Lisant distrowatch, j’ai eu le plaisir de tomber sur l’annonce de l’arrivée de la version béta de la Slackware Linux 14.1 beta. Comme quoi, distrowatch est utile par moment 😉
Parmi les morceaux de choix : noyau linux 3.10.12, lilo et grub2 en embuscade (dommage, j’aurais bien aimé grub2 par défaut), Mozilla Firefox et Mozilla Thunderbird 24, et la glibc 2.17.
J’ai donc récupéré une image ISO de développement pour tester cette distribution GNU/Linux qui existe depuis… 1993. Donc une des trois plus vieille avec Debian GNU/Linux (née en 1993) et Red Hat (née en 1994). Autant dire les vétérantes dans ce domaine hautement agité 😉
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ wget -c http://taper.alienbase.nl/mirrors/slackware/slackware64-current-iso/slackware64-current-install-dvd.iso
–2013-09-18 15:24:09– http://taper.alienbase.nl/mirrors/slackware/slackware64-current-iso/slackware64-current-install-dvd.iso
Résolution de taper.alienbase.nl (taper.alienbase.nl)… 98.158.153.254
Connexion vers taper.alienbase.nl (taper.alienbase.nl)|98.158.153.254|:80…connecté.
requête HTTP transmise, en attente de la réponse…200 OK
Longueur: 2443948032 (2,3G) [application/x-iso9660-image]
Sauvegarde en : «slackware64-current-install-dvd.iso»100%[====================================>] 2 443 948 032 1,75MB/s ds 24m 51s
2013-09-18 15:49:01 (1,56 MB/s) – «slackware64-current-install-dvd.iso» sauvegardé [2443948032/2443948032]
J’ai ensuite créé une machine virtuelle Qemu pour tester la Slackware Linux 14.1 beta.
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-img create -f qed disk.img 128G
Formatting 'disk.img', fmt=qed size=137438953472 cluster_size=65536 table_size=0
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm64 -hda disk.img -cdrom slackware64-current-install-dvd.iso -no-frame --boot order=cd &
Inutile de présenter ce bon vieux installateur texte qui existe à peu près depuis la première Slackware Linux, qui est teinté années 1980, mais qui est fonctionnel. C’est le principal, non ? 🙂
Et le partitionnement ? Le bon vieux classique qui a fait ses preuves à savoir :
- /dev/sda1 ; 512 Mo en ext2 ; /boot
- /dev/sda2 ; 4 Go en swap
- /dev/sda3 ; 20 Go en ext4 ; /
- /dev/sda4 ; le reste en ext4 ; /home
Pour éviter l’installation de presque 7,3 Go de logiciel (spécialement les traductions inutiles du groupe KDEI), j’ai fait une installation « menu ». Un peu plus long, mais au moins, cela évite d’installer des paquets inutilisés par la suite. Seul regret, lilo est encore et toujours le chargeur de démarrage par défaut… J’ai viré wicd-kde, comptant utiliser NetworkManager par la suite.
Pour des raisons pratiques, j’ai fait une installation personnalisée. J’ai viré les groupes D (développement), E (emacs), K (sources du noyau), T (TeX) et Xfce. J’ai voulu rester sur une Slackware Linux avec KDE SC 4.10.5.
Après l’installation, j’ai modifié le fichier /etc/profile.d/lang.sh, et j’ai modifié la valeur par défaut en fr_FR.UTF8, sinon, KDE nous fait un léger « caca nerveux »… Sans oublier le fichier /etc/slackpkg/mirrors pour récupérer les mises à jour au cas où il y en aurait. J’ai ensuite lancé le quatuor :
slackpkg update
slackpkg install-new
slackpkg upgrade-all
slackpkg clean-system
Pour avoir les derniers paquets et nettoyer la base installée. Par curiosité, j’ai tout de même forcé la main à grub. Après avoir enlevé lilo, j’ai entré les commandes suivantes :
grub-install /dev/sda
grub-mkconfig -o /boot/grub/grub.cfg
Grub propose l’affichage des deux noyaux « huge » et « generic » installé par défaut. Mais au moins, on peut utiliser grub en lieu et place de lilo facilement.
J’ai ensuite rajouté un utilisateur avec la commande adduser (en vérifiant que l’utilisateur est rajouté au groupe audio), puis je me suis occupé du lancement automatique de KDM. Le démarrage automatique automatique de KDM se faisant en rajoutant au fichier /etc/rc.d/rc.local : /usr/bin/kdm
Pour avoir les répertoires utilisateurs dans Dolphin ? Il m’a suffit d’ouvrir un konsole, et de taper : xdg-user-dirs-update
Pour « franciser » Mozilla Firefox et Mozilla Thunderbird, j’ai du télécharger les fichiers xpi correspondant. Et ne pas oublier de modifier la variable general.useragent.locale, disponible via about:config dans Mozilla Firefox, et via Preferences / Advanced / Config editor (comme montré dans la vidéo en dessous).
