Parsix GNU/Linux, c’est une distribution basée sur la Debian GNU/Linux stable, en la modernisant un peu. Si on suit les notes de publication, la Debian GNU/Linux Wheezy a été assez « modernisée », avec entre autres pour les plus grands noms du logiciel libre :
- Noyau Linux 3.8.13 (abandonné en amont depuis le 11 mai 2013)
- Gnome 3.8.3
- GNU Iceweasel 23.0 (la version
FSFDebian GNU/Linux de Mozilla Firefox) - Gimp 2.8.6
Mais il y a un point qui me fait vraiment tiquer : la présence de LibreOffice 3.5.4. La branche 3.5 est abandonnée depuis le 8 avril 2013, la version 3.5.4 étant sortie fin mai début juin 2012.
Mais ne partons pas sur un mauvais à priori, et voyons ce qu’à la distribution dans le ventre.
Pour LibreOffice, il reste l’option « sale » de récupérer directement les paquets .deb du site officiel de la dernière version stable conseillée – la 4.0.4 au moment où je rédige cet article – et les installer.
J’ai donc utilisé VirtualBox pour tester et présenter la distribution. Après le lancement, on a droit à un Gnome Shell avec un thème spécifique, avec des couleurs crème et marron.
Sans oublier des icones encore une fois inspirées de Faenza. Le logo de la Parsix remplaçant le terme « activités » en haut à gauche. Sur le plan technique, il faut savoir que :
- Le partitionnement doit comporter au moins un partition swap et une partition racine. Créer une partition pour /boot est inutile, cette option n’est pas prise en charge. On peut créer cependant une partition pour /home, l’installateur la prend en compte.
- Qu’il y a un méchant bug au niveau de l’installateur, qui oblige à lancer l’OS en anglais. Sinon, il est impossible de faire prendre en compte le mot de passe au niveau du compte utilisateur ! (cf la capture d’écran un peu plus loin dans l’article). Bug que j’ai rapporté sur l’outil de suivi de bug de la Parsix GNU/Linux
- Le clavier est par défaut en qwerty, même si on demande la version française dès le départ 🙁
Sinon, l’installateur fonctionne très bien si on reste avec l’interface anglaise et est assez rapide.
Choix de la partion /root, puis celle de la partion pour /home.
Et le bug que j’ai rapporté. J’ai bien entendu caché le mot de passe 😀
Et les dernières étapes, après avoir relancé la distribution en n’utilisant que la locale en_US.
Après l’installation, j’ai utilisé le panneau de Paramètres de Gnome pour avoir le clavier et l’interface en français, sans oublier le bon fuseau horaire. L’ajout de paquets se fait soit via la ligne de commande, soit en utilisant l’interface pour package-kit, dans une version décalée, la 3.4.2…
Autant dire qu’il est plus simple de passer par la ligne de commande. Non, je n’aime pas package-kit. C’est mal ? 😀
Autre oubli, les répertoires xdg, comme « Documents », « Images » ou encore « Téléchargements ». Il faut au minimum deux étapes.
D’abord, ne pas oublier de modifier la locale, sinon, vous aurez une mauvaise surprise. En clair, en root, il faut lancer dpkg-reconfigure locales
.
Il y a une bonne cinquantaine de locales générées par défaut. On peut en éliminer un bon paquet sans que cela porte à conséquence. Sans oublier de modifier le fichier /etc/sysconfig/i18n. Il faut juste redémarrer pour que la nouvelle locale soit prise en compte ! Bug de la Parsix GNU/Linux ?!
Il faut ensuite installer le paquet xdg-user-dirs, puis lancer dans un terminal la commande : xdg-user-dirs-update
.
Cela a été un vrai calvaire de faire prendre en compte la bonne locale… Dans la vidéo, j’avoue que cela fait longtemps que je n’avais plus installé de paquet deb sans passer par apt-get. Mea culpa, maxima culpa ! Donc, vous comprendrez le grand moment de solitude que j’ai vécu 😉
Comment conclure ? Il faut dire les choses comme elles sont : cette distribution n’est pas facile d’accès. Elle souffre d’un rafraichissement partiel de sa logithèque, l’outil de gestion de paquets par défaut est très difficile à utiliser, c’est un vrai calvaire de la traduire correctement (sûrement lié au bug de l’installateur). Seul bon point – sauf pour les barbus ne sachant plus ce qu’est un rasoir – la présence d’Adobe Flash préinstallé.
J’avoue que j’en attendais plus, et que je suis vraiment déçu. Espérons pour elle qu’elle saura rebondir. En tout cas, je ne la conseillerais pas à une personne qui cherche une distribution basée sur Debian GNU/Linux stable « rafraichie » au niveau logiciel.
« Seul bon point – sauf pour les barbus ne sachant plus ce qu’est un rasoir – la présence d’Adobe Flash préinstallé. », c’est certain qu’installer « flash » prend autant de temps que de se raser 🙂
J’avais hâte de connaître tes premières impressions sur cette Debian à la sauce Parsix, une petite ligne de commande pour supprimer libreoffice aurait été plus rapide peut-être ?
En tous les cas j’écoute ton conseil et je reste avec ma petite « Jessie » 😀
A pluche.
Je voulais montrer l’interface graphique de Package Kit qui s’est planté lamentablement 🙁
Icecat: Firefox à la sauce GNU.
Iceweasel: Firefox à la sauce Debian.
Je confonds toujours les deux. Corrigé, merci 😉