Il y a des distributions que j’aime bien et qui sont basées sur la Debian GNU/Linux. Outre le projet facilitateur qu’est la DFLinux, je ne puis que citer le projet MX Linux.
La dernière fois que j’en avais parlé, c’était à l’époque de la première béta de la MX Linux 16.0, en novembre 2016.
Je concluais l’article ainsi :
Je dois dire qu’on est devant une distribution qui a été pensée du début jusqu’à la fin pour être utilisable. On est loin des distributions uniquement pensée sur le plan technique ou pour faire bien sur le CV. J’ai oublié de montrer l’outil de gestion des rétroportages (ou backports), mais il est construit avec le même sérieux que le reste ! Ça fait du bien 🙂
C’est le genre de distributions qui redorent le blason du monde libre qui en a sérieusement besoin par moment !
Environ 7 mois sont passés et la Debian GNU/linux Stretch s’approche à grand pas. Cela n’a pas empêché le projet MX Linux de sortir le 8 juin 2017 une nouvelle – et ultime ? – révision de la branche 16.x de sa distribution basée sur la Debian GNU/linux Jessie.
Outre les classiques montées en version de logiciels, on peut apprendre que le greffon Flash est disponible dès le départ, que l’installateur prend mieux en charge l’UEFI, qu’il y a une amélioration de l’outil d’installation automatisé de logiciels, et plein de bonnes choses. J’ai donc fait chauffer mon ami Transmission pour récupérer l’image ISO de la MX 16.1 en 64 bits.
Puis, ce fut au tour de VirtualBox de chauffer pour installer la distribution. Pour la session « live », j’ai décidé de passer en français avec le fuseau horaire qui va bien 🙂
On est accueilli sous un Xfce revampé avec une barre de tâches sur le côté gauche.
Quand on lance l’installateur, c’est le même que celui des versions 15.x et 16.x. Du rustique, mais qui fait son travail.
J’ai décidé de rester dans les options par défaut pour la partitionnement. Si on rajoute le formatage et la copie du système ? Une petite demi-douzaine de minutes.
On passe ensuite à l’ajout de grub, la mise en réseau, la localisation et pour finir l’ajout d’un compte utilisateur classique. Vous pouvez noter la présence d’une option pour chiffrer le répertoire utilisateur. Cf les captures d’écran ci-dessous.
On peut ensuite redémarrer pour attaquer la post-installation. J’ai donc lancé mon enregistreur de vidéo à ce moment précis 🙂
Même si la distribution est très agréable et esthétique, il y a deux points qui m’ont fait tiquer :
Le premier est l’utilisation d’un noyau linux 4.7.0 ? C’est une version abandonnée en amont. N’aurait-il pas été mieux de conserver un noyau LTS comme le 4.4 voire migrer vers le 4.9 ?
Deuxième désagrément : les traductions de certains logiciels ne sont pas installées dès le départ. Il faut dire que l’utilisation du dépot jessie-backports n’a pas vraiment aidé. Sans oublier le désagrément de devoir appuyer sur le bouton annuler pour lancer l’installation des paquets 🙁
On a la désagréable impression que cette version veut trop bien faire par moment. C’est dommage, surtout au niveau de l’utilisation des paquets rétroportés pour simplifier l’installation des traductions. Tout le monde n’est pas anglophone 🙁
C’est donc une impression mitigée que me laisse au final cette version 16.1 de la MX Linux. Espérons que cette version soit un accident de parcours au final.
Quand bien même est-elle bien réalisée, je ne comprends pas son intérêt vis à vis de la prochaine Debian ou des Ubuntu et Mint lmde en différentes saveurs.
Salut,
J’ai regardé et il y a moyen d’installer assez simplement avec un de leur outil un noyau en 4.9.
Elle fonctionne vraiment bien cette distribution.
Très agréable, simple et outils vraiment utiles comme le créateur d’iso de la configuration actuelle en cas de nécessité de réinstallation.
Un de mes coups de coeur de cette année passée.
Dommage de ne pas avoir proposé cependant un noyau LTS par sécurité. Je t’avoue que je n’ai pas été cherché trop loin, quand j’ai vu le mélange des dépots, et surtout l’utilisation un brin abusive du dépôt jessie-backports.
N’etais-ce pas déjà la cas avec la version précédente par rapport aux backports ?
Peut-être. Je ne m’en souviens plus trop.
Tu as aussi zappé de petites choses comme la possibilité de sélectionner le dépôt le plus rapide, ce qui permet de ne pas se prendre la tête.
Quel dommage que tu aies perdu autant de temps à activer le dépot de rétroportage de Jessie (5 min de perdu dans ta vidéo) alors que l’outil MX de gestion des dépots te permet de le sélectionner en un clic (onglet Dépots Debian du gestionnaire).
Ils essaient vraiment de faciliter l’utilisation à travers leurs outils, et contrairement à ce que tu penses (voir tes remarques pendant la vidéo) ces derniers sont robustes et fiables.
Enfin il faut reconnaître que les développeurs sont réactifs et à l’écoute sans prendre de haut les nouveaux. (et certains parlent assez bien français 🙂
Simplement, je préfère l’utilisation de Synaptic aux outils fournis pour gérer les logiciels. Synaptic est au bas mot 4 à 5 fois plus rapide à l’uitilisation.
