J’ai parlé dans mon précédent en vrac’ de la sortie d’une image ISO datée du 18 juin. Hier, j’ai pu faire mumuse avec, et j’ai rapporté des bugs auprès de son créateur. Ce qui a entrainé la sortie d’une ISO daté du 19 juin. Elle est récupérable à l’adresse suivante : http://ftp.igh.cnrs.fr/pub/os/linux/0linux/iso/
Il n’est pas impossible que des versions plus récentes apparaissent par la suite. Si on en croit la page d’accueil du site de la distribution, elle est désormais uniquement en 64 bits. En tout cas, le chemin d’accès au paquets laisse peu de doute…
0linux compte plus de 1300 paquets disponibles. L’intégralité des applications supplémentaires installables se trouvent ici : http://ftp.igh.cnrs.fr/pub/os/linux/0linux/paquets/x86_64/apps/
Si vous trouvez les scripts d’installation d’ArchLinux hermétiques, dans ce cas, ne téléchargez pas l’ISO de la 0linux. 🙂
C’est du plus pur format texte, donc destiné aux utilisateurs qui n’ont pas peur de la ligne de commande. Pour les geeks fous furieux de mon engeance, c’est un plaisir de fin gourmet de l’utiliser. J’ai utilisé VirtualBox (plus rapide que Qemu pour ce genre de distribution) pour vous montrer la distribution 0Linux en action.
Une fois l’ISO lancée, on peut configurer le clavier à utiliser, puis on peut passer à l’installation proprement dite. L’installateur conseille d’avoir une deuxième session textuelle ouverte. Et pour cause, c’est dans celle-ci que les parties techniques seront appliquées.
Les étapes sont très simples. Et sont listées numériquement dès le départ.
A noter que c’est un installateur qui ne fonctionne qu’en réseau. Ce point a son importance par la suite. Pour le partitionnement, je suis passé par cfdisk, et sur mon disque virtuel de 128 G, j’ai appliqué le schéma suivant :
- /dev/sda1 ; /boot ; 512 Mo en ext2
- /dev/sda2 ; swap de 4 Go
- /dev/sda3 ; / ; 20 Go en ext4
- /dev/sda4 ; /home ; le reste en ext4
Le choix des partitions, de leur formatage et de leur « références » se fait très simplement. Il suffit de faire gaffe 🙂
A noter qu’au moment du choix de la source, il faut prendre impérativement le réseau. Et il faut synchroniser les sources. Et je peux vous dire que la synchronisation fait apprécier une connexion rapide et stable.
Car avec ma connexion free ADSL 20 Mbps, j’ai dû attendre 35 bonnes minutes. Allez donc faire un peu de sport (?!) ou faites vous un bon café. Il faut compter ensuite un bon petit quart d’heure pour que les paquets soient installés.
Et la longue installation. Elle est très complète, comme l’ensemble des serveurs de Xorg par exemple. Et on trouve certaines vieilleries, comme swfdec qui n’est plus developpé depuis au moins 4 ans.
La partie la plus technique c’est le passage en chroot.
En effet, seule une base est installée. Il faut la configurer. Les étapes sont les suivantes dans la deuxième session textuelle.
- Entrer dans le nouveau système installé : chroot /setuproot
- Mettre à jour les paquets en utilisant 0g
- Voir la liste des paquets disponibles : 0g –liste
- Installer l’environnement désiré avec la commande 0g @xfce ou 0g @kde si on veut xfce4 ou KDE SC 4.10
- Quitter proprement 😉
Dans le chroot (première commande en haut de la liste), j’ai activé le réseau avec un dhcpcd eth0
, j’ai entré pour commencer 0g
suivi d’un 0g @xfce
. Il ne faut pas oublier de quitter l’environnement avec un petit exit
.
Une fois l’installation terminée, je suis retourné dans la session où se trouvait l’installateur, et j’ai continué. Pour le fuseau horaire, on peut soit entrer directement le fuseau, soit passer par une liste. Etant donné que j’ai voulu aller au plus rapide, j’ai directement entré Europe/Paris
.
On passe à la « localisation du système », au choix de la police à afficher qu’on confirme, puis on rajoute le gestionnaire de démarrage, en l’occurence extlinux.
Ensuite, on passe au choix du gestionnaire de démarrage : soit XDM, soit la console. Par sécurité j’ai choisi la console, pour lancer tranquillement le système. On n’est jamais à l’abri d’une mauvaise surprise !
On définit le mot de passe root, puis on ajoute un nouvel utilisateur. Le mieux est de conserver les valeurs par défaut quand on demande de les saisir, spécialement pour l’UID. L’étape suivante est l’ajout du mot de passe utilisateur.
Si tout se passe bien, on peut redémarrer sur une 0g fonctionnelle… Enfin presque. Car il faut forcer la main au service dhcpcd qui se semble pas se lancer au démarrage.
systemctl enable dhcpd.service
En tant qu’utilisateur normal, je lance 0bureau
pour choisir l’environnement à utiliser. Après avoir utilisé startx
, xfce se lance et me demande la disposition à utiliser par défaut.
Maintenant, voyons l’ensemble en action 😉
Je n’ai pas compris pourquoi l’heure n’était pas correcte, mais en retard de deux heures, malgré l’utilisation du service ntpd en utilisant systemctl enable ntpd.service
Mis à part ce bug qui facilite vraiment le transit intestinal, la 0Linux est une distribution qui saura séduire les plus geeks d’entre vous. Et c’est une distribution vraiment atypique, ce qui la rend encore plus charmante.
Bien qu’encore en développement, le résultat est très intéressant, surtout quand on sait la petitesse de l’équipe derrière la 0linux : 2 personnes si je ne me trompe pas. Vivement que systemd soit mieux supporté.
Après avoir échangé quelques courriers pour aider au débogage de l’ISO du 18 juin, le mainteneur principal de la distribution ne porte par cette technologie en estime 😉
J’attends avec impatience la première version finale de la 0linux, car c’est vraiment une distribution qui branche le geek accroc à la ligne de commande que je suis !
Salut,
Avec la dernière iso indiquée dans ton précédent commentaire pas de problème majeur avec systemd.
Pour autant, mis à part le côté francophone, pour le moment j’ai du mal à voir l’interêt de cette distribution.
On a déjà des solutions majeures comme gentoo, archlinux, lfs si on veut du personnalisable. Là, pour le moment je suis réservé. Mais à suivre avec sympathie tout de même.
Merci.
Ce n’est pas pire au final que certaines dérivées d’ubuntu au gout fruité, au final 😉
Je suppose que le bug de l’heure n’en est pas vraiment un. Il doit s’agir de l’heure UTC. En hiver, nous sommes en UTC+1 et en été, nous sommes en UTC+2 (d’où, les 2 heures de retard de l’horloge)
Après avoir contacté l’auteur, le bug est connu. La non génération de deux fichiers pour configurer ntp.
Merci Fred pour ce test trés complet.
0linux démontre encore une fois que linux est un espace de liberté et de création même si certaines personnes n’admettent pas la diversité . Mais c’est aussi ça le libre. Celà fait à la fois la faiblesse et la force de Linux.
Une nouvelle iso en date du 19 juin 2013 est disponible et corrige certains problèmes. Je précise que 0linux est en cours de finalisation et a besoin de retours. Le chan #0linux vous accueillera et répondra à vos éventuelles interrogations. Appzer0 , le développeur se fera un plaisir de répondre à vos interrogations et sera heureux d’avoir vos retours de tests.
Amicalement et au plaisir de vous lire
De rien pour l’article. Et j’ai utilisé l’ISO du 19 juin pour rédiger l’article.