Dans un article du 17 juillet 2014, je parlais du foutage de gueule et soyons clair la sodomie financière que sont les nouvelles versions deluxe des albums de Led Zeppelin.
Vous en voulez une nouvelle dose ? Je demande les versions deluxe des albums Led Zepellin IV alias Zoso et Houses of the Holy. Elles sortiront le 28 octobre 2014.
Les bonus sont tellement inintéressants qu’on se demande si on prends les amoureux de musiques pour des débiles profonds.
Contrairement au premier album qui bénéficie d’un bonus intéressant (Un concert de 1969 à l’Olympia), les albums suivants ne propose que des versions remixées ou alternatives d’un intérêt proche de moins l’infini.
Si on regarde la fiche de l’album « Houses of the Holy », les bonus sont des versions différentes de l’album d’origine, modulo l’absence du morceau reggae D’yer Mak’er. Aucun titre inédit ou soyons fou, une prestation live.
Pour l’album Led Zeppelin IV ? Pas de listing des CDs, mais juste une indication sur la fiche qui ne laisse aucun doute : « Version 2CD Deluxe reproduisant la pochette originale et le nouvel artwork en « négatif » pour les contenus « compagnons ». L’album original est nouvellement remasterisé. Le second CD audio (disque « compagnon ») propose des prises alternatives studio jamais publiées. Livret de 16 pages. »
Chaque album pour la somme modique de 16,99€ pièce. Un bon conseil, allez sur Price Minister ou profitez des promotions que fait parfois la Fnac dans ses rayons pour avoir l’album à petit prix. Inutile de vous ruiner pour de telles produits !
Je dis cela, mais c’est vous qui décidez. Mais la sodomie de portefeuille pour des versions deluxes dont les bonus sont sans aucun intérêt, j’ai donné merci !
C’est quoi l’intérêt de financer un groupe qui est mort depuis 30 ans (je suis un énorme fan je précise) ? Surtout que bon c’est des rocks stars, riches etc…
Gardez vos sous pour des artistes jeunes (comprendre qu’ils débutent et qu’ils ont réellement besoin d’argent pour continuer leur passion).
Go pirater, partager pardon.
Bonsoir,
Je voulais commenter dès le premier article sur ces rééditions.
Je trouve que les suppléments n’apportent pas grand choses (ce phénomène a aussi contaminé le jazz) mais s’ils sont proposés sur un disque additionnel au moins ne gènent-ils plus l’écoute de l’album original. Rien de pire après l’écoute d’un album d’entendre les versions alternaltives qui s’imposent à nous.
Point positif concernant Led Zep, les remasters vinyls sont d’excellente qualité et les pochettes magnifiques (des versions pirates de ces vinyls circulent et sont elles aussi d’excellente facture)
@+
Je suis d’accord quand les pistes additionnelles sur la galette d’origine n’apporte rien de nouveau. Mais un CD pour uniquement des versions alternatives, ça fait mal au popotin !
Si le seul effet positif des rééditions, ce sont les versions vinyles, c’est un peu limite, non ?
J’ai lu une interview de Jimmy Page dans laquelle, dans laquelle il ne parle évidemment pas du fait qu’il voulait sûrement se faire un peu de monnaie avec ces rééditions.
Dans cet entretien, il parle de la qualité des cds qu’il trouve indigne d’une musique de qualité et il donne une manchette dans les dents des fichiers mp3.
La sortie des vinyls était visiblement la condition sine qua non pour que cette version ressorte.
Je me posais par ailleurs une question : je sais que les sorties remastérisées de vieux films sont l’occasion de restaurer les copies d’origine. Ne peut-on pas imaginer qu’il en soit de même pour la musique ?
@+
Il s’agit d’un procédé similaire dans l’idée. Nettoyer l’image c’est gommer les défauts de la pellicule, et ils en profitent pour supprimer rayures et tâches et rehausser quelques niveaux. Ensuite on le sort en VHS, puis on le ressort en DVD pour une meilleure qualité… puis en blu-Ray… puis en… etc. Donc sur des supports différents qui permettent une plus grand taille d’image (dimension des pixels pour le blu-Ray mais ce sera refait en 4k d’ici peu, puis en 8k… c’est infini tant que la technologie permet d’affiner le nombre de pixels dans une image (720 pixels de large pour une VHS ou un DVD Pal, 1920 pour un blu-Ray HD, 4096 pixels pour la 4K ou UHD et on parle déjà de la 8K pour les années à venir) .
Pour le son, entre un CD des années 80 et un cd actuel, le support n’a pas changé, les prérogatives techniques de pressage non plus . Ce qui change ce sont les procédés de compressions qui redimensionnent l’enveloppe sonore. En écrasant la profondeur, on peut booster le niveau global. Ensuite, on filtre avec des compresseurs, après avoir ré-échantillonné, on ajoute quelques filtres (EQ, excitateurs…) pour éclaircir le son, le faire sonner plus net. Qu’est-ce qui empêche d’ajouter ça et là, quelques reverb’ pour cacher quelques crasses captées par les micros à l’origine ? On peut supprimer les souffles, bruits de bande magnétique… Bref, le remaster audio est une ré-interprétation de l’œuvre.
Et notons une autre différence entre image et son… un master sur bande magnétique dans les années 70 était parfait, et si la conservation a été faite dans de bonnes conditions, le son est toujours aussi bon aujourd’hui. La pellicule cinéma elle s’abime un peu plus vite. Comme un vinyle. Chaque fois que ça tourne, cela s’abime.
