisé la commande slackpkg install libreoffice pour installer la suite bureautique. L’utilisation du greffon slackpkg+ activant l’accès au dépôt logiciel d’AlienBob.

Une fois tout cela terminé, j’ai fait chauffer mon enregistreur d’écran.

Comme vous avez pu le voir, il reste encore des angles à arrondir, du moins avec la version Mate-Desktop. Pour une distribution qui vient de fêter ses 25 ans, et même s’il n’y a pas encore de nouvelle version majeure sortie, c’est agréable.

Vivement que la Slackware Linux 15.0 sorte… Je l’attends de souris ferme !

12 réflexions sur « Slackware Linux : 25 ans déjà ? Comme le temps passe vite ! »

  1. toujours très pédagogique tout ça

    Mon seul regret est que tu mettes tout à la sauce MATE … alors que la distribution ne supporte officiellement que Xfce et KDE4. Parce que Mate avec Slackware ou Mate avec masuperdistrib, ça reste Mate, qui visuellement reste quasi identique à Gnome2 des années 2000.

    Cest bien aussi de voir ce que donne des distrib avec le DE fourni: Lumina par ci, Deepin par la, Pantheon aussi etc. 😉

    Mais merci en tous cas, même si je n’ai pas connu, c’est avec ce genre d’article  que j’aurais aimé commencé. Ça démystifie et dégrossie bien le taf

  2. Que de souvenirs…Et on peut se réjouir que rien n’est vraiment changé mais il y a quand même de bons changements. Hélas, ils sont trop lents et j’avoue aussi que mettre du Mate (que j’utilise au quotidien, par ailleurs) me choque avec la Slackware. Pour moi, la Slackware, c’est une installation bien à la pogne, une sélection des paquets qui t’intéresse, une bureau bien optimisé. Je dois être vieux jeu mais Mate, ça colle plus avec du Debian et consorts. Un peu comme si on mettait du Mate sur CentOS….oups.

     

    Mais merci pour ce voyage dans le temps. Putain, 25 ans !

  3. N’étant pas miseàjourophile, je trouve ça plutôt agréable, tu installes, et tu touches plus à rien, et ça pète jamais ( bon aller 99,9% du temps) après bien sûr faut pas avoir d’exigences / besoins trop importants en terme de version. Mais pour un laptop basique, avec le dernier Firefox télécharger en tar.gz je trouve ça suffisant

      1. Oui. La ESR sur la stable, et la dernière stable sur current. Mais tu t’embète moins à la prendre direct en francais, et j’utilise la Beta

        PS : pour oh-my-zsh, qui peut le plus peut le moins 😉

  4. Slackware, que de souvenir, j’ai commencé l’informatique avec ça, l’environnement CDE sur un PC que mon frère m’avait donné, pentium 3 et 32MB de Ram, ça devait être avant 99 (j’avais moins de 10 ans). Putain que c’était chiant comme distrib avec aucune gestion des dépendances, mais ça m’a beaucoup appris. Par la suite passage à mandrake, puis knoppix, puis ubuntu, puis re-slackware (avec kde, et toujours pas de gestion des déps), puis mandriva etc … Tout ça pour finir sur Arch (depuis 2010/2011), et malgré des tentatives de test vers d’autres distributions, je reviens toujours à Arch, enfin bref, c’est ma life ^^.

     

    Par contre, je suis d’accord avec Marav, c’est toujours mieux de tester une distribution avec l’environnement par défaut et préconisé par la distribution, ça permets vraiment de se faire un avis sur tout. C’est con à dire, mais un environnement par défaut fait partie du choix de la distribution pour certains.

    1. Salut !

      Je ne reviendrai que sur le dernier paragraphe : j’aurais bien aimé prendre la version xfce du live basé sur current, mais manque de pot, celui-ci était incomplet. Car KDE 4.xx en 2018, ça pique vraiment 🙁

      1. Salut aussi (malpolie que je suis ^^)

         

        Après les goûts et les couleurs, chacun son choix, certains préfère kde 4 à plasma, d’autres préfèrent lxde ou xfce etc …

        Mais c’est vrai que tu as tendances à presque tout « matéiser », j’adore mate, c’est d’ailleurs ce que j’utilise sur mon desktop. Ce que je veux dire vraiment, c’est que si tu test ubuntu, le mieux c’est de garder unity pour tester (enfin gnome maintenant), mageia c’est plasma, fedora c’est gnome. Ce sont les environnements par défaut, les plus travailler, ceux qui permettent de profiter au mieux de la distribution. Et comme tu l’as écris (j’ai pas encore regardé la vidéo), tu te retrouves sur un mate, avec une logithèque de xfce, c’est pas forcément optimal.

         

        1. Le problème est surtout lié à la maintenance des environnements proposés. KDE 4.x a été abandonné techniquement il y a combien ? 2 ans environ ?

          L’ISO Mate était un brin surchargée en logiciel pour Xfce. J’aurai pu partir d’une Slackware 14.2 en virant tout ce qui est KDE et ne conserver que Xfce, puis passer en current. Des deux maux, j’ai préféré prendre le moindre.

          Quant à Mate-Desktop, c’est sûrement l’environnement « old-school » le plus dynamique en cette année 2018. Xfce avance à la vitesse d’une tortue rhumatisante.

          Pour ta liste, fait gaffe, il y a les magien(ne)s qui risquent de dresser un bûcher pour ta remarque !

  5. Slackware, c’est ma première distrib Linux (version 7.1 installé sur un Pentium II 233 en 2001). Et je l’ai utilisée longtemps, quitte à écrire un bouquin entièrement basé sur cette distrib en 2017. Je peux dire que je la connais quand-même assez bien.

    Mon pote Jean-Sam (prof à l’École des Mines d’Alès) m’a dit un jour que « ta Slackware c’est pas un OS c’est un Mécano », et il n’a pas tort. Slackware – tout comme Debian, Gentoo, Arch, etc. – fait plutôt partie des méta-distributions, à l’encontre des distribs genre Mint, Zorin OS et autres où tout est censé fonctionner « out of the box ».

    Pour avoir utilisé Slackware en prod sur des serveurs (LAN + Dedibox) aussi bien que des postes de travail, je dirais que les points forts de Slackware sont la qualité de ses paquets (c’est super propre), la robustesse (c’est increvable) et sa flexibilité (pas la peine de sauter à travers des cerceaux en feu pour compiler un paquet depuis les sources).

    Perso je lui ai trouvé deux points faibles, qui sont la raison pour laquelle je suis passé à CentOS en avril 2017. D’abord, la non-intégration de PAM, qui reste un frein pour le déploiement de services d’authentification centralisée. On a eu des débats houleux à ce sujet. Et puis, mine de rien, il manque trop de paquets essentiels. Début 2017, je me suis quand-même retrouvé avec pas moins de 1.500 paquets persos pour toutes versions et architectures confondues, et ça en devenait ingérable.

    Mine de rien, je lui garderai toujours une place au chaud dans mon coeur.

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