Et pour avoir Adobe Flash ? Je suis passé par le paquet disponible directement à l’adresse : http://www.slackware.com/~alien/slackbuilds/flashplayer-plugin/pkg64/14.0/
Je sais, c’est pas bien, mais au moins, on est paré pour la suite 😉
J’avoue que j’ai retrouvé avec plaisir cette bonne vieille Slackware Linux. Toujours aussi austère, mais toujours aussi robuste. Elle semble enfin faire un pas dans le futur en proposant d’installer grub2, même si Lilo est toujours le chargeur de démarrage par défaut.
Le seul regret ? L’absence d’une suite bureautique comme LibreOffice !
Sans trop m’avancer, la version 14.1 de la Slackware Linux sera encore un grand cru, et elle ravira les fans de distributions qui ne cèdent pas à la dernière mode. Car c’est une des rares grandes qui n’utilise pas systemd, comme Debian GNU/Linux ou sa fille Ubuntu.
C’est ma distribution de tous les jours depuis la 13.1! Robuste et d’une grande simplicité d’utilisation. Je me prends bien plus la tête avec une Debian Stable ou une Ubuntu. En ce moment, avec la 14.0, je ne ressents aucune envie d’upgrader tellement tout tourne nickel, il n’y a qu’avec la 13.1 où KDE était un peu mou du genou, qui donnait envie d’installer les paquets Non-officiels d’Alien Bob. Depuis la 13.37, rien à redire. Je suis aussi un grand fan de Lilo, facile à configurer, stable ( Faut dire que je n’ai aucun besoin des fonctionnalités de Grub2).
Le seul défaut que je trouve à cette distribution est son temps de démarrage un peu long, mais bon, les inits de type BSD sont les seules que j’arrive à comprendre donc ça me va bien finalement.
Je suis curieux de voir les nouveautés en virtuel, peut être que cela me donnera l’envie de faire l’upgrade durant les vacances de Noël.
Encore faudrait-il que la 14.1 sorte d’ici les vacances de Noël.
C’est Gnome-Shell par défaut dessus ?
Sinon c’est clair que l’installateur est oldskool 🙂
Doit pas avoir beaucoup d’aficionados :p
Non. Xfce et KDE SC uniquement, en plus de WindowMaker, fluxbox et blackbox. Sinon, pour Gnome et Slackware : http://www.droplinegnome.net/
Mais il faut compter 5 mois de décalage au bas mot avec la version officielle de Gnome.
« Le démarrage automatique automatique de KDM se faisant en rajoutant au fichier /etc/rc.d/rc.local : /usr/bin/kdm »
Ce n’est pas vraiment la méthode recommandée (certes ça marche) mais il est préférable de modifier le niveau d’exécution par défaut (voir la FAQ Slackware francophone).
LibreOffice a peut-être une chance d’être intégrée un jour je présume, d’autant que Eric « AlienBOB » Hameleers propose des paquets pré-compilés, y compris pour les traductions. Mais ce ne sera probablement pas pour la version à venir.
Dommage pour LibreOffice. En ce qui concerne KDM, je me souvenais vaguement d’une manipulation avec inittab, mais je n’avais plus les détails en tête. Mea culpa 😀
Je rejoins Ellendhel concernant la méthode de choix du login manager.
Pour ma part, je reste dans une approche plus « KISS » en démarrant ma session graphique avec startx 😉
Mais je vais voir pour utiliser Slim : il est « léger » si on peut le dire ainsi, et colle un peu mieux que KDM pour mon installation à base de Xfce 4.10.
J’utilise la version de développement à savoir, la Slackware -Current et pour le moment je n’ai pas à me plaindre de la stabilité.
Je l’ai découverte lors d’un stage en entreprise, elle était en 13.37. Depuis, j’ai remplacé mon ancienne distrib’ par celle ci.
En gros, j’aimais bien Arch mais les divers bugs de Slim avec systemd m’ont quelque peu refroidi.
Mon autre choix aurait été Debian mais je ne voulais pas me prendre la tête avec l’apt pinning.
La communauté sur le forum LQ est tout bonnement excellente et on a même le droit à des réponses de Pat dans certains posts 🙂
Slim ? Aux dernières nouvelles, c’était pas très joyeux, il n’y a plus grand monde pour le maintenir. C’est pour cela que j’utilise le duo lxdm + xfce.
