La culture écrite par les personnes qui la produisent. L’exemple avec Isabelle Rozenn-Mari

J’avais envie de questionner les auteur(e)s qui franchissent le cap de l’auto-édition. Dans ce but précis, je compte contacter quelques auteur(e)s dont les œuvres m’ont particulièrement « parlé ». Honneur aux dames, avec Isabelle Rozenn-Mari.

1) Peux-tu te présenter rapidement ?

Isabelle Rozenn-Mari est un pseudo, mais j’ai gardé mon prénom néanmoins ! Quant au reste, il s’agit de mes deuxième et troisième prénoms que j’ai convertis en breton. Je suis donc originaire de Bretagne et j’y vis toujours.

J’écris deux styles de livres. Le premier, c’est de la fantasy façon anglo-saxonne avec ma saga « Les Enfants de Dana », et le second c’est du thriller fantastique orienté « terreur ».

2) Comment en es-tu arrivé à écrire ?

En général, écrire n’est pas un choix. C’est un appel en quelque sorte. Je pense que tous ceux qui écrivent ne me contrediront pas ! J’écris depuis l’âge de huit ans et romancière était mon premier choix de métier ! Un peu plus original que « maîtresse d’école » non ? Par la suite, c’est en lisant (beaucoup !) que j’ai orienté mes choix d’écriture. J’écris des livres que j’aurais aimé lire…

3) Pourquoi avoir choisi l’auto-édition ? Combien d’oeuvres as-tu auto-édité ?

L’auto-édition n’est pas un choix non plus !! Dans un premier temps, j’ai envoyé mon premier livre à des éditeurs, et voyant que cela ne servait à rien, je l’ai rangé dans un tiroir pendant de longues années ! Puis j’ai écrit mon deuxième roman et j’ai réalisé que les livres numériques existaient et qu’il était possible de s’auto-éditer via Amazon. Une vraie révolution ! Enfin, je pouvais être lue…

J’ai ensuite continué à écrire et j’ai sorti récemment mon quatrième roman.

4) Avec le recul, l’auto-édition, bon plan ou galère ?

Les deux !

Côté bon plan, c’est évidemment la seule chance que j’avais d’être lue ! L’Héritage des Damnés a déjà franchi la barre des 1000 ventes. D’un certain point de vue, ce n’est pas énorme, mais ce n’est pas rien non plus !

En plus, ce n’est pas très compliqué de mettre ses livres sur la plate-forme. Il faut avant cela se procurer une couverture sympa. Il existe de nombreux sites où l’on peut trouver son bonheur pour pas bien cher et on peut trouver également des dessinateurs sur d’autres sites d’entre-aide.

Côté galère, ce qui est un peu pénible, c’est la relecture pour la correction des fautes. Là, on est tout seul et ce n’est pas évident de voir toutes les erreurs !

Personne non plus pour vous donner des conseils. En général, les auteurs « connus » sont entourés de professionnels, ce qui leur permet de transformer un premier jet en quelque chose d’abouti.

Nous, on le fait tout seul encore une fois. Pas toujours simple car il faut proposer aux lecteurs des ouvrages de qualité si on ne veut pas être « assassiné » par la critique et être définitivement grillé…

Et puis difficile (voir impossible) d’en vivre en France. Les lecteurs ne sont pas assez nombreux à s’être tournés vers le numérique, et nous ne bénéficions pas de couverture médiatique pour nous faire connaître.

Mais cela reste une formidable aventure et je ne regrette rien !

5) Peux-tu nous parler de tes projets « scripturaux » si ce n’est pas trop indiscret ?

J’ai attaqué le troisième tome des « Enfants de Dana ». C’est une série qui me tient très à cœur. D’une part, elle se situe en terre bretonne, et d’autre part, c’est un univers complexe, avec de vraies valeurs et des personnages que j’aime beaucoup.

J’ai deux autres scénarios en « stock » sinon. Là, je mettrai à nouveau ma casquette « thriller fantastique ». Le premier sera plutôt « terreur ». Ce sera l’histoire d’une jeune femme qui hérite d’une vieille maison avec tout un tas de secrets à dépoussiérer.

Le second sera plutôt « romantique » avec une histoire d’ange gardien.

Mais je ne vais pas mentir, ils ne sortiront pas tout de suite !!

Je sais aussi que certains lecteurs aimeraient retrouver Méjane, l’Héroïne d' »Avant les Ténèbres et l’Oubli » dans d’autres aventures. Je vais donc y réfléchir également…

6) Pour finir, ta citation préférée ? Que ce soit un(e) auteur(e), acteur, actrice, humoriste… Mais par pitié, pas Woody Allen, c’est trop facile !

Alors ce serait « A l’impossible nul n’est tenu ». (Saint Thomas d’Aquin).

Et une deuxième un peu plus longue pour le fun ! :
« L’être humain a peur de la vie et il est surtout en quête de la sécurité de l’existence. Il cherche, tout compte fait, davantage à survivre qu’à vivre. Or, survivre, c’est exister sans vivre et c’est déjà mourir ». C’est de Frédéric Lenoir (romancier, philosophe et spécialiste des religions, et oui tout ça !).

Pour Woody Allen, je n’en connais aucune de toute façon !

Merci d’avoir répondu à ces quelques questions.

Merci à toi de me les avoir posées !

2 réflexions sur « La culture écrite par les personnes qui la produisent. L’exemple avec Isabelle Rozenn-Mari »

  1. En voilà une bonne idée !
    Lire Isa et la passion qu’elle véhicule ,j’adore ça.
    Que ceux qui n’ont pas encore eu ses livres sur leur liseuse se disent qu’ils perdent vraiment beaucoup. Une auteur extraordinaire avec une imagination débordante de bonnes histoires.
    Le petit côté court et simple que tu as donné à l’article, c’est du tout bon Fred. Pas besoin des gros blablas comme certains blogs littéraires.

Les commentaires sont fermés.