En général c’est bien fait, pour qui n’a pas une oreille trop ‘précise’ (la plupart d’entre-nous et j’en fait partie). Perso, je vois la différence en comparant les spectres audios sur mon écran d’ordi, mais bien souvent, je n’entends pas une différence fondamentale, mis à part en terme de volume. Mais ils profitent commercialement de cette faiblesse de l’oreille humaine !
Si l’on n’aime pas la sodomie, il suffit de ne pas acheter ! Les titres bonus sont controversés, certains aiment tout posséder, d’autres préfères retrouver l’album originel. 3 membres dans in Limbo (3 frangins) et 3 philosophies sur le sujet c’est dire.
Je me demande bien à quoi servent ces remasterisations successives. Les Led Zep avaient déjà sorti des versions remasterisées en 94.
Le plus chiant étant, quand tu souhaite faire la collection, d’avoir tous les albums d’une même série de remasterisation pour avoir une sorte d’homogénéité du volume d’écoute.
Les Beatles ont joué et jouent encore à ça. Les Pink Floyds, Genesis, les Doors, Yes… tous font ça, une nouvelle vague tous les 10 ans environs. S’ils le font c’est que ça marche !
Déjà, il faut bien regarder si le remaster est fait à partir des master tapes ou du multitrack. Dans le second cas, c’est l’œuvre et le travail d’origine qui sont corrompus.
Steven Wilson (qui remasterise les grands albums de prog, de Yes à Crimson en passant par Jethro Tull…) a accès aux multipistes, avec la bénédiction des ses pères musicaux. Mais nécessairement, en ayant la main sur l’ensemble des pistes séparées, il modifie la vision globale de l’ingé son, du groupe, et du producteur de l’époque ! Est-ce un mal ? Je suis tenté de dire oui. Surtout que quand tu achètes l’album, si tu ne lis pas les petites lignes dans le livret (après avoir enlevé le blister), tu ne sais pas que le mix a été revu et corrigé, tu ne sais pas que tu n’écoutes pas le travail de Robert Fripp par exemple, mais celui de SW !… Mon frère a acheté Lizard de King Crimson et c’est moi qui ai remarqué qu’il s’agissait d’un nouveau mixage et non d’un simple remaster de la bande stéréo ! Quand tu ne fais pas gaffe tu te fais avoir !
Perso j’ai tout Pink Floyd dans le remaster de 92. Je ne vais pas tout racheter, quand bien même les versions de 2002 et de 2013 proposent des bonus. Et à comparer avec la version de 87 (simple transfert des bandes master de l’époque sur support numérique), la seule différence est le niveau général de sortie. Merci les compresseurs qui font sauter la limite du 0db max imposé par la technologie Cd d’origine, ce en supprimant les crêtes dans les années 90 puis en écrasant des plages entières de fréquences durant les décennies suivantes, et donc supprimant la profondeur. Il est vrai, ça sonne plus péchu, plus propre. mais à quel prix ? Pour moi la sodomie est ici ! Et ce qui me gène, c’est qu’on ne trouve plus les versions d’origine des Cd. Pire encore, remasteriser numériquement pour une nouvelle pression vinyle ! Aberration totale du procédé commercial que d’imposer un son qui a été appauvri de sa plage dynamique pour le placer sur un support qui permet de dépasser le niveau 0db.
Que dire des coffrets Immersion des Pink Floyds ? Est-ce utile ? J’avoue que la version de Dark side dans son Early mix est intéressante à découvrir. Par contre le coffret The Wall ou celui de Wish You were here me paraissent inintéressants.
Et les Beatles ? anthologie, BBC+BBC2, remaster stéréo, remaster mono… C’est du document, c’est bien foutu. Mais qui a les moyens de tout avoir ???!!! Et Les Wings ? qui eux aussi ont droit à un nouveau lifting en 2014…
Quand à Genesis, quand j’ai découvert les remaster de 2002, j’ai entendu des tas de choses dans le fond du mix, juste à côté du silence, des choses que je n’entendais pas sur les versions antérieures ou sur les vinyles. Le son était plus clair, plus cristallin. Jusqu’à quel point le procédé de nettoyage à modifié l’œuvre d’origine ? En tout cas en ce qui concerne Genesis qui a toujours eu la réputation de n’avoir pas un son aussi exceptionnel que ses compères de l »époque, je dois bien dire que le remaster est très agréable à écouter. Alors je ne sais trop quoi penser de tout ça…
Commercial, c’est certain mais personne ne nous met le couteau sous la gorge. Et puis Je préfère voir dans les rayons de la fnac un remaster des LedZep avec des bonus pas intéressants, que la daube actuelle que nous offrent les majors.
Plus inquiétant encore… les remasterisations d’albums enregistrés en 80/90 et donc… produits originellement en DDD !!! Là c’est du foutage de gueule véritable ! Nan ?
Mais, sans ces manipulations commerciales ? aurait-on encore ces disques dans les rayons ? il ne resterait en tête de gondole probablement que la merde éphémère actuelle, qui a l’avantage de se renouveller en permanence. Pas de dinosaures qui perdurent, mais des produits qu’on oublie aussi vite qu’on les a découverts. Le commerce est ainsi aujourd’hui, puisque les grandes surfaces changent souvent leurs rayonnages pour nous perdre et nous faire acheter des produits à coté desquels nous ne serions pas passé…
Vaste débat. Mais je persiste, le problème n’est pas le titre bonus… C’est la philosophie marketing qu’il y a derrière tout ça qui pue.
Merci pour tes post interessants!
« le problème n’est pas le titre bonus… C’est la philosophie marketing qu’il y a derrière tout ça qui pue. » Tu as tout résumé
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