En ce qui concerne Slim et systemd, il faut dire que Slim n’a plus grand monde pour le maintenir, aussi 🙁
Le seul hic de la Slackware, c’est son côté un peu trop conservateur par endroit, et surtout la non présence de Gnome. Il y a bien dropline, mais c’est plus un cautère sur une jambe de bois qu’autre chose de nos jours.
J’ai utilisé la Slack pendant quelques années, très bonne distrib pour peu qu’on ait envie de comprendre Linux. Ca me donne presque envie de la retester.
Je lance un troll : grub c’est de la merde, vive lilo! Chaque fois que j’ai essayé grub j’ai eu des problèmes inextricables. Lilo est d’une simplicité enfantine, mais il faut le configurer à la main. Si on se trompe et que ça plante au démarrage, alors un je lance un cd d’install debian en mode réparation, je chroote sur la partition root et je modifie mon bon vieux lilo.
Je trouve vraiment regrettable que Arch l’ait mis dans les AUR.
A bas l’usine à gaz grub, gloire à sa majesté LILO !!!
Concernant Lilo, je reprendrais une phrase de feu mon grand-père maternel qui avait toujours un humour froid : « Tous les goûts sont dans la nature, la merde est bonne pour tous. »
Je préfère largement grub, personnellement. Après tout, libre à toi de préférer l’ancestral et limité lilo.
Limité à quel niveau ?
Au niveau possibilité de configuration par exemple.
A noter que Lilo étant le bootloader par défaut de la Slackware, pour peu que l’on reste sur les kernels fournis par Pat, il n’y a pas besoin de bricoler Lilo.
Un simple « lilo -v » en root après mise à jour du kernel suffit.
Evidemment, si l’on ne veut pas du noyau « huge », un autre est fourni à côté mais nécessite un initrd.
Lilo possède un équivalent à la fonction os-prober de Grub2.
Ce qui fait qu’il a détecté dans encombre mon système Windows et l’a ajouté au menu principal.
En résumé, j’utilise tous les jours Grub2 sur une clé USB multiboot que j’ai réalisée à la main, et Lilo sur mon PC pour la simple et bonne raison que « chez moi ça marche »
Après, il est vrai que la team Slackware n’aime pas vraiment les innovations made in Lennart Poettering mais ça ne me gène pas : Alsa fonctionne mieux sous Slackware que sous Arch avec mon matériel et je tourne avec la toute dernière version de Xorg 1.14 et le driver proprios Nvidia sans problèmes.
L’anecdote sympathique, c’est que j’ai été obligé de patcher le driver Nvidia avec un patch de chez Archlinux pour pouvoir l’utiliser avec le kernel 3.10.5 fourni par Pat. 😉
J’ai toujours utilisé lilo pour lancer les différentes distribs linux et windaube de mes ordinateurs, je n’ai jamais rencontré aucune limitation de configuration.
Tant mieux pour toi. Et j’avoue que lilo je n’aime pas. Grub fonctionne et ça me convient très bien 😉
@Fred :
La force de Grub2 pour moi, c’est sa capacité à lancer un système GNU/Linux depuis son fichier iso non décompressé et à la volée.
Merci aux fonctions insmod iso9660 et loop 🙂
Oui, c’est aussi ce qui fait que Lilo reste pertinent pour un poste de travail. Quand je suis passé de la Ubuntu à la Slackware, je m’étais un peu inquiété à cause de la répution désuette de Lilo face à Grub, mais bon, après la première config, je me suis rendu compte que c’était beaucoup plus simple avec Lilo pour faire les modifs de base que je souhaitais (Kernel, Time-out, choix de base etc…)
Mais bon, on ne choisit pas la Slackware à cause du Loader, pour moi, c’est la simplicité d’utilisation, la robustesse, et KDE qui tourne comme sur des roulettes.
Pour LibreOffice, en effet c’est dommage que cela ne soit pas inclus dans les paquets de base, mais le binaire d’Alien Bob fonctionne très bien. Après, si on veut utiliser Gnome, ce n’est pas la distribution la plus pertinente, c’est sur!
J’avoue que je n’aime pas Lilo aussi pour son manque de souplesse dans la configuration. Mais chacun voit midi à sa porte. Pour la Slackware Linux, ce n’est pas son support de KDE SC (environnement que je n’aime pas), mais c’est simplement la première distribution que j’ai jamais utilisé. Donc, un lien sentimental.
Et ce depuis l’époque de Gnome 2. Sinon, c’est vrai que c’est dommage pour LibreOffice. Bah, on peut toujours le compiler sinon 😀