Les outils partent d’une bonne intention. Et nous savons bien que la route de l’Enfer est pavée de bonnes intentions.
Ah oui en passant. Le manuel explique beaucoup de chose comme le fait que l’outil de gestion des paquets n’est pas encore destiné à remplacer synaptic, qui reste pour le moment un des moyens de mise à niveau recommandés. Il sera bientôt disponible en français.
Concernant Firefox et LibreOffice, il aurait fallu que tu creuses un peu plus (ou revoir la vidéo d’un certain Frédéric Bezies) : l’outil MX Installateur de paquets offre un gestionnaire des paquets les plus recherchés (dont firefox et libreoffice) Comment se fait-il que tu l’ais fait instantanément l’année dernière et pas sur cette version? 😀
C’est dommage ça discrédite un peu ton propos alors que plusieurs de tes remarques sont fondées (et remontées aux dévs)
J’avais déjà fait une tentative avant de faire la vidéo. Il m’avait été impossible d’installer les paquets de traduction de LibreOffice et de Mozilla Firefox. Sans oublier que j’étais obligé de cliquer sur le bouton « Annuler » pour que l’installation se lance. Tu comprendras pourquoi j’ai décidé de passer par Synaptic.
Je ne comprends pas bien ce que tu entends pas le bouton « annuler ». Où as-tu rencontré ce problème? Dans MX installateur de paquets?
Par contre je viens de resimuler une installation « à neuf » dans une machine virtuelle et j’ai trouvé le souci pour la traduction. Par défaut le miroir sélectionné est le français. Or celui-ci est obsolète et n’est plus maintenu. Il faut donc faire un coup de Gestionnaire de dépots et choisir un miroir plus rapide avant de passer à la mise à niveau des traductions. Merci je fais remonter le problème pour qu’il soit corrigé.
La demande de traduction au démarrage a été faite sur le debugger de MX.
Il y a un bouton pour annuler l’opération, ce qui a le don de lancer un terminal dans lequel les actions sont faites. Sûrement un contre coup du miroir français obsolète.
Salut tout le monde!
Fred, je te trouve particulièrement négatif sur ce test! OK, j’utilise MX au quotidien, donc mon avis est partial, mais quand je t’entends dire : « Espérons que cette version soit un accident de parcours au final », là je dis non! Tu en connais beaucoup, des Linux qui fonctionnent « out of the box » sans faire chier pour un oui ou pour un non ? Qui te proposent d’installer les codecs sans t’envoyer un requester toutes les 10 secondes parce qu’ils ne peuvent pas lire tel mp3 ou telle video Youtube ? Qui te permettent en un clic d’installer les dépôts que tu veux; tout comme de tout paramétrer ? Alors clairement, c’est la distro type « Michu. » So what ? Linux n’en est pas au stade où il peut se permettre le luxe de négliger les Michu, dont je fais partie, car c’est grâce à eux en partie qu’on parle encore de Linux devant un PC comme d’une alternative à Win. Perso, je m’en tamponne, que le noyau soit le 4.7 ou le 4.9 ou le…du moment que ça fonctionne! Et je suis désolé de le (re) dire, mais MX, ça fonctionne. Tout simplement.
Un accident de parcours par rapport à certains bugs que j’ai rencontré, et surtout par rapport à certains choix techniques qui peuvent influencer la vie de l’utilisateur sur le long terme.
MX fonctionne, je n’ai pas dit le contraire. Cependant cette version, outre certains bugs arrive très tard dans la vie de la Jessie… Respire donc un peu. Aucune distribution ne connait une vie comme un long fleuve tranquille.
Je suis certain que la MX 17 qui se basera sur la Debian Stretch corrigera les principaux bugs que j’ai rencontrés ici, ne serait-ce que par le fait que l’utilisation des dépots backports sera rendue moins nécessaire.
Bonne journée.
Bon, si on ne peut plus dire quelque chose qui ne va pas dans ton sens sans se prendre une remarque acerbe du genre « Respire un peu », je vais aller respirer loin de ton blog.
Je te fais respectueusement remarquer que si la version s’appelle 16.1, c’est que c’est, à n’en pas douter, une version de transition. Donc les « choix techniques qui peuvent influencer la vie de l’utilisateur sur le long terme », on est fondés à supposer qu’ils seront améliorés sur une version finale. Que tu n’aies pas aimé cette version, je pense qu’on l’a bien compris. Que tu n’acceptes pas qu’on discute tes appréciations, c’est regrettable.
Bonne journée également.
Je suis d’accord.
Ou une version majeure qui sera basée sur Stretch.
Cependant, je reste dans les faits, et je pense – ce ne sont que des hypothèses – que :
Je ne refuse aucune discussion, je reste dans les faits et dans les détails. La MX est une très bonne distribution, ses outils simplificateurs sont excellents. Mais comme je l’ai précisé, elle a été prise en traitre par la sortie précoce de la Debian Stretch.
Bonne journée en espérant que tu arriveras à trouver un peu de fraicheur avec le soleil un peu trop généreux de cette mi-juin.