Kickstarter, Indiegogo ou encore Pozible et PledgeMusic sont quelques noms connus du financement participatif. Cependant, il existe aussi le financement participatif qui concerne le logiciel libre et apparenté.
Le site en question s’appelle OpenFunding. J’ai été contacté par son fondateur, et j’ai eu envie d’en savoir plus. Car ma curiosité avait été piquée.
J’ai donc pris contact avec Sylvain Le Bon qui a accepté de répondre à quelques questions que je lui ai posées.
Bonjour, pourrais-tu te présenter rapidement.
Grace à mon activité en tant que conseil en informatique durant 5 ans, j’ai eu l’occasion de voir comment s’organisait le développement de logiciels en entreprise. Et j’ai constaté que cela ne prenait pas en compte les besoins des utilisateurs, et que tout était décidé de manière un peu trop rigide.
Comment t’es venu l’idée de faire un financement participatif pour le libre ?
Ce qui m’a fait me diriger vers le logiciel libre, c’est sa conception, qui est selon moi la bonne : inutile de réinventer la roue, partager le code source, éviter le gaspillage de ressources.
Cependant, le principal modèle de financement dans ce cas, c’est la vente de services.
Mais c’est aussi un gaspillage de ressources. Dans le sens où les ressources qui aurait dû être employées pour améliorer le logiciel et rajouter les fonctionnalités demandées par les utilisateurs ne sont plus disponibles.
Le modèle de financement participatif, qui implique l’utilisateur m’est apparu être le bon.
Depuis quand le projet existe-t-il ?
Nous sommes dans le cadre d’une béta depuis mai 2013. Et nous comptons nous lancer cet automne. Quelques projets nous font déjà confiance, dont le célèbre jeu « Plee The Bear ». Et un autre projet, dédié à Gimp est dans les starting blocks.
En quoi le modèle d’OpenFunding est différent ?
Il diffère sur deux points. Un financement progressif et une obligation de résultat. Pour le financement progressif, c’est tiré d’un constat simple : sur les plateformes classiques, on demande une somme précise : si on est trop ambitieux, c’est l’échec, et le projet tombe à l’eau. De plus, même si le projet est financé, on n’est pas franchement certain que celui-ci répondra complètement aux attentes de l’utilisateurs.
Dans le cas d’OpenFunding, les projets ont prévu des étapes successives de financement. Ainsi, à chaque étape atteinte, on peut développer la ou les fonctionnalités prévues, qui doivent être validées par les donateurs. Ce qui permet de faire vivre le projet plus longtemps.
Et l’obligation de résultat ? Le plus simple est de reprendre un extrait de la FAQ du site :
Une fois le montant demandé atteint, le porteur de projet peut démarrer les développements. Il indique la livraison lorsque le travail est terminé. Les utilisateurs ont alors 14 jours pour valider la réception ou demander des corrections. Le développeur n’est payé qu’après validation par les utilisateurs.
Pour résumer l’idée de manière simple, c’est un peu le principe de la carotte et du bâton ! Même si OpenFunding joue le rôle de la carotte ici ! 🙂
Sur notre blog, vous trouverez aussi l’ensembles des actions auxquels nous avons participés, comme aux Journées du Patrimoine des Startups qui se sont tenus entre autre à Paris entre le 12 et 14 septembre dernier.
Merci et bonne chance pour la suite à OpenFunding !
Je dois dire que j’ai été agréablement surpris par l’idée d’un financement participatif à la sauce du logiciel libre. Vous trouverez toutes vos réponses sur la FAQ du site. Il ne reste plus qu’à souhaiter une longue vie à ce site de financement participatif libre !
Intéressant, en effet.